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Le 8e congrès n'est pas une «blanchisseuse»
ZONE III FLN - EUROPE
Publié dans L'Expression le 29 - 09 - 2003

Celui par qui «l'arrestation de Ben M'hidi a été possible» a rejoint, avec armes et bagages, le gang dirigé par Belkhadem pour casser le FLN.
La Zone III FLN (Europe moins la France) a envoyé «balader» les putschistes du Comité de redressement de Belkhadem et ne reconnaît que la légalité du 8e congrès. Cependant, ce qui s'est passé en Belgique avant que les militants n'optent, en leur âme et conscience, pour la ligne et la conduite incarnées par le secrétaire général, Ali Benflis, mérite que l'on s'y arrête un moment. Tout d'abord, par la personnalité du meneur du «putsch» et des parrainages dont il se proclame.
Abdelmadjid Bentchicou, homme d'affaires puissant installé à Nivelles (proche banlieue de Bruxelles) n'est pas un personnage ordinaire, loin s'en faut. En plus de son immense fortune et des réseaux qu'il a pu créer en Europe et en Algérie, c'est un homme au coeur d'une immense controverse. En effet, il a été accusé par Aussaresses dans son ouvrage Algérie - Services spéciaux paru aux Editions Plon d'être «celui par qui l'arrestation de Larbi Ben M'hidi a été possible».
Cette révélation avait été reçue, ici, comme un véritable coup de massue par les vieux de «la Fédération de France» ou même certains maquisards, d'authentiques moudjahidine qui ont fait le choix de s'installer en Europe, dès l'indépendance acquise.
Les propos d'Aussaresses ont d'autant plus été pris au sérieux et, minutieusement, étudiés, ici, qu'Abdelmadjid Bentchicou, lui-même, ne cessait avant la parution du brûlot de vanter d'avoir été le «compagnon de cellule de Larbi Ben M'hidi». Aussaresses ne dit ni plus, ni moins lorsqu'il tranche: «C'est Bentchicou junior (Abdelmadji Bentchikou, donc) qui nous a permis de mettre la main sur Ben M'hidi». A l'époque, le patron de la Sifaco, l'entreprise mère dont il est le plus fier, ne pouvant plus lâcher les révélations ou se dispenser d'explications, avait juré, solennellement, de traduire le général Aussaresses devant les tribunaux français et européens. Il n'en a rien été. Affaibli et désarçonné par le poids de l'accusation, Abdelmadjid Bentchicou se contentera, seulement, de «mises au point» pompeuses et de déclarations dans lesquelles il jurait de sa bonne foi.
Mais l'acte d'accusation posé par Aussaressees était précis et bien ficelé. Et méritait des réponses rigoureuses et conséquentes. Rien de tout cela n'a eu lieu.
Après une bonne période d'hibernation, Abdelmadjid Bentchicou revient au-devant de la scène politique algérienne à la faveur de l'élection présidentielle de 1999 où il est désigné comme président du comité de soutien pour l'élection de Bouteflika.
Profitant de cette tribune, Abdelmadjid Bentchicou chargera, dès lors, le registre pour sa défense. Plus question pour lui de répondre «aux allégations d'un tortionnaire», ou de perdre son «temps» et son «énergie» dans les tribunaux. Il politisera l'affaire en lui donnant des dimensions sentimentales et affectives. «Vous croyez que si j'étais une «balance» roulant pour les services français, un moudjahid comme Bouteflika aurait accepté que je sois président de son comité de soutien en Europe?» Saisissant cette aubaine (élection présidentielle de 1999), Abdelmadjid Bentchicou utilisera Bouteflika pour se blanchir en soutenant ce dernier. Croyant l'heure venue de solder tous les comptes, il s'attaquera, dès lors, à la presse indépendante et aux correspondants de presse algériens à Bruxelles les accusant d'avoir monté cette «cabale» contre lui, «personne n'aura remarqué ce qu'a écrit de moi Aussaresses si certains journalistes ici et aiguillonnés à partir d'Alger n'avaient répercuté ses propos».
En définitive, Abdelmadjid Bentchicou reproche aux journalistes leur devoir d'informé ! Après l'investiture de Bouteflika, Bentchicou s'estimera plus puissant qu'il ne l'était avant l'intermède «Aussaresses» pour dévoiler et menacer de ses amitiés avec Abdelaziz Bouteflika.
Les militants et sympathisants du FLN, ne voulant pas jouer aux «blanchisseuses» de l'histoire d'Abdelmadjid Bentchicou ouvrent, avec leur propre argent et leurs cotisations, un siège du FLN légal et dénie à Bentchicou le droit de parler en leur «nom» ou de s'autoproclamer représentant du FLN. Au 8e congrès, la zone III-FLN élira souverainement et démocratiquement ses délégués et les assises tenues à l'hôtel El-Aurassi élisent Abderrahmane Kherchouche, membre du comité central. A Alger, cependant, des moudjahidine et des jeunes cadres du FLN, ceux de l'Unja, de l'Unea et les ont clairement affirmé à Abdelmadjid Azzedine que le «8e Congrès n'est pas une blanchisseuse». Dernièrement, Abdelmadjid Bentchicou a rejoint, avec armes et bagages, le gang dirigé contre le FLN par Belkhadem. Ainsi s'achève la peu glorieuse aventure de celui «par qui l'arrestation de Ben M'hidi a été possible».


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