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Les pilleurs hantent les lieux
TROIS JOURS APRES LE SEISME
Publié dans L'Expression le 25 - 05 - 2003

Même si le Chef du gouvernement évoque «des cas isolés», les sinistrés parlent de «bandes de pillards organisées».
Comme dans tous les pays du monde, les catastrophes naturelles constituent une aubaine pour un certain nombre de malfrats sans remords et sans scrupules qui, profitant du malheur des autres, s'adonnent au pillage des logements et des cadavres.
Comme dans tous les pays du monde, dès les premières minutes du désastre, la loi martiale est immédiatement décrétée pour faire obstacle à cette catégorie et ce, pour la protection des biens et des personnes tel que défini par les textes de loi. Sur les lieux du désastre, aussi bien à Boumerdès que dans d'autres endroits, les citoyens ne cessent de dénoncer les actes de pillage et ce, malgré «le silence radio» dans lequel se confinent les services du gouvernement à l'instar de M.Ouyahia qui a confirmé «quelques tentatives de pillage apparues (...) des cas isolés». Hormis quelques balbutiements en catimini sur le sujet, à aucun moment les services n'ont fait état de cas de pillage, contrastant ainsi avec les centaines de témoignages qui affirment que «beaucoup de pilleurs ont été arrêtés par les citoyens. Après les avoir roués de coups, ils ont été remis aux mains des forces de sécurité qui les ont relâchés après une bastonnade» D'autres témoins déclarent que «dans chaque quartier les citoyens se sont constitués en groupe pour garder les lieux et signaler, le cas échéant, toute tentative de pillage». Le phénomène est d'autant plus grave lorsque d'autres témoins parlent de «bandes organisées agissant de nuit» ajoutant «avoir été témoins de scènes de pillage par des individus qui, au vu et au su de tout le monde, chargeaient des appareils électroménagers et autres objets dans des camions». Cela dit, la confusion qui a régné après le séisme, a été favorable à ces individus sans vergogne qui n'ont pas hésité à capitaliser la misère et le malheur des autres. Sans hésitation et sans peur, ils se sont adonnés au «pillage des logements et des cadavres». Les témoignages sont légion. Beaucoup «exigent l'application de la loi martiale comme cela a été le cas lors des séismes d'El-Asnam, de Aïn Témouchent et autres» Deux jours après, le Chef du gouvernement a indiqué que «des instructions fermes ont été données aux services de sécurité dans la nuit de jeudi à vendredi pour faire face aux quelques tentatives de pillage apparues et qui sont le fait d'individus isolés» soulignant, que «l'Etat est déterminé à faire usage de toute la rigueur de la loi pour protéger les biens des familles ayant déserté leur foyers ainsi que le patrimoine public». La déclaration de M.Ouyahia a surpris les citoyens, qui se sont demandé «pourquoi la loi martiale a été décrétée lors du séisme d'El-Asnam où des exécutions publiques, tel que le confère la loi, ont été pratiquées sur bon nombre de pilleurs appréhendés en flagrant délit par les forces de sécurité ou par les citoyens et pas à Boumerdès?». Dans le cas présent où les dégâts sont plus importants, les services de sécurité devraient opérer en étroite collaboration avec les citoyens pour l'identification des pilleurs.
La question qui se pose est la suivante: qui a raison, M.Ouyahia ou les citoyens sinistrés? Devant l'absence de preuve ou de cas d'arrestation, nous sommes en droit de donner plus de crédit aux citoyens qui sont doublement victimes du séisme et des pilleurs. Il est attendu que «même les dons seraient détournés comme cela a été le cas lors des inondations de Bab El-Oued ou à Temouchent» Une autre nature de pillage que les autorités devraient prévenir dès à présent.


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