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Le miroir du chat qui se mord la queue
Publié dans L'Expression le 16 - 06 - 2011

Lorsque le marchand de légumes se rend à la poste, il peut arriver de l´entendre se plaindre du mauvais service. Revenu à son étal, ce même marchand de légumes peut rendre furieux ses clients...
Nos salariés, tous secteurs confondus, ont eu chaud cette semaine en apprenant la grève des postiers. Les retraités aussi. Enfin tous ceux qui tirent leurs ressources financières des CCP. Ils ont eu peur de n´être pas «virés» comme ils disent, ce mois. Ou de l´être en retard. C´est avec un grand ouf de soulagement qu´ils ont accueilli la fin de la grève. Cela peut être anecdotique si tous ceux qui suivaient, la peur au ventre, la grève de la poste, n´avaient pas eux-mêmes eu leur propre grève. Les postiers, qui avaient des malades, ont mal vu la grève des praticiens. Les praticiens, qui ont des enfants, avaient mal vu la grève des enseignants. Les enseignants n´ont forcément pas bien accueilli, pour leurs malades, la grève des praticiens ni celle des postiers pour le virement de leurs salaires. Ceux d´Air Algérie, qui se préparent à fermer les guichets, vont faire des furieux parmi les postiers, les praticiens, les enseignants etc., qui doivent voyager. Et ainsi de suite, chaque secteur ne ressent que la gêne de la grève des autres. Il n´y a que les retraités qui subissent toutes les grèves sans pouvoir avoir la leur. Elle n´existe pas. Le sujet ici n´est pas de dénoncer le droit de grève. Mais de l´appréhender dans sa dimension sociétale. La grève sert à faire pression sur l´employeur pour de meilleures conditions de travail ou pour un meilleur salaire. En radicalisant leur mouvement, c´est-à-dire sans épargner le public, les travailleurs en question rendent la pression insoutenable pour l´employeur. Et puisque l´argument est valable pour toutes les grèves, il faut convenir de recevoir la grève de l´autre avec philosophie. Comme lui aura reçu celle des autres. Par contre, il y a une spirale qui ressemble à celle que nous venons d´exposer mais qui est, elle, indéfendable. Quand un praticien se rend à la poste et en ressort mécontent parce que les micros sont en panne, ou parce que les agents des guichets ont été désagréables, il est dans son droit. Quand ce même postier se rend à l´hôpital pour des soins et s´insurge contre l´attente longue, ou les médecins pas très consciencieux, ou les infirmières agressives, il est dans son droit. Même chose pour l´enseignant qui est dans son droit lorsqu´il peste contre la poste et l´hôpital, parce qu´il y a été mal reçu. Jusque-là, on pourrait penser que nous allons déboucher sur la bureaucratie et tomber à bras raccourcis sur le phénomène. Pas du tout puisque nous continuons les exemples. Lorsque le marchand de légumes se rend à la poste, il peut arriver de l´entendre se plaindre du mauvais service. Revenu à son étal, ce même marchand de légumes peut rendre furieux ses clients (parmi eux les postiers qu´il fustigeait) en leur servant une marchandise de moindre qualité que celle exposée à la vue, en trichant sur le poids ou sur les prix. On peut aller ainsi à l´infini. Chez le boucher, le mécanicien, le plombier..., c´est la même histoire. A vrai dire, on ne va pas loin même si on aligne tous les exemples. Il n´en manque pas. Comme l´histoire du chat qui se mord la queue et qui ne va pas loin. Il tourne en rond. Dans l´exemple des grévistes, nous étions dans les «bienfaits» de la démocratie. Dans celui des bureaucrates et autres prestataires de service, nous étions dans un dérèglement comportemental. Si l´on parvient un jour à guérir le dérèglement, il est presque certain que nos grèves deviendront plus acceptables. Soit en érigeant en règle fondamentale le service minimum, soit en créant un nouveau mode plus pacifique de contestation (les Japonais ont inventé le leur), soit en attendant avec patience que l´autre finisse sa grève. C´est là que se trouve la différence des mouvements des «indignés» en Occident avec les révoltes populaires dans les pays arabes. Les deux expriment un ras-le-bol. Mais différemment. Le résultat aussi est différent. C´était juste la chronique de la semaine. D´aspect léger. Elle peut cependant, être très utile pour peu qu´elle serve de point de départ à une plus profonde réflexion. Il n´est pas interdit d´essayer. C´est même recommandé!
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