Les élus du FLN se sont réunis lundi, dans la nuit, en conclave dans l'enceinte de la mouhafadha. «Les moments de la grande bataille approchent, chaque camp affûte ses armes». Les élus du FLN se sont réunis lundi, dans la nuit, en conclave dans l'enceinte de la mouhafadha. La présence de l'ensemble des élus contredit les dires des redresseurs qui partaient d'une désertion massive des rangs du parti. Le mardi matin, dans le siège qui fait office de mouhafadha-bis, l'ex-direction des registres de commerce, une réunion a regroupé les partisans de Belkhadem. Le nombre de participants à cette réunion est loin d'être équivalent aux chiffres qu'on nous annonce ça et là. La cuisante dérobade subite par la coordination des comités de soutien, la semaine passée, où le président de la République s'est vu obligé d'écourter une visite au départ déjà courte, est à l'origine de ce manque d'engouement des gens à ce genre de réunions. Les deux rencontres, celle des élus légitimes du FLN proches de Ali Benflis et celle des redresseurs prônée par l'ex-député Kara Mohamed Seghir, proche de Bouteflika, s'inscrivent à un moment crucial, après la plainte contre le FLN. Le verdict de la justice dans la première affaire concernant la validation des résultats du congrès extraordinaire n'ayant pas suffi à damer le pion aux détracteurs du vieux parti, la complicité de l'administration n'est plus à prouver bien sûr. Comment les redresseurs ont-ils acquis le local dans lequel ils se réunissent? Le coordinateur représentant des redresseurs, le président de l'association, Hamza Mohamed Seghir Kara est aussi le coordinateur des comités de soutien au programme de Bouteflika. A ce niveau, faut-il rappeler que la loi interdit le cumul des mandats électifs? La visite capotée du président à Bouira est là pour rappeler aux uns et aux autres qu'à Bouira, il faut faire avec le mouvement citoyen qui reste un partenaire incontournable dans toute perspective future.
