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Ce cher Oncle Sam qui nous méprise tant
ALGER-WASHINGTON
Publié dans L'Expression le 27 - 10 - 2003

Les Etats-Unis n'ont encore misé sur aucun des candidats potentiels à l'élection présidentielle de 2004.
Une nouvelle fois un sous-secrétaire d'Etat américain était à Alger. Il s'agit de M.William Burns, chargé au département d'Etat des dossiers de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Mais sa courte visite de 24 heures est parue aux observateurs ordinaire, voire banale et conforme à son rang dans la hiérarchie de l'administration américaine. A cette occasion, il n'a d'ailleurs fait que des déclarations usuelles concernant les rapports algéro-américains. Trois thèmes ont prévalu lors de ces rencontres avec les officiels algériens. Il s'agit de l'assistance militaire et technique américaine à l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, de la coopération économique bilatérale et de la future élection présidentielle.
Comparativement à la visite de son patron, Colin Powell au Caire, ou celle du numéro deux du Pentagone, Paul Wolfowitz, à Badgdad, qui vient de surcroît, d'échapper à un attentat à la roquette hier, que vaut le nouveau voyage de Burns dans les pays du Maghreb et plus particulièrement en Algérie? Pour comprendre la genèse de ce qui ne fait pas la force des relations algéro-américaines en dehors des hydrocarbures et du terrorisme, il faut revisiter les rares moments significatifs de l'histoire des rapports entre les deux pays.
Depuis l'indépendance, les rapports entre Alger et Washington ont toujours évolué comme ceux d'un couple où il y a dès le départ de la relation, doute, suspicion et fausses notes. En effet, dès octobre 1963, lorsque le premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, est accueilli à Washington en marge des travaux de l'Assemblée générale de l'ONU, la méfiance des Américains à l'égard des responsables politiques algériens s'installe.
Dès la fin de sa virée américaine, Ben Bella se rend à Cuba alors bête noire des Etats-Unis, et, à La Havane, proclame publiquement son penchant révolutionnaire et son anti-impérialisme. Le peu de sympathie qu'avaient alors les milieux qui comptent aux Etats-Unis pour les acteurs algériens de la libération du pays vole en éclats. Son successeur, le défunt président Houari Boumediene, avec sa légendaire pugnacité et les deux guerres israélo-arabes de 1967 et 1973 aidant, n'a pas mieux fait dans l'amélioration des rapports entre Alger et Washington. Même si, en catimini, d'importants contrats gaziers et pétroliers ont été signés par les deux parties au lendemain de la brouille avec les Français sur la nationalisation des hydrocarbures algériens.
Le troisième chef d'Etat de l'Algérie indépendante, Chadli Bendjedid, en dépit de sa politique d'«infitah» économique, de timides ouvertures politiques et d'un voyage officiel organisé en grande pompe en 1986 aux States de Ronald Reagan, n'a pas su rallier les Américains à son libéralisme débridé. La suite est connue. Durant les années de feu du terrorisme, les deux administrations Clinton ont elles aussi démontré leur part de responsabilité dans les faiblesses de leur coopération avec Alger. Fluctuant entre le maintien en l'état du système politique en place en Algérie et l'opposition armée des islamistes du FIS dissous, les Etats-Unis n'étaient en fait intéressés que par la préservation de leurs propres intérêts géostratégiques et pétroliers. D'où leur classification par la suite, de l'Algérie comme « Etat pivot» dans leurs analyses des affaires du monde.
Autrement dit, au vu de ces éléments historiques et stratégiques, le personnel politique qui gère les affaires de notre pays ne compte pas aux yeux des responsables américains. Et encore moins lorsque les hommes politiques algériens paraissent instables, affaiblis ou n'ont pas de champ de vision propre. Cela d'autant que les décideurs américains savent qui détient la réalité du pouvoir chez leurs homologues algériens.
Dans ces conditions, que valent les spéculations de ceux qui présentent la future échéance électorale en Algérie comme déjà scellée de l'extérieur et notamment par les Américains? Burns, l'envoyé de George Bush, a été très explicite sur ce sujet: «La tenue d'élection présidentielle libre, juste et transparente au printemps prochain (en Algérie) sera une occasion importante de progression vers la démocratie.»
En d'autres termes, les Etats-Unis n'ont encore misé sur aucun candidat et ne le feront pas. Le dernier mot revenant théoriquement aux électeurs algériens.


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