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Peu de progrès dans la lutte contre le terrorisme
DEUX ANS APRÈS L'ATTAQUE DU WTC
Publié dans L'Expression le 11 - 09 - 2003

Les Américains commémorent aujourd'hui l'attentat du 11 septembre 2001 alors que la lutte contre le terrorisme connaît des hauts et des bas.
Les attaques anti-américaines à New York et à Washington le 11 septembre 2001 ont fait culminer la violence à un niveau jamais connu. D'aucuns donnaient alors l'impression de découvrir un terrorisme qui cependant sévissait déjà dans nombre de contrées dans le monde, notamment dans le nord de l'Afrique, et plus spécifiquement dans les régions de l'Asie de l'est où il avait son sanctuaire en Afghanistan. Gouvernements et analystes essaient de comprendre le phénomène terroriste sans pour autant chercher à en retrouver la genèse historique et le comment d'une extension et diversification qui vont jusqu'à menacer l'existence des Etats. Il est de fait que l'on ne peut suivre des analyses, souvent biaisées, qui présentent le terrorisme sous le seul angle de danger potentiel pour l'Occident. Deux ans après les attentats du World Trade Center à New York, et malgré les coups portés à la nébuleuse islamiste Al-Qaîda, présumée responsable de l'ensemble des attentats anti-américains, force est de relever que la lutte contre le terrorisme piétine et ce ne sont pas les succès, relatifs en vérité, remportés ici et là, qui vont changer le fond du problème qui demeure encore et toujours celui de la responsabilité de l'Occident, des Etats-Unis plus singulièrement, dans l'avènement du terrorisme, tant par les facilités logistiques qui lui furent accordées, que par les financements, voire la constitution de groupes terroristes et leur entraînement dans les années 80 en Afghanistan. La CIA américaine (service de renseignement extérieur et de contre-espionnage) a en réalité une grande responsabilité dans la constitution, la consolidation et la formation des groupes dirigés par l'un de ses représentants Oussama Ben Laden, aujourd'hui en rupture de ban, notoire agent de la Centrale américaine. Le sanctuaire afghan qui permit à Al-Qaîda de former, par la suite, pour ses propres besoins des armées de terroristes, n'a pu voir le jour que grâce à la mansuétude américaine. Les Américains n'ignorent, de fait, rien sur l'homme qui a été chargé de déstabiliser les adversaires et ennemis des USA. Charge dont il s'est acquitté à la plus grande satisfaction de son employeur américain, Ben Laden porta son zèle jusqu'à former les hordes sauvages qui mirent durant des années l'Algérie à feu et à sang. Al-Qaîda qui a fait sa première apparition publique en 1998 en revendiquant les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, n'avait pas encore le «label» d'organisation terroriste, la communauté internationale, notamment l'Occident, ne s'inquiétant pas outre mesure des dévastations commises par le terrorisme, singulièrement en Algérie, allant même jusqu'à réduire ce s terroristes à une guerre civile dans laquelle, ou contre lesquelles, la communauté internationale n'avait pas à intervenir, accordant même à des terroristes algériens notoires la qualité d'exilés politiques, justement en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. En réalité la problématique est là, dans la mesure où les grandes nations n'arrivent pas à s'entendre sur une interprétation commune du terrorisme ou refusent de donner une définition claire et définitive au terrorisme, dans l'optique de placer la lutte contre ce phénomène sous l'égide des Nations unies. Cette absence de définition a permis notamment, aux Etats-Unis et à Israël de requalifier le contentieux proche-oriental devenu pour la circonstance une affaire de terrorisme et les résistants palestiniens qualifiés de terroristes. Donc, s'il n'y a pas eu une véritable lutte concertée contre le terrorisme de la part de la communauté internationale: et cela est dû au fait que Washington s'en tient à ses seules interprétations et approches du terrorisme. Ce qui fait que les Nations unies qui auraient dû être le fer de lance de la lutte internationale contre le terrorisme se sont, a contrario, trouvées quasimarginalisées dans les actions entreprises pour juguler la nuisance terroriste. Les Etats-Unis dans le but évident de protéger leurs uniques intérêts, ont ainsi fait cavalier seul mettant souvent la communauté internationale devant le fait accompli. Cette donne imposée par les Etats-Unis est illustrée par le cas des prisonniers «afghans» de Guantanamo maintenus, depuis près de deux ans, dans un no man's land caractérisé par le vide juridique qui place ces personnes dans une situation de non-existence, Washington refusant de leur octroyer le statut de prisonniers de guerre, ce qui leur aurait permis d'être protégés, notamment, par la Convention de Genève de 1949. C'est là l'une des entorses au droit international et l'une des retombées curieuses de l'après-11 septembre qui voit les Etats-Unis se comporter et agir en empire de fait se passant, dans la foulée, de l'autorisation du Conseil de sécurité pour porter la guerre contre un pays souverain, l'Irak, pour ensuite l'occuper. Aussi, il ne suffit pas d'aligner de grands mots et d'analyses ronflantes, qui se veulent expliquer la théorie du terrorisme pour comprendre ce qui se passe dans le monde depuis septembre 2001. concrètement, aucun analyste n'a relevé le fait que les Etats-Unis, unique puissance mondiale depuis la chute du bloc communiste en 1989, a saisi l'occasion de la destruction des tours jumelles du WTC pour imposer sa domination au monde cherchant même à assujettir l'ONU à ses intérêts en en faisant un auxiliaire comme c'est le cas en Irak. En réalité le véritable sanctuaire du terrorisme international ce sont bien les démocraties occidentales, lesquelles, selon un critère dont nous voudrions bien en comprendre les tenants et le mécanisme, classent, et continuent de classer, le terrorisme en catégorie soft, celui qui ne s'attaque pas aux intérêts de l'Occident, et donc, selon elles, n'est pas nuisible pour elles, et celui, dur, qui a décidé de les attaquer de front, comme le fait aujourd'hui Ben Laden qui s'est retourné contre son ancien protecteur américain. De fait l'inanité de la lutte contre le terrorisme n'apparaît dans les faits que depuis le spectaculaire attentat du 11 septembre, où seules trois personnes, paradoxalement tous trois d'origine marocaine, ont été inculpées, dont le plus connu est le franco-marocain, Zacarias Moussaoui, et les Marocains Mounir El Motassedeq et Abdelghani Mzoudi, deux hommes appartenant à la «cellule de Hambourg», en Allemagne, alors que plus de trois mille terroristes ont jusqu'ici été arrêtés par divers services dans plus de quarante pays, sans que rien ne puisse être retenu contre eux. Si l'on excepte l'arrestation en Thaïlande de Hambali, présumé cerveau de l'attentat de Bali en Indonésie estimé l'un des chef de la Jamaiyat isalmiyah (JI), le bilan de la lutte contre le terrorisme est plutôt maigre et montre surtout l'expectative de la communauté internationale à laquelle semble faire défaut une vraie méthode de lutte contre ce phénomène du troisième millénaire, lutte quelque part phagocytée par les Etats-Unis qui ont fait du combat contre le terrorisme, outre une affaire personnelle voire d'Etat, un moyen de pression contre la communauté internationale.

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