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Le Festival amazigh «ghettoïsé» à Tizi Ouzou
Publié dans L'Expression le 26 - 04 - 2009

«Si tu ne sais pas où tu vas, n´oublie jamais d´où tu viens.»
Adage kabyle
Ce qui était une rumeur est devenu une réalité. Le Festival amazigh a été officiellement installé à Tizi Ouzou par la ministre de la Culture, cessant ainsi d´être itinérant à travers les 48 wilayas. C´est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle pour les créateurs berbères qui se voyaient éparpillées à travers tous les pays à la recherche d´une reconnaissance. Bonne nouvelle également pour les organisateurs qui passaient l´essentiel de leur temps à sillonner les wilayas, perdant argent et énergie pour convaincre un wali ou des autorités locales, qui ne souhaitent pas connaître le cinéma d´expression amazighe ni le médiatiser et encore moins de l´accueillir. En plus des tracas, de trouver des films d´expression amazighe, le commissaire du Festival Hachemi Assad, a souvent usé de sa diplomatie et de sa sagesse pour convaincre les autorités de la bonne intention d´un cinéma très engagé, qui a toujours été considéré par les officiels comme rebelle et opposé à l´autorité de l´Etat. Difficile d´installer la culture berbère, dans un environnement inconnu (public qui ne comprend pas les films, officiels absents, blocages administratifs), bref autant de problèmes que les organisateurs du Festival amazigh ont su surmonter tout au long de leur parcours. Parfois pour convaincre, on devait brandir la carte du HCA (Haut commissariat à l´amazighité), qui dépend de la présidence de la République ou la carte du ministère de la Culture. Et ce n´était pas toujours facile. La mauvaise nouvelle pour Hachemi Assad serait peut-être le fait que le Festival amazigh soit victime de querelle de mouvements. Etant une association, toujours parrainée par une tutelle, on redoute une récupération par les autres mouvements et organismes très implantés à Tizi Ouzou. Le Festival amazigh a toujours refusé que le cinéma d´expression amazighe soit l´objet d´une récupération politique par des partis politiques ou encore des organisations de masse comme les arouch. Il a toujours déclaré que le Festival est une tribune pour faire connaître la culture berbère, d´où le choix du 11 janvier (yennayer) comme date de lancement de la compétition. Mais tous les participants, pour la plupart venus de Kabylie, souhaitaient son installation à Tizi Ouzou comme lieu d´accueil. L´une des participantes, une Kabylo-Corse, a cité l´exemple du Festival de Douarnenez en Bretagne, qui fait la promotion de la culture des Bretons, des Basques et même des Berbères. On l´appelait le Festival des trois B (berbère, breton et basque). Trois cultures connues pour leur défense de l´identité culturelle. Mais le problème des responsables était où accueillir le Festival amazigh? La Maison de la culture de Tizi Ouzou a été finalement choisie comme site. Tenu par le «puissant» Hadi Ould Ali, le choix du lieu sera à coup sûr une garantie de réussite pour les organisateurs, qui verront les projections drainer tous les jours des foules et des débats très animés. Hachemi Assad, qui souhaitait plus de liberté d´action se voit ainsi obligé de travailler avec des responsables très politisés et surtout bien placés pour tenir les rênes de l´organisation d´un festival qui a toujours été indépendant.
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