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Le fardeau de la preuve
Publié dans L'Expression le 03 - 05 - 2012

Le juge du siège a souvent le mauvais rôle. Il doit rapiécer un dossier mal ficelé.
Le jeune Souhil A. détenu, tout comme Amine T. et Djillali S. pour détention de came destinée à la commercialisation, avait eu la chance d'être défendu par l'intenable avocat de Koléa, toujours attaquant sans cesse juste pour...défendre les droits des justiciables qui le constituent.
Face à Hadj Rabah Baric, le vigoureux président de la section correctionnelle du tribunal de Koléa (cour de Boumerdès), les trois inculpés de trafic de came, un très grave délit autour duquel le jovial Messaoudi qui est ce dimanche, représentant du ministère public, demande pas moins de quinze ans d'emprisonnement ferme et cinquante millions de centimes d'amende. Amine I., Djillalli S. et Souhil. A. ont été interpellés le 30 janvier 2012 vers les vingt-trois heures quinze dans le quartier paisible de Bou Smaïl, une localité malheureusement livrée pieds et mains ligotés à toutes les misères créées par ces requins «rois» du gain facile qui menacent sérieusement la jeunesse de ce véritable joyau de la côte Ouest de la capitale. Et chaque dimanche, le rôle montant en pyramide qui est à la gauche de Baric, le juge, une noire image sale et faisant réellement peur, est exposée à la vue d'une assistance composée essentiellement de proches venus aux nouvelles écouter ce que leurs enfants, neveux, cousins, voisins, collègues ont fait pour être entendus et arrivés au tribunal menottes aux poignets, encadrés par une escouade de jeunes policiers vigoureux encadrés eux-mêmes de grand gaillards brigadiers vigilants comme au premier jour de leur recrutement. Maître Azzedine Gasmi, Maître Karima Zane, Maître Mohamed Houari, Maître Rabah Habib et Maître Ouali Laceb s'étaient préparés en conséquence surtout que le dossier contenait, selon ces plaideurs, énormément d'irrégularités et d'entorses à la loi. Un à un, les inculpés ont été entendus. Amine T. l'avait été longuement alors que Djillalli n'avait pas souffert et Souhil, ce jeune bel adolescent à la limite de la minorité, a vécu un véritable châtiment «mental» tant les questions du juge étaient pour lui une langue morte...étrangère, incompréhensible pour son âge. Seulement voilà, l'inculpation était allée vers la commercialisation et son article 17 né de la loi 18-04 du 25 décembre 2004 car la police a découvert sur place deux cent seize grammes six de came. Rien que cela! En distribuant cette drogue, un peu plus de deux mille jeunes drogués auraient sniffé ce «poids-illicite» découvert chez ces jeunes! Et cette grosse quantité a véritablement ligoté les cinq défenseurs qui avaient pourtant, chacun, depuis sa position, mijoté de remarquables interventions dans lesquelles les contradictions des éléments de la police judiciaire étaient criardes (Maître Rabah Habib), car aucun inculpé n'avait été surpris en train de vendre de la came à un client (Maître Mohammed Houari), aucune preuve, aucun témoin n'étaient là pour enfoncer les inculpés, (Maître Karima Zane), qu'il fallait distinguer l'inculpation, le procès, les demandes du parquet et le verdict (Maître Azzedine Gasmi) et qu'enfin, on ne devait pas renverser le fardeau de la preuve (Maître Ouali Laceb). D'ailleurs, ce dernier aura surtout plaidé le droit en priant le tribunal de ne pas suivre les policiers ni leur chef, le procureur, qui n'ont ramené aucune preuve que ce poupon de Souhil soit un dealer. Et l'avocat de Koléa de marteler: «Ce n'est pas à la défense d'étaler l'innocence de son client. Non! C'est au ministère public de ramener les preuves car c'est la correctionnelle qui l'exige. Souhil a 19 ans! Le parquet demande une peine qui fait presque son âge. S'il est condamné, il sortira de prison à...34 ans! Vous vous rendez compte de l'énormité de ce verdict espéré par le parquet?» a dit le défenseur qui avait vite deviné qu'il tenait le bon bout du bâton pour porter le bon coup au cou des demandes du parquet-responsable des poursuites et des quinze ans d'emprisonnement ferme requis. «Nous aurions tout de même apprécié, pour la beauté de notre justice, que l'honorable représentant du ministère public puisse étaler les preuves de la culpabilité de mon jeune client Souhil Brahimia qui ne réalise même pas ce qui lui arrive depuis un bon bout de temps de son jeune âge», a conclu le défenseur de Koléa qui avait réussi à capter l'attention du président Baric, vigilant mais tolérant, surtout qu'il avait laissé les cinq plaideurs prendre leur temps juste pour que les inculpés échappent aux quinze années fermes prévues par la loi, une loi qui n'arrive pas, malgré sa rudesse, sa sévérité et ses coups de baguette répétés, à redresser la dramatique situation où est royalement installé l'inexorable machine du trafic de drogue.
Après une mise en examen décidée à l'issue des débats, le trio d'inculpés allait connaître un sort différent: alors que Amine I. avait écopé d'une peine de sept ans d'emprisonnement ferme, Djillalli et Souhil Brahmia ont eux, été relaxés. Ils passeront donc la nuit du dimanche à lundi chez eux et le 1er Mai face au petit écran savourant la finale de la Coupe Dr Maouche, d'Algérie, une finale que Amine a suivi depuis la taule car il avait sur lui la came le soir de son interpellation et cela, l'inculpation l'avait prouvé!


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