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Le chat et la souris
Publié dans L'Expression le 15 - 08 - 2005

Ce citoyen feuilletait nonchalamment son journal, quand soudain son attention fut attirée par un fait curieux. Il vient de lire que dans son programme d´activités, le FFS talonne de près les archs. Des meetings et des rencontres avec les citoyens sont organisés dans les mêmes localités presque aux mêmes dates. D´abord il sourit à l´idée de voir les septuagénaires du plus vieux parti d´opposition essayer d´être aussi rapides que les ados des archs au relais 4x100 m, le fringant historique Aït Ahmed faire le jogging aux côtés du frais émoulu Abrika. C´est un exercice qui ressemble fort au jeu du chat et la souris. En fait, quand le FFS avait pris le maquis, les militants des archs étaient encore dans leurs langes. Certains n´étaient même pas encore nés. Et quand vint leur tour de prendre le maquis, Aït Ahmed est toujours là qui fait de la résistance. On dira: c´est la faute du pouvoir!
Mais ce n´est pas évident. Le FFS peut bien se passer du pouvoir pour faire de l´opposition. Cette dernière existe à l´intérieur même du FFS. Tous les six mois, Da Lho opère un rééquilibrage qui bouleverse l´édifice et fait pencher la tour de Pise du militantisme du côté où il le souhaite. Mouvement de balancier qui est la raison de vivre du parti, son moteur à quatre temps. Le vieux leader a l´air d´être toujours contre. Quand il se regarde le matin dans le miroir, il se lance des critiques à lui-même. Cela a commencé dans les années quarante, quand il fut déstabilisé au sein de l´organisation secrète OS. Ça a repris en 1962, quand Ben Bella a fait main basse sur le pouvoir. Et ça continue : contre Chadli, contre Boudiaf, contre Ali Kafi, contre Khaled Nezzar, contre Betchine, contre Bouteflika, contre Ouyahia, contre et toujours contre. Après le sourire, ce citoyen se dit que la rivalité FFS-RCD des années 90 est en train de faire sa mutation sous nos yeux. Elle est remplacée au pied levé par le nouveau challenge archs-FFS des années 2000. Les rivalités sont les mêmes. Seuls les sigles ont changé, d´autant plus que c´est au sein de la même famille qu´on rencontre les partisans des deux camps. On se chamaille. On débat. On politise les moindres gestes de la vie quotidienne, et puis on fait la fête ensemble, on cotise pour payer le loyer ou faire bouillir la marmite, ou accompagner les enfants à l´école.
C´est que les débats sont passionnés. Saïd Sadi et Aït Ahmed étaient traités de tous les noms d´oiseaux, à leur insu bien sûr, dans la bouche du frère ou du cousin qui, quelques heures après, descendent au café du coin bras dessus bras dessous. C´est ce qui s´appelle laver son linge politique en famille. Aït Ahmed, Saïd Sadi ou Belaid Abrika - c´est selon - ne reconnaîtrait pas les siens.
La rivalité entre le RCD et le FFS était moins virulente. Sans doute parce que les archs ne sont pas un parti politique et que par moment les deux protagonistes ne parlent pas le même langage ou ne sont pas sur la même longueur d´onde. Mais à l´épreuve des faits, les jeunots des archs ont prouvé qu´ils savaient jouer eux aussi sur les nerfs, sur l´usure du temps, tapis en embuscade dans quelques positions politiques d´où ils tirent en snipers. Le FFS, lui, a prouvé qu´il a toujours du ressort. Que sa DCA peut débusquer les snipers. C´est un duel à fleurets mouchetés qui parfois tourne au vinaigre mais reste toujours correct, entre gens civilisés, qui savent passer l´éponge sur les volées de noms d´oiseaux et qui sont chacun à sa manière, attachés à la démocratie, y compris en empruntant des chemins divergents, souvent escarpés ou tortueux.


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