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«Le changement doit venir en dehors du système»
NACER DJABI, SOCIOLOGUE, À PROPOS DES REFORMES POLITIQUES
Publié dans L'Expression le 21 - 08 - 2011

Etonnant! le politologue Hennad veut des élections législatives indépendantes et transparentes sans les nouveaux partis.
Nacer Djabi, sociologue et Hennad Mohamed, politologue, ne cachent pas leur pessimisme quant à la réussite des réformes politiques en Algérie. M. Hennad Mohamed va jusqu'à estimer qu'il n'y a pas de changement en dehors du départ du système et du renouvellement des élites.
«Depuis 1999, on ne parle que de réformes. Mais au lieu qu'il y ait des avancées, il y a des régressions et ces réformes n'ont pas abouti», a-t-il déclaré, avant-hier, lors d'une conférence-débat organisée par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh) tenue à l'hôtel Safir (Alger).
Pessimiste, le conférencier note tout de même que «pour réussir les réformes et être à la hauteur des exigences, il faut une pression populaire».
Il propose également l'ouverture du champ médiatique et le respect des libertés d'expression. Dans ce sillage, le conférencier suggère que les prochaines élections législatives soient libres, indépendantes et transparentes.
Mais attention aux opportunistes de tout bord. Pour leur barrer la route, l'orateur estime qu'il est nécessaire de ne pas agréer les nouveaux partis politiques, hormis ceux qui ont demandé l'agrément, il y a plusieurs années.
Quid des réformes en cours?
Pour le conférencier, la démarche actuelle adoptée par le pouvoir servira plutôt à un «changement cosmétique et esthétique».
M. Hennad a émis plusieurs remarques pour contester et la démarche et les priorités des réformes.
«Dans le cadre de ces réformes, on s'attendait à un changement des membres du Gouvernement qui ont jusque-là échoué dans leur mission politique, et l'organisation d'une élection législative anticipée», a-t-il fait remarquer.
Deuxième remarque sur le manque de crédibilité de la démarche: la Commission de consultations politiques conduite par le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, n'est pas indépendante. «Etant donné que ses membres sont issus du système, cette commission n'était pas capable d'inspirer confiance», a-t-il souligné.
La troisième remarque du conférencier a trait au classement des priorités dans l'agenda des réformes telles que programmées par le pouvoir. Pour lui, il est tout simplement irraisonnable de réformer les lois (sur les partis, les associations, les élections...) avant le changement de la Constitution.
«Il ne peut y avoir des réformes avec les anciennes figures et les anciennes mentalités», a-t-il tranché.
Conflit de générations et transition à risque
De son côté, le sociologue Nacer Djabi a estimé que le système actuel ne favorise pas la transition pacifique. «C'est un système difficile à changer et un obstacle pour le changement», a-t-il tranché.
Pourtant les conditions actuelles (crise des classes moyennes, pressions internationales et régionales...) plaident pour un changement radical de la situation et du système. Pour M. Djabi, la bonne santé financière du pays est un autre obstacle qui entrave le processus de changement.
Mais la culture politique radicale des Algériens peut faire basculer les choses d'un moment à l'autre.
Dans son intervention, le sociologue a abordé la problématique des réformes politiques en développant une étude académique basée sur la donnée démographique «politique» et le conflit générationnel.
De son point de vue, les systèmes politiques actuels des pays de la région, algérien compris, ne peuvent plus gérer les mutations démographiques politiques avec l'émergence des femmes et des jeunes sur la scène. Ces deux catégories de la société ont pris des dimensions politiques importantes.
En Algérie, elles constituent une génération qui pourrait chambouler tout le fonctionnement du système.
D'où l'intitulé de la communication de M. Djabi: «L'impasse de la transition politique en Algérie: entre trois générations et deux scénarios».
La première génération est celle de la révolution, qui est encore au pouvoir. La deuxième est celle née à la fin de la révolution et juste après l'indépendance. Génération de technocrates, elle gère mais n'a pas le pouvoir de décision ni la capacité de prendre des initiatives politiques.
La dernière génération est celle des mouvements sociaux, qui a vécu les dernières crises de l'Algérie indépendante.
Entre ces trois générations, il y a une véritable impasse de transition. Le conférencier prévoit deux scénarios.
Le premier est que la première génération passe le pouvoir à la deuxième d'une manière pacifique à travers des élections.
A défaut de ce scénario et si la première génération ne consent pas à passer le pouvoir, c'est le deuxième scénario qui intervient. Celui de la confrontation entre la première et la troisième génération.
Ce qui veut dire la rupture qui peut passer d'une manière brutale, radicale et violente.


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