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«Dites la vérité et demandez pardon»
COMMEMORATION
Publié dans L'Expression le 16 - 10 - 2003

Se réclamant de la Révolution que beaucoup n'ont pas faite, nos dirigeants, passés et présents, nous ont toujours menti.
«La cour révolutionnaire qui sera présidée par le commandant Abdelghani, membre du Conseil de la Révolution et Chef de la 5e région militaire, sera composée du commandant El-Hachemi Hadjeres, de M.Zinedine Sekfali et Fardheb Boumedienne, conseillers assesseurs et les capitaines, Seddik Mediouni, Abdelhamid Latreche, Mohamed Benmoussa, Hocine Hamel, Athmane Bouziane, Makhlouf Dib et Mabrouk Adda. Le siège du ministère public sera occupé par le commandant Ahmed Draïa, procureur général assisté de Monsieur Henni Merouane, substitut général». Telle fut l'annonce faite par le journal El Moudjahid annonçant l'ouverture du procès de Krim Belkacem et des militants du Mdra en date du 24 mars 1969. Alors qu'il publiait la liste des juges pour la parodie de procès du Mdra, El Moudjahid insérait sans retenue et sans pudeur une dépêche faisant état d'une lettre adressée à l'ONU par Ali Farrah, président de la commission sur l'Apartheid dénonçant: «Le nouveau crime, que se préparaient à commettre en Afrique du Sud, les tribunaux racistes contre douze Africains» et exigeait l'arrêt du procès et la libération inconditionnelle des prisonniers!
Après dix-sept jours de simulacre de procès, le verdict tombe sans appel: Krim Belkacem est condamné à mort par contumace avec, en prime, un véritable appel au meurtre (une fetwa de nos jours) publié cette fois par le quotidien de l'ouest La République: «Tout Algérien se doit d'être l'auxiliaire de la justice en exécutant la sentence de mort en tout lieu et en tout moment».
Un verdict et un appel au meurtre qui resteront à jamais une honte gravée sur le front des accusateurs cités et plus pour l'Algérie indépendante à l'encontre d'un des plus prestigieux dirigeants de l'Algérie combattante, signataires des accords d'Evian. Le 18 octobre 1970, dans l'hôtel intercontinental de Francfort en Allemagne Fédérale, Krim Belkacem héros et leader de la Révolution algérienne est lâchement assassiné par des «agents professionnels» aux ordres d'un pouvoir et d'un système qui, quarante ans après l'Indépendance, continue à imposer aux Algériens sa vision déformée, sa gestion autoritaire et surtout sa «crise».
Une crise qu'il entretient, qu'il perpétue, qu'il gère par un personnel politique aux ordres, sans autre relais que l'administration, isolé, méprisé, fuyant leurs administrés, vivant dans des camps de luxe, circulant en voitures blindées et escortées et dont la seule politique, est de durer sans que rien ne bouge. Ils veulent nous faire croire que dans leur «débauche» d'énergie au Club-des-Pins et autres résidences de luxe, ils s'ingénient à trouver une issue à la crise alors qu'ils sont la crise. Se réclamant de la Révolution que beaucoup n'ont pas faite, du peuple qui ne les a pas élus ou qui les a mal élus, de l'Etat de droit qu'ils ont toujours piétiné, de la justice qu'ils ont humiliée et instrumentalisée, nos dirigeants, passés et présents, nous ont toujours menti. L'histoire, la véritable, c'est celle impartiale une fois écrite, qui dévoilera sans nul doute, la chaîne de responsabilité et de complicité à différents niveaux, ayant abouti à l'assassinat politique de ce héros de la révolution, certes devenu opposant au régime pour ses dérives totalitaires. Passons sur la complicité des proches, sur les détails qui ont précédé le rendez-vous fatal du 18 octobre 1970.
Passons sur le concours des services marocains qui ont donné l'itinéraire, le pseudonyme de Krim Belkacem, alias Mohamed Maâmeri et d'autres informations entre le 15 et le 16 octobre à des éléments ayant fait parti du complot. «Dixit Boukhari».
Mais, peut-on passer sans vouloir essayer de comprendre l'attitude des autorités de l'Allemagne Fédérale, pays de démocratie, de liberté, des droits de l'Homme et surtout un Etat de droit dans l'affaire Krim Belkacem qui s'est déroulée chez eux. A son entrée sur le territoire allemand, la police allemande est venue lui proposer sa protection. Pourquoi? Contre qui? Savait-elle que Krim était menacé? Krim mis en confiance par ses amis d'Alger, soucieux de la gravité de la situation dans laquelle se trouvaient ses militants incarcérés dans les geôles du pouvoir, ne pouvait décliner l'offre de la rencontre - négociation avec les émissaires de Boumediene. Krim pouvait-il les abandonner? Avait-il d'autres choix? A ceux qui considèrent que Krim Belkacem a été assassiné au cours d'une négociation secrète, si tel est le cas, Krim n'avait commis aucune faute. Si la pratique de protection et de l'omerta adoptée par le régime algérien, peut-être comprise, nous ne pouvons comprendre l'attitude des autorités allemandes sur cet événement tragique.
La raison d'Etat ne peut légitimer l'arbitraire, encore moins le crime. La justice allemande est-elle aussi inféodée au pouvoir politique? L'Etat algérien représenté par son premier magistrat, soucieux de la concorde nationale, de l'application de la grâce amnistiante et peut-être plus, est interpellé aujourd'hui, au nom de ces principes pour nous dire la vérité sur l'assassinat de Krim Belkacem.
Le pouvoir représenté par son premier responsable est dans le devoir de demander pardon à la victime, pardon à l'Algérie.


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