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Le caractère politique de la mesure souligné
REVUE DE PRESSE
Publié dans L'Expression le 21 - 08 - 2003

Les journaux parus hier, ont dans leur majorité, consacré une grande place à la mesure de suspension qui frappe les principaux titres de la presse nationale. Les deux conférences de presse données par Ahmed Fattani et Ali Djerri, respectivement directeur de L'Expression et d'El Khabar, ont été largement rapportées.
A la une, El Watan titre «Colère contre la suspension des journaux» et réserve 3 pages à la crise qui affecte le monde médiatique. Concernant la conférence de presse de Ahmed Fattani, la plupart des titres ont mis l'accent sur le contentieux existant entre le journal L'Expression, à qui l'Anep doit 5 milliards, et les explications données par le conférencier sur le changement dans la ligne éditoriale de ce journal.
Pour le directeur de L'Expression «la suspension est de nature politique» et affirme être prêt à payer les factures si l'Anep, de son côté, décide de lui payer son dû. Le même orateur a parlé aussi de la possibilité, même s'il y met des réserves, de recourir à «une grève illimitée avec le soutien de larges pans de la société et des forces politiques». Quant à la conférence de Ali Djerri, la presse a relevé notamment la détermination du directeur d'El Khabar à ester en justice les trois imprimeries publiques (Est, Ouest et Centre) pour avoir violé les clauses du contrat les liant à El Khabar. Ali Djerri compte même demander des réparations pour les préjudices causés par les imprimeries à son entreprise.
Commentant la suspension, El Watan écrit «la conviction unanimement partagée que l'argument commercial brandi par le gouvernement n'est qu'un paravent destiné à cacher une sorte d'«expédition punitive» contre une presse qui a manifesté une franche hostilité à l'égard du régime de Bouteflika, dénonçant ses errements politiques et comportements maffieux en son sein».
Le même journal pense que «la logique commerciale, elle-même, a été doublement piétinée: d'abord dans son principe de base qui commande que soient négociés les litiges dans la totale discrétion sans tambour ni trompette et portés à la justice en cas d'apparition de blocages ou de contestations; ensuite, par l'utilisation d'un stratagème assez ancien qui consiste, par des injonctions aux sociétés d'impression, à laisser couler les dettes des journaux en vue de parvenir à un niveau d'endettement tellement élevé que toute possibilité de remboursement devient caduque.
Un sorte d'épée de Damoclès sur les journaux pour créer chez leurs propriétaires une peur génératrice d'autocensure, voire de complaisance à l'égard du régime. Ce stratagème du lourd endettement, malheureusement peu de journaux l'ont déjoué, ne tirant pas les leçons des expériences passées se laissant piéger par un pouvoir dont ils connaissaient pourtant la nature et surtout sa haine viscérale de la presse indépendante». El Khabar, consacre 2 pages à l'événement avec à la une, un titre évocateur «Le pouvoir persiste dans le mensonge». «Si les responsables des imprimeries d'Ouyahia ont un grain de courage et d'honneur, écrit El Khabar, qu'ils éclairent l'opinion publique en rendant publiques les dettes du reste des journaux en commençant par les journaux du secteur public, puis des journaux privés et des titres qui ont été contraints de changer de ligne éditoriale». Et d'ajouter: «Le volume des dettes du reste des journaux dépasse dix fois plus les montants que les six journaux sont tenus arbitrairement de s'acquitter.» Le quotidien arabophone Al Fadjr a consacré 2 pages à l'événement. «Partis et personnalités nationales soutiennent la presse» titre à la Une ce journal.
Celui-ci a ouvert ses colonnes à Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Culture et de la Communication qui y déclare d'emblée que la mesure de suspension des journaux est «essentiellement une décision politique qui n'a aucune relation avec la logique commerciale parce que si l'Etat avait fait sien ce principe, il aurait fermé tous les journaux sans exception.»
Pour Abdelaziz Rahabi cité toujours par Al Fadjr, «dès lors que la mesure du pouvoir ne concerne que seulement six journaux alors que l'ensemble des titres est en situation d'endettement vis-à-vis des imprimeries, on ne peut conclure qu'à la nature politique du conflit.» Rahabi relève que «la mesure de suspension est intervenue au moment où des forces hostiles à la liberté ont émergé à l'intérieur du régime», ajoutant: «La presse indépendante est devenue un contre-pouvoir, et le nouveau pouvoir est caractérisé par le hiatus qui a affecté l'équilibre du pouvoir traditionnel dont les contours immuables ont été fixés en 1954, toute force qui ose mettre à nu les tares du régime n'a pas sa place sur la scène.»
Le journal La Tribune rapporte que «les éditeurs sont solidaires mais partent en rangs dispersés». Le Quotidien d'Oran s'est distingué quant à lui par l'écho qu'il fait aux «soutiens critiques» invitant la presse algérienne à «rester fidèle à sa retenue».
Ce journal cite la Deutsch Algerische Business Services (DABS), un organisme économique allemand, qui aurait apporté son soutien à la presse algérienne tout en critiquant son comportement.
C'est «lorsque l'on a commencé à insulter des fonctions et des personnes en utilisant un vocabulaire incompatible avec l'éthique journalistique que les dérapages ont commencé» soutient la DABS, toujours cité par le même journal. «Ce genre d'écrits aurait été sévèrement sanctionné en Europe» et «une recherche journalistique en ce temps se serait limitée à une simple question primitive: Monsieur Khalifa montrez-nous vos bilans», déclare la DABS.


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