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L'«enfer» des petits anges
SEISME DU 21 MAI 2003 ENFANTS TRAUMATISES
Publié dans L'Expression le 27 - 05 - 2003

Ces chérubins vivent le cauchemar même pendant leur sommeil.
Des centaines d'enfants se trouvent aujourd'hui dans des hôpitaux à la suite de la catastrophe qui n'a pas épargné cette catégorie tellement fragile et innocente. Certes, ils ont eu la chance d'être sauvés et évacués vers des hôpitaux où ils ont subi les soins nécessaires. Mais le cauchemar est loin d'être terminé. Il ne fait que commencer. A l'hôpital de Birtraria, la tristesse des enfants et leur douleur sont frappantes dès que vous croisez leur regard. Allongés sur leur lit, les visages parfois défigurés tant par les blessures que par la peine, ils vous observent en silence. Pour eux les mots ne remplaceront plus ce qu'ils ont perdu, leur innocence. En effet du jour au lendemain, ils se sont retrouvés grièvement blessés, sans foyer et surtout sans parents. «Ils ont vu leurs parents mourir devant leurs yeux et ils se sont réfugiés sous une table en attendant la mort. Même s'ils sont ressortis vivants aujourd'hui et après quelques jours du séisme ils revivent ce cauchemar qui les a énormément traumatisés», nous raconte la tante de Wissam et Youcef, âgés respectivement de 12 et 7 ans et qui ont été miraculeusement sauvés à la cité 1200 dans la ville de Boumerdès. Ces enfants refusent de parler, même la visite des citoyens ne parvient pas à les consoler. «Pourquoi ils nous regardent, nous ne sommes ni un spectacle ni des guignols», proteste à chaque fois Wissam devant les étrangers aux regards pitoyables.
«Elle, qui était une coquette petite fille, n'ose plus se regarder dans un miroir de peur de voir ce visage blessé», nous confie sa tante. Dans la même salle, Ayoub à peine 5 ans, nous observe en silence, mais ce n'est pas toujours son cas. Ce petit ange aux yeux larmoyants vit une solitude douloureuse, exprimée par ses cris en pleine nuit. Ayoub est énormément secoué par les souvenirs qui reviennent à chaque fois dans son sommeil. Il ne cesse de réclamer ses parents sans savoir qu'ils ne seront jamais là car la mort les a déjà emmenés loin de lui . Laissant ce petit enfant livré à un destin hasardeux. «Pourquoi personne ne vient me voir. Où sont mes frères et ma maman. Dites leur que je suis là et ils viendront tout de suite me chercher.» A l'hôpital de Birtraria, une équipe de psychologues a été installée pour la prise en charge des enfants transférés à cet endroit. Outre leurs blessures, ces victimes vivent des traumatismes psychiques exprimés parfois par leur refus de parler. «Nous avions du mal à communiquer avec eux. Ils pleuraient énormément sans dire un mot. Leur souffrance était plus forte qu'eux et nous avons essayé de la soulager en l'absence de leurs parents décédés», nous explique Souad Inal psychologue. La tâche de ces derniers s'avère ardue quand ils sont confrontés au mur que ces enfants ont, dans leur malheur, édifié entre eux et l'extérieur. Sans doute aussi, que ces gosses, toujours sous l'emprise de la peur et de l'angoisse induites par les secousses, ne réalisent pas ce qui leur arrive, et le mutisme dans lequel ils se sont enfermés est un sorte d'arme qu'ils opposent à leur incompréhension des événements.


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