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La classe politique inquiète
REMANIEMENT MINISTERIEL
Publié dans L'Expression le 07 - 09 - 2003

La crise qui mine le FLN est à son apogée, elle a pour théâtre le sommet de l'Etat. Preuve en est le dernier remaniement ministériel, ciblé, opéré par le chef de l'Etat. Bouteflika, en puisant dans le socle même de la première force politique du pays, se met-il pour autant en porte-à-faux avec la légalité?
Réactions:
Le réalisme du RNC
«Non», répond M.Sassi Mabrouk, secrétaire général du RNC (Rassemblement national constitutionnel) «La guerre est ruse!», tout en estimant que toutes les manoeuvres dont est actuellement témoin l'opinion ont pour seul mobile la présidentielle de 2004. Franc, il renchérit: «En politique, il ne faut pas se le cacher, tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins; en agissant de la sorte le Président de la République ne fait que s'assurer les meilleurs atouts pour le succès à de prochains rendez-vous. Quoi de plus normal quand il s'agit d'assurer ses arrières dans une course sans merci à la magistrature suprême; c'est la logique politique même! En agissant de la sorte Bouteflika ne fait que barrer le chemin à ses adversaires», soutient-il, en invoquant le concept de real politik. Pour Sassi Mabrouk, bien que le FLN soit concerné en premier lieu par ce changement, il n'en demeure pas moins que son secrétaire général, M.Ali Benflis a encore beaucoup à apprendre... Dans tous les cas il demeure convaincu que le charisme dont jouirait Bouteflika est à même d'assurer à ce dernier bien des longueurs d'avance sur ses adversaires de tout poil.
Le RND invoque l'efficacité gouvernementale
Pour M.Miloud Chorfi, porte-parole du RND: «procéder à un tel changement ministériel relève des prérogatives du chef de l'Etat lequel n'a fait qu'user du pouvoir que lui confère la Constitution». «D'ailleurs, estime M. Miloud Chorfi, le remaniement partiel qui vient de toucher l'Exécutif vient à point nommé du fait des dépassements et entorses récurrentes portés à l'éthique politique par certains ministres sectaires. La touche présidentielle apporte ainsi plus de cohérence et d'efficacité à un Exécutif qui a beaucoup de pain sur la planche. Et le changement ne peut qu'être salutaire à la cohésion du gouvernement, une cohésion plus que jamais indispensable», conclut-il.
Aucune crise institutionnelle à l'horizon, estime le sénateur Amar Mehdi
Dans le sillage des réactions à ce changement au sein du gouvernement, tombe celle d'un représentant du tiers présidentiel au sénat. Elle est exprimée par M.Mehdi: ce dernier rappelle qu'il est de la compétence du chef de l'Etat de relever de leurs fonctions certains membres de son Exécutif sur proposition de son chef de gouvernement. Ce cas de figure, ajoute-t-il, n'est pas inédit puisque l'on en a déjà vu d'autres du temps où le RND détenait la majorité parlementaire. Quant à la supposition que la crise qui mine le FLN aurait atteint le sommet de l'Etat, M. Mehdi n'en fait pas cas outre mesure et circoncit ce cas de figure au «problème interne du parti». S'il juge toutefois que «le chef de l'Etat a quelque peu agi à la limite de la légalité», il n'en demeure pas moins qu'il demeure convaincu sur le procédé, lequel est conforme aux textes de la Constitution. Optimiste, il n'entrevoit aucune crise institutionnelle à l'horizon d'autant plus que la majorité demeure de couleur FLN.
PRA, le discours d'Amara Benyounès ou l'étincelle qui a mis le feu aux poudres
Sans nul doute, c'est le discours du président du sénat qui a précipité le limogeage des ministres du parti FLN du gouvernement, un limogeage pressenti depuis quelques semaines, par ailleurs, note un communiqué du Parti du renouveau algérien (PRA) signé par son secrétaire général Yacine Terkmane. «Ce limogeage révèle l'implication, lourde de menaces sur l'ordre public et les fondements constitutionnels de l'Etat algérien, du Président de la République et d'institutions constitutionnelles dans une crise, initialement circonscrite, intra muros entre les militants du parti du FLN», ajoute le communiqué qui n'omet pas de signaler que le FLN dispose encore, et en dépit de ce coup de boutoir, d'une majorité assez confortable capable de lui permettre de faire front aux ordonnances déposées au niveau de l'APN.
Selon le PRA, l'éviction des ministres FLN pro-Benflis signifie en somme que la guerre, désormais déclarée entre le Président de la République et le parti FLN pourrait déboucher très logiquement sur la dissolution de l'APN et in fine une crise politique nationale.
Une crise, souligne le communiqué, très grave car elle se situe à l'intérieur même du système et à son plus haut niveau faisant craindre les pires dérapages sur la sécurité des personnes et des biens, sur la stabilité politique du pays qui nécessiteront l'intervention de l'armée.
Au PRA l'on s'interroge: dans le cadre de la nécessaire neutralisation des pouvoirs pour en préserver l'équilibre et un fonctionnement démocratique des institutions de l'Etat, est-il licite que l'Exécutif s'implique à ce point dans l'action de légiférer par ordonnance, même si elle est prévue par la Constitution? Est-il normal qu'un parti qui détient la majorité absolue ou même une majorité relative à l'APN ne gouverne pas et qu'à l'inverse un parti minoritaire gouverne. Que reste-t-il dans ces conditions de la souveraineté pompeusement déclarée appartenir au peuple et que devient la finalité de l'existence des partis politiques et de leur quête des voix lors des élections. Les carences de la Constitution dans ces domaines expliquent pour une large part ces dérives, la crise actuelle et celles à venir.
Le PT: une expression de la crise politique qui mine les institutions de l'Etat
Dans son communiqué parvenu à notre rédaction, le Parti des travailleurs note à propos du remaniement ministériel partiel «qu'il s'agit là d'une expression de la crise politique qui déchire les institutions de l'Etat, le mettant en péril. Par conséquent, devant l'exacerbation de la tension politique sans relation avec les programmes et les idées et devant les risques qui pèsent sur la nation, le Parti des travailleurs considère que la seule réponse à même de sortir le pays de cette crise qui menace son intégrité, réside dans l'élection d'une assemblée constitutionnelle souveraine, émanation de la volonté du peuple, qui désigne un gouvernement responsable devant elle, chargé de mettre en oeuvre un programme conforme aux aspirations de la majorité du peuple, un programme à même de rétablir la paix véritable, d'instaurer la démocratie réelle et donc de préserver la souveraineté du pays, son avenir.»


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