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Le rêve brisé
5 JUILLET
Publié dans L'Expression le 05 - 07 - 2003

Ses jeunes, c'est ce que cette nation possède de plus précieux.
Celui qui avait eu l'idée de coupler la fête de la Jeunesse avec la célébration de la journée de l'Indépendance avait peut-être une certaine idée de l'Algérie et une ambition légitime pour ce pays libéré par Amirouche et ses compagnons d'armes. Ses jeunes, c'est ce que cette nation possède de plus précieux, et quand on parle des jeunes, ce n'est pas seulement une question d'âge. De 7 à 77 ans, pour reprendre une formule célèbre, les hommes et les d'Algérie forment un vivier humain, non pas une masse informe et sans âme, mais un grand coeur qui bat et qui vit, et qui aspire, et qui construit. Malheureusement, comme de ce fleuve détourné dont parlait Mimouni, l'Algérie a perdu ses repères. Les pères de la révolution, les Ben M'hidi, Didouche, Boudiaf, Lotfi, Benboulaïd, Abane, et des héros comme Ali la Pointe ou Zighoud Youcef, qui ont justement sacrifié leur jeunesse pour que vive et s'épanouisse cette chère Algérie, se retourneront dans leur tombe en voyant qu'au quarante et unième anniversaire de l'indépendance et de la fête de la jeunesse, les manifestations se déroulent dans la morosité et la tristesse. Non seulement à cause du deuil lié aux victimes du séisme, mais aussi à cause de toutes les calamités, qu'elles soient naturelles ou provoquées par la bêtise des hommes, comme le terrorisme, la généralisation de la corruption et l'incompétence érigée en système de gouvernance.
Si la quête du visa est devenue le sport national favori des Algériens, c'est que les princes qui nous gouvernent n'ont offert d'autres perspectives à leur peuple que le chômage, la mal vie. D'année en année, on voit que le projet national aboutit à une impasse, à un cul-de-sac, et personne n'est en mesure de ranimer la flamme de la révolution, au point que l'Algérie, qui a allègrement abandonné tous ses rêves d'avant l'indépendance, n'arrive plus à avoir d'autres rêves. Il ne s'agit pas ici de ce romantisme révolutionnaire qui forcément s'assagit avec le temps et à l'épreuve des faits, pour s'aguerrir et prendre de l'assurance, mais de ces rêves légitimes que chacun porte en soi.
Les différents gouvernements qui se sont succédé aux commandes de l'Etat sont tous peu ou prou responsables de cet état de fait. Par manque de vision, myopie politique, strabisme, défaut d'ambition ou absence de projet?
En fait, le projet existait mais il a été dévoyé. Plus exactement, il était dans les discours mais les propagandistes qui en parlaient n'y croyaient pas.
Il n'y a pas eu d'hommes politiques capables de transcender les divergences de forme et les incidents de parcours pour le faire aboutir. Rien que ces dernières années, on a énormément glosé sur la réforme de l'Etat, beaucoup y ont cru, mais la montagne a accouché d'une souris. On a constitué des commissions qui se sont réunies, ont rédigé des rapports et noirci des rames de papier, mais tout ce labeur a été fait pour rien, comme si l'esprit d'indécision fait désormais partie de nos méthodes de travail.
Dans pratiquement tous les pays du monde, et quelles que soient les divergences politiques, la fête de l'indépendance est un moment au cours duquel les différentes tendances se rassemblent, parce que c'est là que la communion est possible. Qu'on le veuille ou non, on partage tous le même destin, mais en Algérie ces symboles tout simples ont été confisqués. Le rêve est brisé.


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