Plusieurs listes et candidats ont reçu dans la journée de jeudi des notifications de rejet de la part de la direction de la réglementation et de l'administration (Drag) de Béjaïa. Les concernés dispose de 24 et 72 heures pour introduire des recours au niveau de la chambre administrative de Béjaïa. Le FLN, le FFS et des indépendants ont été particulièrement touchés par la décision de la wilaya. Depuis, c'est le branle-bas de combat dans la course à la réhabilitation. Tant chez les partis politiques que chez les listes indépendantes concernant les motivations énumérées dans les rejets jugées «injustes». La majorité des rejets ont été motivés par des condamnations judiciaires, même si celles-ci ne sont pas définitives. C'est le cas de la liste FLN au chef-lieu de la wilaya. Le dossier de la tête de liste, sur lequel le FLN a jeté son dévolu pour contrecarrer le revenant FFS, s'est vu écarter pour une condamnation, pour laquelle la Cour suprême n'a pas encore tranché. Cette liste qui risque de faire le plein eu égard à la popularité de celui qui l'a conduite, fait l'affaire des concurrents directs, en l'occurrence le FFS et le RND et à un degré moindre, le PT. La liste indépendante «les forces du bien» de la commune de Tinebdar a reçu le même verdict, basé sur la même motivation, laquelle pour ce cas encore n'est pas définitive. Pour cette liste, la wilaya a jugé utile de donner d'autres motivations basées sur le rapport des services de sécurité quant à la fermeture du siège communal par les citoyens durant le mandat du maire sortant. Un maire, à qui, il est également reproché, dans le même rejet, la signature de documents administratifs durant l'exercice de son mandat. «Un argument qui ne tient pas debout, tout comme celui de manifestation», expliquait hier un juriste. Même les motivations liées aux affaires judiciaires ne peuvent pas être retenues, sachant qu'elles ne sont pas définitives», souligne- t-il. En réaction, un appel a été lancé par le comité de soutien à cette liste indépendante pour un rassemblement ce lundi à 9 heures, devant le siège de la daïra de Sidi Aich pour dénoncer «l'injustice» et exiger «l'application de la loi». Le FFS est l'autre parti concerné, notamment dans la commune d'El Flay, où le dossier de la tête de liste est rejeté, cette fois-ci légalement, car sa condamnation est définitive, affirme une source partisane. Il y a lieu de rappeler que des candidats à la députation, souffrant des mêmes reproches, n'ont pas été écartés lors des législatives. Ce qui a amené hier les candidats touchés par la mesure de la wilaya de parler de «deux poids, deux mesures», allant jusqu'à s'interroger sur quelle loi la wilaya s'est-elle basée pour rendre son verdict. L'unique liste indépendante à l'Assemblée de wilaya a fait l'objet du même rejet motivé par la confusion de son intitulé avec le FFS, l'ex-parti de la tête de liste, Hamid Ferhat, le P/APW sortant. Au sein de l'opinion, le doute quant au fondement des rejets était sur toutes les lèvres. Certains vont jusqu'à avancer un choix ciblé des listes à rejeter. Si la chambre administratives confirme ces rejets, le nombre de listes en lice pour les locale sera revu à la baisse. Il est utile de rappeler qu'un total 249 listes, dont 241 pour les communes et 8 pour l'APW, ont été déposées à la wilaya. On ne connaîtra le nombre exact des listes concurrentes qu'à l'issue du verdict de la chambre administrative.
