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Ecrire en Turquie
Publié dans L'Expression le 26 - 10 - 2008

Vous ne pouvez savoir combien ce grand pays me fascine. Combien ce grand peuple m´émerveille! Un peuple qui a quitté les steppes d´Asie pour s´installer sur les rives de la Méditerranée et s´est imposé à force de courage, de travail et d´audace. Mais il est de l´histoire des peuples comme de celles des civilisations: elles naissent, grandissent, se développent, déclinent puis s´éteignent. Et les raisons sont diverses: endogènes ou exogènes. Mais c´est depuis que la Turquie est candidate à la Communauté européenne qu´elle fait surtout parler d´elle, que les objectifs des caméras occidentales sont braqués sur elle. On loue ses succès en matière de tourisme (les sites sont uniques au monde et attirent, chaque année, des millions de touristes qui ne viennent pas uniquement pour se fournir au souk d´Istanbul), ses efforts en matière d´industrialisation (elle s´est imposée sur les marchés de la mer Noire et de la Méditerranée et propose des produits haut de gamme), mais on demeure dubitatif quant à sa sincérité en ce qui concerne les droits de l´homme, alors que le pays se targue d´être le seul pays musulman où la laïcité est au pouvoir (le deuxième pays musulman laïc ayant été détruit par les armées barbares de Bush et de Blair en 2003).
Et pour cause! Une émission ambitieuse d´Arte a tenté d´édifier le téléspectateur occidental sur les réalités turques en matière de liberté d´expression. Cet examen tente de mettre à nu les insuffisances et les contradictions de l´Etat turc, qui est lui-même le produit de nombreux courants qui traversent une société multiethnique et multiconfessionnelle.
Le mérite et la limite de cette émission est d´avoir donné la parole à des écrivains prestigieux, dont Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature 2006, qui fut révélé à l´étranger par la grande dame de la littérature turque, première épouse de Nazim Hikmet, immortel poète turc, mort en exil à Moscou, victime de la guerre froide et de l´inféodation de l´Etat turc au Pacte de l´Otan.
C´est d´ailleurs le prix Nobel qui sauva Orhan Pamuk (tout comme l´éternel examen d´entrée à l´UE qu´on impose à la Turquie) de l´acharnement judiciaire dont souffrent beaucoup de ses collègues. Une écrivaine avouera, d´ailleurs, qu´elle ne compte pas le nombre de procès qui lui sont intentés à cause de l´article 301 du Code pénal turc. Pis encore, une autre écrivaine a demandé la protection de la police pour ne pas fuir, comme ce journaliste d´origine arménienne qui sera exécuté sur le trottoir par un jeune fanatique ultranationaliste. L´écrivain Mario Lévi, d´origine juive, est le seul à poser un regard serein, mais mélancolique, sur l´évolution de la société turque.
Mais les images glanées ici et là font redouter le pire: ainsi, ce vétéran, toujours en uniforme de l´armée turque, qui vient, chaque matin sur une place publique d´un quartier défavorisé, saluer bruyamment les couleurs de son drapeau national, est le symbole du système turc. Ainsi, comme au travers d´un billet de banque même dévalué, il y aura toujours l´image imposante du créateur de l´Etat turc, Mustapha Kemal, et à travers lui, l´armée.


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