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Le jeu en solo de la France en Libye
Publié dans L'Expression le 02 - 07 - 2011

La crise libyenne prend une nouvelle tournure. C'est une véritable guerre qui se déroule dans ce pays. Une guerre qui n'a rien à voir avec ce qu'il est communément admis d'appeler «le Printemps arabe». Il n'y a aucune manifestation populaire. Que des groupes armés face à l'armée régulière. Derrière les groupes armés et depuis le commencement, en février dernier, la France ne cesse de se distinguer, par rapport au reste du monde, par une implication de plus en plus directe. La dernière en date est son parachutage d'armes au sud de la Libye. «Nous avons décidé de fournir des armes défensives aux populations civiles parce que nous considérons que ces populations sont menacées», a déclaré, mercredi dernier, le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Gérard Araud. Une déclaration qui n'est intervenue qu'une fois le largage français découvert. 40 tonnes d'armes comprenant des lance-roquettes, des fusils d'assaut, des mitrailleuses et surtout des missiles antichars Milan. Y compris des chars par voie maritime et terrestre.
C'est le meilleur moyen pour pousser les Libyens à s'entre-déchirer mais aussi et surtout une véritable source d'approvisionnement pour les groupes terroristes d'Aqmi qui fortifient ainsi leurs positions dans la région. Avec cette dernière opération, la France aura réussi à se mettre à dos des membres de l'Otan et du Conseil de sécurité. Le secrétaire général de l'Otan a affirmé ne pas être impliqué dans ce largage. La Grande- Bretagne a fait la même déclaration par la voix de son secrétaire d'Etat à la Sécurité internationale. La Russie a interpellé le gouvernement français. La Chine a fait de même. Même les Etats-Unis n'approuvent pas ce rôle de la France. L'Italie est favorable à un cessez-le-feu. Il faut dire que depuis le début, la France a eu recours à tous les stratagèmes pour faire «valider» ces actions de guerre par la communauté internationale. En reconnaissant rapidement le CNT, pour répondre «à la demande libyenne». En faisant le forcing au Conseil de sécurité pour faire approuver deux résolutions qui lui servent d'alibis «inusables» par leurs rédactions qui permettent toutes les interprétations possibles et imaginables. En s'appuyant sur la «demande des pays arabes» via la Ligue arabe qui avait cru «à la protection des populations civiles». En faisant fi des recommandations de l'Union africaine pour une solution politique. Certains observateurs se demandent bien si cette reconnaissance par la France d'opérer en solo n'est pas utilisée pour faire accepter l'idée d'une intervention française plus directe en Libye et au grand jour. Ils mettent en avant des impératifs liés à la campagne présidentielle française qui exigeraient la «liquidation du régime libyen» au plus vite.
D'ailleurs et conformément à la Constitution, le président de la République française a convoqué le Parlement en session extraordinaire qui a commencé hier. Il s'agit pour lui d'obtenir du Parlement l'autorisation de prolonger, au-delà du 19 juillet prochain, l'intervention militaire française en Libye. Voilà ce que l'initiateur du projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) a comme perspective pour cette région. En réalité, ces desseins étaient visibles dès le début avec l'apparition de la «diplomatie parallèle» dirigée par le célèbre Bernard- Henri Lévy. Maintenant que les choses sont claires pour tout le monde, les grandes puissances accepteront-elles cette mise en péril de toute la région? Une région aux frontières de l'Europe et qui en fera forcément les frais. C'est peut-être ce qui est recherché en cette période de grave crise économique, financière et sociale qui secoue, un à un, les pays de l'Union européenne. Réponse dans les tout prochains jours.


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