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Restos Rahma, le sens et la raison
Publié dans L'Expression le 02 - 08 - 2012

Pourquoi la gent féminine est totalement absente des restaurants Rahma durant le Ramadhan. Seuls les hommes tombent dans la précarité? La faim ne choisit ni le sexe ni l'âge. Alors?...
Comment se nourrissent, les onze autres mois de l'année, ceux qui remplissent les restaurants «spécial Ramadhan»? La question mérite d'être posée. A voir ces restos Rahma, ouverts durant un mois sur tout le territoire national, afficher complet tous les jours, cela fait des milliers et des milliers de SDF. Par déduction, ceux qui ont un domicile tout en étant nécessiteux optent pour la formule du «repas à emporter». A ce stade des interrogations, on peut déduire soit que les SDF sont très nombreux mais deviennent invisibles dès l'Aïd El Fitr, soit il faut revoir l'idée reçue du profil des personnes qui se rendent dans les restaurants Rahma. Pour cela, il faut continuer à «scanner». Faute de données statistiques, il ne reste qu'à jauger à vue d'oeil. A vue d'oeil justement, on remarquera que la gent féminine est totalement absente dans ces restaurants. Pourquoi? Seuls les hommes tombent dans la précarité? Il y a bien ceux qui prennent les «repas à emporter» pour penser qu'ils rejoignent leurs familles où forcément se trouvent des femmes...et les enfants. Au sujet des enfants, il faut avoir en mémoire que durant les onze autres mois de l'année ce sont eux que les adultes envoient mendier. Ou se servent d'eux quand ils sont encore bébés pour apitoyer. Mais là, dans les restaurants Rahma on ne voit ni bébés ni enfants. Récapitulons: s'il n'y a pas de femmes, pas de bébés, pas d'enfants donc il n'y aurait que les hommes qui n'ont pas à manger durant le Ramadhan. C'est bancal comme raisonnement. La faim ne choisit ni le sexe ni l'âge. Alors? Avant de répondre, faisons un tout dernier constat. La plupart des restaurants choisissent le mois de Ramadhan pour faire des «travaux». C'est leur façon de se mettre en congé. Pour les restaurants «étoilés» c'est une question de rentabilité. Un restaurateur qui a beaucoup d'humour qualifie de repas «TGV» les tables dressées pour la rupture du jeûne. Personne ne parle à personne. Tout le monde a le nez enfoncé dans son assiette. Ce n'est qu'après le dessert que les esprits s'animent. Donc disions-nous, le mois de Ramadhan n'est pas rentable pour un restaurant huppé. Reste les sans étoiles. Ils ne font pas le plein. Leurs principaux concurrents sont précisément les restos Rahma. A menu égal, la gratuité fait le reste. Et voilà la réponse! Les restaurants Rahma sont pleins de travailleurs loin de leurs familles, de voyageurs modestes. Pas de vacanciers sinon nous aurions vu les femmes et les enfants. Ceci dit, il ne faut pas briser l'élan de générosité de tous ces bénévoles qui donnent sans compter de leur temps et de leurs forces, à éplucher, couper la viande, servir et nettoyer les restos Rahma. Déjà qu'il n'y a pas de donateurs ni de bénévoles durant toute l'année, on ne va pas décourager ceux qui y consacrent tout un mois sans autre intérêt que d'être utile à la société. On doit tout de même attirer leur attention sur ce qui vient d'être dit. A savoir qu'il n'est pas établi que tous ceux qui fréquentent les restos Rahma sont forcément des nécessiteux. Que la charité qu'ils croient bien orienter ne l'est pas tout à fait. C'est malheureux d'en arriver là car quelqu'un qui vient manger, même s'il n'est pas dans le besoin, ne peut pas, humainement, être refusé. C'est triste aussi de désillusionner tous ceux qui croient sincèrement faire une bonne oeuvre. Mais le constat est là, imparable. Un autre restaurateur qui a aussi de l'humour mais corrosif, nous disait qu'il est possible de prouver que ceux qui mangent gratos durant le Ramadhan, ne sont pas tous des nécessiteux. Comment? En utilisant les bracelets électroniques et suivre leur «migration» une fois le Ramadhan terminé. Nous ne le rejoignons pas dans sa proposition mais il reste toujours utile d'encadrer les oeuvres de charité. Pour que cette charité bénéficie à ceux et celles qui en ont vraiment besoin, l'unique manière reste le recensement par les services sociaux des APC. La commune comme structure de proximité idéale est la seule à pouvoir identifier les vrais nécessiteux. A charge pour celui qui veut faire la charité (donateurs et bénévoles) de se rapprocher des services de la commune. Pour être sûr d'avoir fait une bonne action. Pour être sûr ne pas avoir été trompé par ceux qui connaissent parfaitement la générosité des Algériens pour les abuser. Pour terminer dans l'humour, laissons la parole à notre restaurateur à l'humour corrosif. Pour lui, si les restos Rahma n'offrent des repas gratuits seulement durant le Ramadhan c'est tout simplement parce qu'il ne s'agit que d'un seul repas. Les onze mois de l'année c'est deux repas par jour. Il a oublié le S'hour même si à ce moment-là les restos de la charité sont fermés.
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