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L'obstacle à la réconciliation nationale
Publié dans L'Expression le 03 - 03 - 2005

Sous le sceau de la légitimité que lui confère la recherche de la paix, beaucoup plus que sous celui que lui ont conféré les élections, le pouvoir semble inciter toutes les oppositions à se sacrifier sur l´autel de l´intérêt général.
Sur le thème de la paix, l´opposition est prise dans un piège duquel elle ne pourra pas facilement en sortir. S´opposer à la réconciliation est suicidaire car au bout, il y a toujours l´accusation de vouloir mettre de l´huile sur le feu, alors qu´il est attendu d´elle, après une décennie de drames, qu´elle mette plutôt de l´eau sur le feu. Rejoindre la démarche de la réconciliation nationale serait interprété comme donnant raison au pouvoir, ce qui ne serait pas du tout valorisant pour une opposition qui risquerait ainsi de perdre son identité.
La seule possibilité qu´a l´opposition de se faire valoir serait bien sûr de continuer à critiquer toutes les démarches initiées par le pouvoir.
Aussi, tout effort de réflexion destiné à cerner toutes les voies devant mener au rétablissement définitif de la paix, devra intégrer la donnée fondamentale que le pouvoir aura toujours à coeur de placer l´opposition dans une position de dilemme et que celle-ci aura intérêt à ce que les démarches auxquelles procède le pouvoir s´inscrivent dans des impasses. Cette situation de duel interminable dans laquelle le pouvoir pousse l´opposition à la marginalisation, alors que cette dernière impute son impuissance à la fermeture du champ politique décidée par ce même pouvoir, jette le doute sur toute possibilité d´une réelle sortie de crise. Cela pourrait d´autant être valide que les rapports d´opinion ne sont pas encore évalués et que tout semble reposer sur les rapports de force, du moins selon ce que pensent les partis de l´opposition. Le principal danger qui pèse sur les démarches de l´Etat est constitué par le risque d´une prolongation de la crise, que celle-ci soit indépendante de la volonté de la classe politique, toutes catégories confondues, ou qu´elle soit entretenue à dessein de rendre caduques et vaines toutes les solutions imposées unilatéralement par le pouvoir, sans prendre en considération les propositions de l´opposition.
La caducité de telles solutions dévaloriserait bien sûr le pouvoir, le mettrait dans une situation d´impasse et le pousserait, cette fois-ci, à considérer que l´opposition est incontournable pour tous les choix à opérer et qui engagent durablement le devenir du pays.
Il s´ensuivrait fatalement une déchirante révision de la vision du pouvoir et la mise en oeuvre d´une thérapie radicalement différente. Si les mentalités ne seraient pas encore prêtes à se soumettre aux implications qui découlent de la promulgation de l´amnistie générale, seraient-elles disponibles par contre à porter à bout de bras la réconciliation nationale? La réconciliation ne concerne pas uniquement les acteurs engagés sur le théâtre des opérations «militaires», ceux qui prônent la violence et ceux chargés de la protection des populations et du rétablissement de l´ordre public. Elle ne concerne pas non plus exclusivement ceux qui ont massacré les familles de ceux qui ont massacré, comme elle ne concerne pas exclusivement les familles des «enlevés» et ceux qui auraient enlevé ces derniers.
Elle ne concerne pas non plus exclusivement ceux qui ont la «région», en tête et qui intègrent ce virus régionaliste dans la vision qu´ils ont des institutions.
Elle ne concerne pas non plus exclusivement les implications des choix opérés en termes d´appartenance durant la guerre de Libération nationale.
Il est toujours demeuré un grave problème révélé ou remis sur la table par les clivages autour de la révision du code de la famille (ou du code de la femme). Cela revient à dire que les perceptions relatives à la fois à la nature de la crise et au traitement à lui apporter ne convergent pas encore, ce qui, pour le moment, interdit l´emprunt d´une voie consensuelle et donc les concessions mutuelles nécessaires à la levée de toutes les contraintes bloquantes. Des deux côtés, autour des clivages idéologiques, est ressentie la même nécessité urgente de la mise en oeuvre d´une thérapie d´endiguement de l´influence de l´autre.
Cela revient encore une fois à admettre que la source d´alimentation des inconciliations, de l´instabilité et même de l´insécurité n´est pas inscrite dans la perspective de son extinction, du moins pour les court et moyen termes. L´apparente impossibilité d´une réconciliation sur ce thème plus particulièrement, qui résulte plus d´incompatibilités mortelles pour les projets portés que de simples différences à surmonter se mesure au fait que la situation d´insécurité s´est prolongée, même à basse intensité, malgré que les groupes armés aient plus conscience de leur incapacité à réaliser la finalité politique assignée à l´expression de la violence.
Cependant, les groupes armés peuvent puiser les éléments de leurs motivations des clivages idéologiques entretenus au sein de la classe politique et de la société et leur espoir du constat de la durée indéfinie de ces sortes d´inconciliations qui comportent le risque fatal d´une déchirure irrémédiable du tissu social et de la perte par le pouvoir de sa capacité à encadrer la société, ce qui serait susceptible de générer l´anarchie.
Le fait donc que les islamistes et les démocrates participent à une même élection ne signifie pas l´apport de cautions mutuelles et il n´est pas impossible que les uns fassent encore le rêve illusoire de débarrasser les autres du champ politique. Que chacun dépollue le champ politique de la présence incommodante de l´autre, c´est peut-être le seul point sur lequel sont d´accord islamistes et démocrates. Cela expliquerait l´impossibilité pour les partis de l´opposition de se rapprocher pour former un front cohérent.
Par contre, pour les partis de l´Alliance, dont principalement le RND et le MSP, sans leur ralliement au programme du président, ils seraient probablement dans l´impossibilité de se doter d´un programme commun nécessaire à un parcours durable, à moins que leurs différences idéologiques ne soient que des rentes politiciennes et ne procèdent pas de convictions.


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