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Une visite surprise sans impact réel
LE THANKSGIVING DE BUSH A BAGDAD
Publié dans L'Expression le 29 - 11 - 2003

Le président s'est invité dans la capitale irakienne pour partager «un plat chaud» avec les soldats.
«Je cherchais un plat chaud quelque part, merci de m'avoir invité à dîner», tels furent en substance les premiers mots du président Bush devant quelques 600 soldats américains regroupés dans une grande salle de l'aéroport de Bagdad. Il aura fallu au président Bush partir vraiment loin pour trouver ce repas du «thanksgiving day», -importante fête nationale américaine-, mais pour lui, une occasion unique de relation publique en sus du fait de rehausser un moral de troupes bien bas, et plus généralement des Américains, angoissés par la tournure de la guerre en Irak. La visite éclair, jeudi, du président George W.Bush à Bagdad, -elle dura deux heures-, a été organisée dans le plus grand secret. Ce qui fait que même sa famille n'avait pas eu connaissance de ce déplacement impromptu du président. Et pour cause ! Jusqu'à la dernière minute, le voyage, préparé depuis un mois, n'était pas acquis tant la situation sécuritaire s'est largement dégradée ces dernières semaines. De fait, sur ce même aéroport où s'est posé, jeudi, l'avion présidentiel américain, Air Force One, un Airbus civil, affrété par la compagnie allemande DHL, avait dû faire un atterrissage d'urgence après avoir été touché par un missile, la semaine dernière. Aussi, cette visite surprise, et impromptue, ne devrait pas avoir d'impact sur la situation, -qui reste difficile pour les troupes d'occupation américaines-, en Irak ni interférer dans la marche des évènements. En fait, cette visite aura été surtout une opération de relation publique, à forte dose sentimentale pour la consommation interne, sans incidence particulière pour une administration Bush en panne d'idées nouvelles afin de sortir du bourbier où elle a placé l'armée américaine. Une armée qui, à l'exception de la chute du régime de Saddam Hussein, n'a concrétisé aucun des objectifs que l'administration Bush lui avait tracés: les armes de destruction massive, de même que Saddam Hussein, demeurent toujours introuvables, la reconstruction de l'Irak n'en finit pas de démarrer, l'insécurité en Irak est totale pour ne prendre en compte que ces aspects de l'occupation de l'Irak. D'ailleurs beaucoup d'observateurs et analystes ont relevé le caractère, quasi clandestin, de ce voyage en l'absence de l'hommage du «peuple libéré» à son «libérateur», qui confirme, a contrario, un certain échec de la politique américaine en Irak.
Dans son intervention devant des soldats démoralisés, et un parterre de hauts responsables civils et militaires américains, de l'administrateur en chef, Paul Bremer, et de membres du Conseil transitoire irakien, le président Bush déclara notamment «Je vous apporte un message des Etats-Unis: merci pour vos services. L'Amérique est derrière vous» (...) «L'armée américaine fait un travail formidable. Vous êtes en train de vaincre les terroristes» (...) «Vous êtes en train de vaincre les terroristes de Saddam». Des propos quelque peu entendus qui cachent mal la peur de Washington de faire rééditer un second Vietnam, alors que le bourbier irakien se précise chaque jour davantage. Au moment où la Maison-Blanche pensait avoir réalisé l'essentiel en mettant au point un calendrier de «passation» de pouvoir avec le Conseil transitoire irakien, le plus haut dignitaire chiite, l'ayatollah Ali Sistani, émet des réserves sur la question du transfert du pouvoir, exigeant que le peuple irakien soit consulté et que l'Assemblée législative et les conseils régionaux soient élus et non désignés comme le prévoyait l'accord réalisé le 15 Novembre entre l'administrateur américain, Paul Bremer, et le Conseil transitoire de gouvernement irakien. Après ces déclarations Washington se montre moins sûr de ses faits comme l'a indiqué un responsable américain cité par le Washington Post, selon lequel «Il est désormais possible qu'il y ait des élections. Nous cherchons une solution dans tous les sens». Comme quoi, l'administration américaine doit aussi tenir compte des opinions des autres forces politiques irakiennes qui ne partagent pas l'enthousiasme d'un Conseil transitoire de gouvernement désigné par Washington et peu représentatif de la diversité politique de Irak. Quant à l'idée du Conseil transitoire irakien de convertir cet accord en une nouvelle résolution de l'ONU, -approuvant le calendrier de transfert de pouvoir-, Washington semble y avoir renoncé, comme l'a indiqué le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, dans un entretien à des médias américains et européens, déclarant «Nous ne proposons pas de résolution des Nations unies pour le moment. Nous pensons que pour l'instant, les pouvoirs conférés par la résolution 1511 nous suffisent pour agir comme on le fait». Sans doute que plus tard, à tout le moins pas avant le printemps de l'an prochain, il y aura une opportunité pour une telle résolution, mais ce sera, indique M.Powell, «Une question qui reste à explorer avec le Conseil de gouvernement (irakien) et en fin de compte avec le Conseil de sécurité à un moment opportun». Sur le terrain, les victimes continuent de tomber comme ce fut le cas jeudi à Baaqouba de deux soeurs, de 12 et 15 ans, tuées par des soldats américains gagnés par la nervosité et qui voient des terroristes partout. Et ce sont ces «dommages collatéraux» qui allongent plus que de besoin la liste de victimes civiles irakiennes et ruinent, auprès du peuple irakien, les arguties des «libérateurs». La visite éclair du président Bush ne changera rien à une situation qui rend chaque jour un peu plus insupportable pour le peuple irakien une occupation étrangère qui a peu fait évoluer sa condition par rapport à ce qu'elle était sous l'ancien régime.


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