Le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales (Ufds ), M. Noureddine Bahbouh, a estimé samedi à Alger que le mode de gouvernance en vigueur en Algérie était « complètement dépassé » et qu'il doit céder la place à un « vrai changement ». Devant une foule nombreuse réunie à la salle Atlas de Bab El Oued, M. Bahbouh a jugé, à l'occasion de son dernier meeting électoral, que le mode de gouvernance adopté jusque-là par les gouvernants était complètement « dépassé », estimant que le citoyen a plus que jamais besoin d'un « vrai changement, qui soit en phase avec ses aspirations et ses préoccupations quotidiennes ». M. Bahbouh a indiqué que la population était en plus « échaudée » par les pratiques des partis qui n'ont pas tenu leurs promesses d'où, selon lui, la nécessité d'assainir la scène politique des «arrivistes » et des « opportunistes » pour redonner à la politique ses « lettres de noblesse » et reconquérir ainsi la confiance du citoyen. « La scène politique a été polluée. Si elle n'est pas complètement assainie, la société court un grand danger. C'est pour cela qu'il faut choisir des personnes désintéressées, honnêtes et crédibles pour représenter le peuple et défendre ses intérêts », a déclaré M. Bahbouh. Selon l'ancien ministre de l'agriculture et ancien cadre du RND, pour que l'Algérie devienne un pays prospère et accède à la modernité, à l'instar des pays développés, il est impératif de réunir un certain nombre de facteurs notamment « la stabilité, la justice et l'équité et le développement ». « Durant la période d'instabilité qu'a vécue le pays, l'Algérie avait beaucoup souffert. Nous avons payé le prix fort. Il faut que l'Algérie accède à une vraie stabilité pour assurer une justice équitable pour tous », a préconisé M. Bahbouh. Pour garantir une justice équitable tant souhaitée par le citoyen, les responsables des institutions de l'Etat doivent, selon lui, travailler « en toute indépendance, à l'abri de toute ingérence ou interférence de leur autorité ». M. Bahbouh a plaidé également en faveur d'un programme de développement qui réponde « sérieusement » aux problèmes et aux attentes des Algériens, notamment pour le développement durable et la relance économique. « Seul un vrai programme de développement fondé sur une démocratie véritable pourrait assurer la prospérité et l'épanouissement de nos enfants et les mettre à l'abri de l'ignorance et des influences néfastes », a-t-il recommandé. Evoquant ses tournées dans les wilayas du pays, M. Bahbouh s'est dit « effaré » par l'attitude et le comportement de certains partis politiques qui, relève-t-il, « font tout pour acheter des voix et accéder au parlement », piétinant ainsi les règles les plus élémentaires de « l'éthique politique ». « Il faut faire attention et barrer la route aux opportunistes et aux arrivistes en choisissant des personnes intègres, crédibles et honnêtes. Autrement, nous aurons affaire aux mêmes députés qui lèvent la main pour voter des lois sans même en connaître le contenu », a martelé M. Bahbouh. « Si notre formation politique a des députés dans la future assemblée nationale, ils travailleront à amender la constitution pour lever tous les obstacles qui se dressent devant l'épanouissement du citoyen et lui régler ses nombreux problèmes, notamment ceux liés à la santé et à l'éducation », a-t-il promis.
