Les grévistes demandent le départ du directeur des transports. Les propriétaires des bus desservant la ligne Tizi Ouzou-Alger ont organisé ce jeudi une opération escargot pour manifester leur refus de la délocalisation de l'ancienne gare vers la nouvelle sise à Kef Naâdja, distante de 3km de la ville des Genêts. L'action a causé la perturbation du transport dans toute la wilaya durant la matinée. Environ deux cents bus ont pris comme ligne de départ la nouvelle station d'Oued Aïssi pour se diriger vers Tademaït. Le défilé des cars a engendré d'énormes embouteillages sur les axes routiers reliant les communes au chef-lieu de wilaya. Selon les représentants des transporteurs, l'action a été décidée pour signifier aux responsables du secteur leur refus de rejoindre la nouvelle gare multimodale. Ces derniers tenaient également à signifier aux pouvoirs publics l'échec du dialogue engagé il y a quelques jours. A noter également que les transporteurs de plusieurs wilayas du Centre ont manifesté leur adhésion à l'action comme signe de solidarité. Notons aussi qu'hier, à l'issue de l'opération escargot, les transporteurs ont franchi un autre stade dans leur mouvement. Ils demandent, en effet, pour la première fois, le départ pur et simple du directeur des transports considéré comme le responsable de la situation. En effet, après un bref espoir de dénouement, la protestation a repris et tend à la radicalisation. L'échec dû dialogue est dû, selon les transporteurs, à l'intransigeance des représentants du secteur relatif à la délocalisation de l'ancienne gare. Alors que les premiers insistent, comme préalable à tout futur dialogue, sur l'annulation de la délocalisation, les pouvoirs publics, eux, refusent toute option mettant en ligne de mire le retour sur la décision de mise en service de la nouvelle gare multimodale de Kef Naadja. Cependant, le conflit qui dure fait durer la souffrance des populations. Excédés, certains citoyens considèrent que les deux parties ne cherchent que leurs intérêts. La grève a perturbé de fond en comble le quotidien des voyageurs sans oublier la mise en service des trois gares intermédiaires. Après plusieurs semaines, les citoyens pensent qu'ils sont les seuls perdants et leur souffrance semble appelé à durer encore longtemps.