Le développement entravé par 1.120.392.119 DA d'impayés    Quelle place pour le grand Maghreb face aux enjeux géostratégiques et aux nouvelles mutations économiques ?    Les manifestations contre le génocide gagnent les campus européens    Exemples de leurs faits et gestes d'amour !    La Russie a fourni à l'UNRWA une plate-forme    Les Algériens «décident» de rentrer chez eux    Ligue de diamant 2024 : L'Algérien Slimane Moula sacré sur 800 m à Suzhou    Vingt nouveaux établissements scolaires    165 étudiants participent à la 14ème édition de la manifestation nationale universitaire « Marcher en Montagne »    Des pluies à partir de lundi soir sur plusieurs wilayas    Valoriser le patrimoine architectural du vieux Ksar    Conférence sur «130 ans de cinéma italien à travers le regard des critiques»    Plusieurs monuments historiques proposés au classement    Tiaret: lancement prochain du projet de réaménagement du centre équestre Emir Abdelkader    Festival du film méditerranéen : "une occasion rêvée de fidéliser le public au cinéma"    Ligue 1 Mobilis : le MCO bat le CRB et respire pour le maintien    Constantine : l'hôtel Cirta, réhabilité et modernisé, rouvrira ses portes "dans les prochains jours"    Nouveau système électronique de cryptage des données pour le suivi des demandes d'importation    Armée sahraouie : nouvelles attaques contre les positions des forces de l'occupant marocain dans les secteurs d'El Mahbes et El Farsia    Championnat d'Afrique de handball : Battue par le Zamalek, la JSE Skikda n'ira pas en finale    Larbaoui arrive à Nairobi pour prendre part au Sommet de l'IDA21    Finance islamique: les produits proposés par les banques en Algérie sont en conformité avec la "Chaaria"    La wilaya de Mascara bénéficie d'un complexe de wakfs de l'Emir Abdelkader    La sécurité hydrique en Algérie, thème d'un colloque national à Béchar    L'Algérie a assuré tous les mécanismes de protection des personnes âgées et de renforcement de leur place sociale    Le vice-président du Conseil de la nation Ahmed Kharchi élu vice-président de "La Ligue des Parlementaires pour Al-Qods"    Ghaza : le bilan des agressions génocidaires sionistes s'alourdit à 34.454 martyrs    Hidaoui salue "l'initiative intelligente de former les jeunes à la lutte contre les discours de haine"    Championnat d'Afrique des clubs de handball : l'ES Tunis bat la Zamalek et s'adjuge le trophée    Jijel : Rebiga préside la cérémonie commémorant le 66ème anniversaire de la bataille de Settara    Festival du film méditerranéen: les difficultés rencontrées par les cinéastes palestiniens soulevées    4,1% de croissance économique en 2023    Visite d'inspection et de travail du wali aux chantiers    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Chanegriha impitoyable à la préparation au combat    Les médias conviés à une visite guidée du Centre de formation des troupes spéciales    Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ce tisseur de sens...
HOMMAGE A MOHAMED DIB AU 8E SILA
Publié dans L'Expression le 27 - 09 - 2003

Une journée très riche en savoirs et en émotions a été animée, jeudi dernier, pour nous renseigner sur le talent et la grandeur de cet écrivain et poète tlemcénien...
En marge du 8e Salon international du livre, dédié cette année à Mohammed Dib, une journée lui a été consacrée jeudi dernier, à l'hôtel Hilton pour rendre hommage à ce grand écrivain et poète qui s'est éteint, hélas, le 2 mai dernier, en son domicile de la Celle Saint-Cloud, en France. Plusieurs universitaires et chercheurs ont animé cette journée et tenté de restituer à sa juste valeur la vie et l'oeuvre dibedienne et par là même nous donner le goût de la lecture ou la (re) découverte de cette belle plume.
C'est Abdelkader Khomri, P-DG de l'Anep et président du comité d'organisation de ce Salon qui présidera la séance d'ouverture, soulignant toute la volonté des organisateurs d'exprimer leur reconnaissance à un écrivain qui a marqué le monde littéraire sur le plan international mais aussi, leur volonté de réhabiliter, de reconstruire un espace qui a beaucoup souffert, celui de la culture, celui d'un pays dont les «écrivains, dit-il, sont oubliés». Présidente de la fondation Mohamed Dib, baptisée symboliquement «La Grande Maison» et située à Tlemcen, «lieu premier» des écritures de cet écrivain universel, Saliha Benmensour, mettra tout d'abord l'accent sur l'une des importantes activités de cette association qui tend à promouvoir la jeune littérature algérienne en vue d'assurer la relève de demain. Il s'agit du prix littéraire Mohamed-Dib qui sera décerné au meilleur recueil de nouvelles, le 17 décembre prochain. Très émouvante dans son témoignage plein d'anecdotes à propos de son père, la fille de Mohamed Dib, Assia, nous plongera dans l'intimité de son univers dont elle avoue ne pas avoir lu entièrement les oeuvres.
Assia confiera toute la complexité du rapport qu'elle entretenait avec ce père écrivain qui était, à la fois «strict, autoritaire et très secret». «J'ai rencontré comme un conflit intérieur, un blocage. Je n'arrivais pas à rentrer dans l'intimité de son écriture. Je n'osais pas transgresser cette pudeur. Quand j'ai découvert cette sensibilité, j'ai commencé par la poésie que j'ai beaucoup admirée puis j'ai découvert une certaine violence dans ses romans...Mais je n'ai jamais réussi à lui dire : je t'ai découvert!».
A cela, Mohamed Dib avait comme réponse cette phrase éloquente qu'il lui a avoué un jour : «Si tu veux apprécier le livre d'un auteur, il vaudrait mieux ne pas faire sa connaissance». Et pour nous donner justement un aperçu de l'oeuvre dibienne, deux passionnées de son écriture, Afifa Brarhi et Amina Bekat, ont retenu certains extraits de ses oeuvres et les ont regroupés en thème qu'elles ont publiés sous forme d'un petit livre aux éditions Du Tell.
Une manière ainsi d'inciter les gens à la lecture de son génie. «Ce qui m'a motivée après la mort de Mohamed Dib, dira Afifa Brarhi, c'est de montrer aux lecteurs qu'il existait autre chose que la trilogie, de susciter aussi l'envie de découvrir l'autre Dib à travers cet ouvrage qui propose un large éventail de la connaissance sur Dib.»
Revenant à la présidente de la fondation Mohamed Dib, celle-ci nous fera voyager sur les traces de l'homme et l'écrivain qu'il était grâce à un travail original appuyé d'images. Nous découvrons tout le parcours de l'écrivain à Tlemcen et ses lieux de mémoire, notamment à Béni Boublan...«Tous les lieux de l'intériorité comme de l'extériorité», affirme Mourad Yelles, professeur de lettres à l'université de Tlemcen. Dans cette intempestive voix recluse, Naget Khedda, grande spécialiste de l'oeuvre dibienne, analysera celle-ci sous l'angle thématique et chronologique et déterminera les trois éléments sur lesquels vont s'appuyer l'affectivité et l'imaginaire de l'écrivain: le désert, la neige et la mer puis viendra l'espace de la féminité. «Mohamed Dib, dira Naget, était un écrivain immensément sensible à l'opacité du monde, d'où cette réversibilité du sens dans son écriture».
Christiane Achour et Smaïl Abdoun, deux universitaires, s'attèleront quant à eux, à cerner le champ littéraire de ce fils de Tlemcen, à travers deux démarches différentes, l'une en appliquant la sociologie et l'autre à partir d'un point de vue poétique et ce, pour comprendre à titre d'exemple L'Aube, Ismaël (recueil de poésies). Suite à cette série de conférences très enrichissantes, les spectateurs ont eu le plaisir d'apprécier un formidable spectacle théâtral, organisé à partir de l'oeuvre de Mohamed Dib. Mis en scène par M. Ali Abdoun, et joué par des jeunes de l'atelier de théâtre et d'écriture de la fondation, Le Patio est un montage théâtral qui a le mérite de revisiter de façon ludique l'oeuvre de Mohamed Dib en associant des textes extraits de ses romans, nouvelles et poésies. Une façon de signifier, comme dirait sa fille Assia, «qu'il est toujours vivant par son oeuvre».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.