Le ministre des Ressources en eau a annoncé la mise en place par son département d'une cartographie des zones inondables. Le gouvernement algérien a, semble-t-il, tiré les leçons des inondations enregistrées ces dernières années à travers tout le pays. C'est ce qui a incité l'Exécutif à prendre des mesures de prévention et mettre en place toute une stratégie visant à lutter contre les inondations. Comme première étape, un schéma directeur est en phase d'élaboration pour lutter contre ce phénomène naturel. C'est ce qu'a révélé jeudi, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» diffusée sur les ondes de la Chaîne III. Le ministre a dévoilé qu'un travail gigantesque est en train de se faire avec les secteurs concernés. Ce plan concernera toutes les wilayas du pays, a-t-il précisé. «C'est un travail gigantesque qui concernera toute l'Algérie», a-t-il affirmé. Le ministre des Ressources en eau a également annoncé la mise en place par son département d'une cartographie des zones inondables. Celle-ci s'articule, selon le ministre, sur trois principaux axes. «Le dispositif en lui-même, dans ses trois grands axes, est un système de prévention des risques d'inondations et surtout un système d'alerte précoce qui va permettre aux citoyens de se protéger», a-t-il dit. En termes techniques, le ministre précise qu'il s'agit de «la mise en place des instruments de prévision de crues, des mesures d'alertes, d'interventions et surtout l'interdiction d'entreprendre dans les oueds toute construction et libérer l'écoulement des eaux superficielles». Ces trois axes constituent, selon le ministre, l'essentiel de ce plan de lutte. Ces déclarations coïncident avec la commémoration du 10e funèbre anniversaire des inondations de Bab El Oued qui ont fait des centaines de morts et de disparus. Les inondations sont devenues récurrentes en Algérie. Lors de chaque précipitation ou de pluies diluviennes, des cas sinistrés sont annoncés à travers tout le territoire national. Les dernières en date sont celles enregistrées dans la wilaya d'El Bayadh. On a compté une dizaine de morts, des centaines de blessés et des habitations endommagées. Les dégâts matériels ont été estimés à plus de 600 milliards de dinars. Beaucoup ont encore en mémoire ces inondations qui avaient endeuillé en octobre 2008 la ville de Ghardaïa. Le déferlement des eaux aurait atteint, en certains endroits, 13 mètres, l'effondrement du pont situé à l'entrée de la ville et surtout la destruction de nombreuses bâtisses, ont fait craindre le pire. Les inondations représentent un danger permanent pour les citoyens, auxquelles ils doivent prendre conscience, d'où l'urgence d'une meilleure prise en charge par les pouvoirs publics.
