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Une «paix» signée Chirac
RAPPROCHEMENT ALGERO-MAROCAIN
Publié dans L'Expression le 07 - 12 - 2003

Selon toute vraisemblance, le roi chérifien a fini par céder aux pressions des deux puissances mondiales.
Des sources bien informées du Sommet du 5+5, qui s'est clôturé hier à Tunis, le président Bouteflika et le roi du Maroc, Mohammed VI, se sont rencontrés en tête à tête, afin d'aplanir les divergences entre les deux pays, qui empêchent le projet de l'UMA. La rencontre a débouché sur la décision de tenir le Sommet de l'union, à Alger, au courant du mois en cours.
La rencontre aurait été encouragée et suivie de très près par le président français Jaques Chirac qui a incité les parties à accélérer le processus de construction de l'UMA, «indispensable pour la stabilité et le développement de tout le bassin méditerranéen».
Ainsi donc, grâce au forcing et aux bons offices des présidents français Chirac et tunisien Zine El Abidine Ben Ali, le Sommet de l'UMA qui doit se tenir fin décembre à Alger s'annonce sous de bons auspices. C'est tout de même un exploit que de pouvoir réunir un conseil des 5 pays européens avec leurs homologues de la rive sud de la Méditerranée pour arriver à esquisser l'ébauche d'un Sommet de l'Union du Maghreb arabe (UMA) qui ne s'est pas tenu depuis 1994, à la suite de son gel par le défunt roi Hassan II.
Les deux présidents français et tunisien ont donc réussi à lever les derniers verrous et les derniers obstacles qui handicapent les relations entre l'Algérie et le Maroc. Et partant d'aplanir les difficultés entre les deux pays. C'est une nouvelle chance qui est donnée à la construction du Maghreb. C'est aussi une chance pour le président Abdelaziz Bouteflika, qui n'a pas ménagé ses efforts pour relancer les relations avec le souverain marocain, et cela à quelques mois de l'élection présidentielle. Le président en profitera sûrement pour inviter le président de la commission européenne Romano Prodi, le secrétaire général de la Ligue arabe, ainsi qu'un représentant du SG de l'ONU, M.Kofi Annan. Du reste, des sources autorisées indiquent que les deux chefs d'Etat, grâce aux bons offices de Chirac et de Ben Ali, ont eu plusieurs entretiens en aparté. Les téléspectateurs qui ont pu suivre sur la télé tunisienne le compte rendu du sommet des 5+5 ont constaté l'atmosphère chaleureuse entre les deux chefs d'Etat algérien et marocain, qui se sont donné des accolades fraternelles. Ce sont des signes qui ne trompent pas sur la volonté commune de tourner la page et de regarder vers l'avenir. La position des Etats-Unis vis-à-vis du dossier du Sahara occidental, contre lequel le royaume chérifien tente de troquer l'UMA, a dû pousser le chef de l'Etat français à prendre un peu de recul, en reléguant le dossier au second plan par rapport à celui de la construction de l'Union du Maghreb. Il aurait selon nos sources incité le monarque marocain à dépassionner le débat, a-t-on affirmé.
De son côté, bien estimé par les deux parties avec lesquelles il entretient de très bonnes relations, le président tunisien Ben Ali, aurait selon nos sources fait plusieurs va-et-vient entre les deux personnages dans l'espoir d'aboutir à une rencontre productive.
«Dès que le principe d'une rencontre, imprévue jusqu'au dernier moment, a été accepté par les deux parties et encouragé par Ben Ali, le président tunisien, c'est le président Bouteflika qui a commencé par donner le premier signal ce vendredi en appelant ‘‘à la refondation de l'Union du Maghreb arabe (UMA) par une profonde relance de ses institutions''». D'ailleurs, le souverain marocain et le président algérien ont dû attirer l'attention des téléspectateurs des deux pays en s'affichant devant les caméras pour d'interminables accolades. Pour la France, son chef d'Etat, Jacques Chirac, n'a pas pu dissimuler ses craintes quant à la percée américaine dans la région ayant visiblement emboîté le pas à l'Elysée. Plusieurs politologues ont reproché à la France ses positions «marquées par l'hésitation et l'ambiguïté dans la région du Maghreb et bien d'autres anciennes colonies».
A ce titre, le chef de la diplomatie américaine a été pragmatique, en coupant la poire en deux, à travers sa dernière intervention à Merlebach au sujet du conflit du Sahara. Il invite le Maroc et l'Algérie à discuter autour de ce dossier dans le cadre des propositions du représentant du secrétaire général de l'ONU, M.James Baker. Selon toute vraisemblance, le roi chérifien a bien fini par céder aux pressions des deux puissances mondiales. Il a fallu que la course au Maghreb entre les deux puissances mondiales, l'UE et les Etats-Unis, soit encore plus explicite et visible pour que le projet de l'UMA soit relancé avec autant de ferveur. Si Bouteflika réussit à organiser le Sommet, il aura marqué un autre point en sa faveur pour doubler ses chances d'accéder à un second mandat. Ce dossier a été l'une des promesses électorales en 1999. Il avait promis de faire de son mieux pour réaliser le rêve de l'Union du Maghreb.


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