La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux Affaires humanitaires, Valérie Amos, a mis en garde contre l'aggravation de la situation dans la Corne de l'Afrique, notamment en Somalie, si une assistance adéquate n'était pas fournie. Dans cette région affectée par la sécheresse et la faim, 12,4 millions de personnes ont besoin d'une aide immédiate. «À moins qu'une action adéquate ne soit financée immédiatement, la famine pourrait s'étendre à cinq ou six régions supplémentaires. Des dizaines de milliers de personnes ont péri jusqu'à présent, et des centaines de milliers risquent la famine», a déclaré Mme Amos, lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York. Le conflit qui ravage la Somalie aggrave la catastrophe dans ce pays puisque les groupes armés qui y sévissent empêchent parfois les travailleurs humanitaires d'apporter l'aide. «Tous les moyens disponibles pour faire parvenir cette aide ont pourtant été utilisés, y compris le parachutage de vivres», a-t-elle souligné. Selon elle, la Somalie «a besoin de paix pour pouvoir prévenir de façon efficace ce genre de catastrophes et l'ONU a fait appel aux parties prenantes du conflit leur demandant de respecter le droit international humanitaire». La sécheresse dans quatre pays de la Corne de l'Afrique (Somalie, Kenya, Ethiopie et Djibouti) est considérée comme la pire catastrophe de la région depuis 60 ans. Les systèmes d'alerte précoces ont pourtant fonctionné et les agences humanitaires avaient demandé 1,6 milliard de dollars en 2010, a souligné Mme Amos. L'ONU estime qu'au moins 1,4 milliard de dollars supplémentaires sont nécessaires pour faire face à l'urgence.