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Rumsfeld à Bagdad
GUERRE EN IRAK
Publié dans L'Expression le 07 - 12 - 2003

Ce début de week-end a été marqué par la visite surprise du secrétaire à la Défense à Kirkouk et dans la capitale irakienne.
La situation induite par la guerre en Irak est tellement incertaine que les responsables américains, en guise de précaution supplémentaire, n'annoncent plus leurs visites dans ce pays. Il en a été ainsi du secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, arrivé incognito samedi à l'aube à Kirkouk, au nord de l'Irak. Ce dernier, emboîte ainsi le pas à son président, George W.Bush, arrivé à la fin du mois dernier, à Bagdad, dans le secret le plus absolu. Ce qui avait alors soulevé maintes interrogations sur le pourquoi de cette venue rocambolesque du chef de l'administration américaine qui ne resta que 2 heures et demie dans la capitale irakienne. Un long chemin pour un résultat peu apparent. Rumsfeld, qui a évité l'aéroport de Bagdad, -ou un missile avait touché il y a une quinzaine de jours un Airbus affrété par la compagnie de courrier allemande DHL-, s'est fait accompagné par une multitudes d'hélicoptères préférant se poser sur la base de la 82ème division aéroportée, au sud de Bagdad. D'aucuns se demandent le pourquoi de son escale à Kirkouk, ex-fief du numéro deux. du régime baâssiste, l'ancien vice-président Ezzat Ibrahim Al-Douri, dont la tête est mise à prix pour une somme de dix millions de dollars. De fait, une vaste opération de recherche a été déclenchée mardi dernier dans l'optique de mettre la main sur Ezzat Ibrahim signalé dans la région d'Al-Hawija. 1200 soldats ont été mobilisés pour cette opération à l'issue de laquelle a été arrêté le secrétaire particulier de l'ancien vise-président irakien. A Kirkouk, le secrétaire américain à la Défense, outre les commandants des troupes engagés dans cette région, a eu des entretiens avec le gouverneur de Kirkouk et des responsables régionaux irakiens. Selon l'un des assistants à cette rencontre, M.Rumsfeld, qui en est à son troisième voyage en Irak depuis la chute de Saddam Hussein, aurait exprimé «son admiration pour l'action de la police, de l'armée irakienne et de la défense civile». «En tant qu'administration américaine en Irak, nous travaillons pour faire de l'armée irakienne à Kirkouk un modèle pour l'Irak», aurait déclaré Donald Rumsfeld à ses interlocuteurs irakiens. Devant le secrétaire à la Défense, les commandants américains ont, indique-t-on, fait état du «relatif recul» des attentats qui, selon eux, auraient diminué. Pourtant, il y a à peine une dizaine de jours des dizaines d'éléments, militaires et civils, américains, italiens, espagnols, japonais et sud-coréens étaient tués dans des attaques et attentats de la guérilla irakienne. De fait, à Bruxelles, où il participa, jeudi, à un réunion de l'Otan, Donald Rumsfeld, s'est, a contrario, félicité de la décision des pays de la coalition de demeurer en Irak, malgré les risques d'attentats, indiquant dans une déclaration à la presse: «La plupart, sinon tous (les membres de la coalition), se sont engagés à rester, à continuer leurs efforts et à ne pas se laisser dissuader par (...) les attaques meurtrières ayant visé un certain nombre de pays dans la coalition.» C'est dire que la situation n'est pas aussi maîtrisée qu'on veut bien le laisser croire et que l'optimisme du commandant des troupes américaines en garnison à Kirkouk est mal fondé. D'autant plus mal fondé que le commandement central américain, s'est lancé dans une opération de recrutement de miliciens, pour combattre la guérilla.
De fait, il y a comme un malentendu entre les militaires et le chef de l'administration civile américaine en Irak. Ainsi, au moment où l'armée fait appel aux milices, appel approuvé par les Irakiens pro-américains, qui estiment cette décision «sage», Paul Bremer, l'administrateur en chef américain semble, en revanche, contrarié par le recrutement de miliciens, indiquant, dans une déclaration faite à Bagdad, à la chaîne de télévision Al-Iraquia, contrôlée par la coalition, «J'ai toujours dit, depuis mon arrivée, qu'il n'y avait pas place pour la milice dans le nouvel Irak», poursuivant : «Notre définition d'une milice est une organisation qui n'a pas une vision nationale», indiquant: «Nous avons promis de reconstruire les organisations nationales comme la nouvelle armée irakienne, la nouvelle force de police et la défense civile. Ce sont des organisations nationales.»
Et, Paul Bremer de conclure: «Nous saluons la volonté de coopération des milices avec les autorités, mais elles ne peuvent pas continuer à exister en tant que milices.»
C'est en fait, le premier hiatus qui intervient dans les déclarations des responsables américains à propos de l'Irak. Cette divergence entre les militaires et les civils américains, sur l'opportunité de collaborer avec les milices, étalée sur la place publique, indique en fait que les Américains sont encore loin d'avoir la situation en main en Irak comme ils ne cessent de le répéter ces dernières semaines. De fait, hier, une charge a explosé à Bassorah au passage d'un convoi de policiers danois, sans faire toutefois de victimes.
Notons le geste du président Bush qui nomma, vendredi, l'ancien secrétaire d'Etat américain, James Baker III, en tant que qu'envoyé spécial pour la dette irakienne. Geste très apprécié par le Conseil de transition irakien qui tente de gérer l'énorme dette héritée du régime de Saddam Hussein. «Cette nomination créera un important dynamisme dans le processus de réduction des obligations extérieures de l'Irak», s'est félicité le ministre des Finances du Conseil de transition du gouvernement irakien, Kamel Al-Kilani.


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