Les architectes, activant dans la wilaya de Béjaïa sont toujours mécontents. Dans le sillage des actions de protestation mises en branle récemment, ils sont revenus hier à la charge en observant un sit-in devant la direction de l´Office de promotion et de gestion immobilières. Les architectes ont peur pour leur profession. Ils le disent clairement, affichant une volonté inébranlable d´aller jusqu´au bout de leur logique. La corporation des architectes de la wilaya de Béjaïa crie sa colère. Sous la houlette de l´Ordre des architectes de Béjaïa elle dénonce la marginalisation dont elle est victime. Il s´agit, notamment des critères retenus dans les cahiers des charges des maîtres de l´ouvrage publics (Dlep, DAL, Opgi, DUC,...) qui, aux yeux des architectes, n´ont de valeur que celle «d´engendrer une liquidation de la profession d´architecte». Les architectes redoutent «une nouvelle loi en relation avec la création des bureaux d´études multidisciplinaires où seuls les anciens bureaux d´études ayant une assise expérimentale et surtout matérielle peuvent accéder». Hier, ils ont une, nouvelle fois, dénoncé cette tendance vers «une ségrégation dans la profession» à travers laquelle «ceux qui ont les moyens continueront à vivre quant aux petits, c´est à dire les nouveaux qui arrivent sur le marché, se contenteront de peu si toutefois ils pourront survivre. C´est en substance ce que nous avons retenu de la protestation d´hier qui, d´ailleurs, en appelle d´autres, puisque les animateurs ne comptent pas lâcher prise jusqu´à satisfaction de leurs doléances.