Quelque 13000 éléments de l'armée ont été déployés en Libye pour assurer le bon déroulement de l'élection de l'Assemblée constituante qui aura lieu samedi prochain, a annoncé mercredi le chef d'état-major libyen Youssef Al-Mangouch. «L'état major assurera l'acheminement du matériel électoral (urnes, bulletins...) dans les différents bureaux de vote à travers le pays, et il y'aura aussi des opérations de contrôle aérien des frontières avant, pendant et après le scrutin », le premier en Libye depuis plus de 40 ans, a déclaré le chef d'état major. « L'armée a élaboré un plan destiné à protéger le littoral libyen par le déploiement de patrouilles maritimes pour sécuriser les côtes du pays », a-t-il ajouté. M. Al-Mangouch a précisé que « a coopération existe entre l'état major et le ministère de l'Intérieur ainsi que la haute commission de sécurité chargé de veiller au bon déroulement de l'élection de samedi ». Cette commission «va réactiver et remettre au travail tous les points de contrôle pour sécuriser toutes les villes et leurs alentours » a-t-il expliqué. « Tous est mis en oeuvre afin de sécuriser les différents centres du vote », a indiqué de son côté le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, M. Omar Al-Khadraoui. «Le plan sécuritaire élaboré pour cette importance échéance est très cohérent », a-t-il dit. Préoccupé par le dernier incident survenu à Benghazi, le Premier ministre du gouvernement transitoire Abderrahim Al-Kib a mis en garde que « toutes les parties qui cherchent à déstabiliser le processus électoral en Libye seront vaincues ». « Les forces armées libyennes, avec l'aide des révolutionnaires (ex-rebelles), feront face et avec rigueur à tout acte de violence », a assuré M. Al-Kib lors d'une cérémonie de sortie de la première promotion des forces spéciales maritimes. « Les parties qui cherchent à déstabiliser les électeurs n'y arriveront jamais », a-t-il assuré. Dimanche dernier, un groupe de personnes a saccagé les locaux de la haute commission électorale à Benghazi, dans l'Est du pays en signe de protestation contre la répartition des sièges dans l'Assemblée constituante qui devrait être élue samedi. Samedi, quelque 2,7 millions de Libyens sur une population de 6 millions sont appelés aux urnes pour élire une Assemblée constituante, une première en Libye après des décennies sous le régime de Maâmmar El-Gueddafi, tué en octobre 2011. Les Libyens sont appelés à élire les 200 membres de l'Assemblée qui remplacera l'actuel Conseil national de transition (CNT). Une fois élue, l'Assemblée rédigera une nouvelle constitution du pays à soumettre à un référendum.
