Le Festival international du théâtre professionel de Béjaïa 24 représentations quotidiennes dans différents espaces, mêlant à la fois le théâtre conventionnel, le théâtre de rue... La ville de Béjaïa a rendez-vous avec une semaine du théâtre professionnel international qui promet de bien agrémenter les soirées des adeptes du 4ème art. C'est aujourd'hui à partir de 18 H que sera donné le coup d'envoi de la 4ème édition du théâtre professionnel de Béjaïa sous le thème générique «Théâtre révolutionnaire, théâtre d'engagement» et sur fond de célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance nationale. Ainsi, la coquette ville de Yemma Gouray, la ville des mille bougies, l'ex-capitale des Hammadites, est élue désormais capitale du théâtre professionnel international à partir d'aujourd'hui 29 octobre, jusqu'au 5 novembre prochain. Le programme va se décliner en 24 représentations quotidiennes dans divers et différents espaces, mêlant à la fois le théâtre conventionnel, le théâtre de rue, le conte, la littérature, la musique et la danse. Le Théâtre régional de Béjaïa (TRB), le site principal avec sa grande et petite salle, ainsi que la maison de la culture Taos Amrouche abriteront l'essentiel des activités de ce festival, qui verra la participation de plus de 260 artistes et comédiens venus de 17 pays aussi différents que l'Allemagne et le Qatar, la Palestine et le Japon, l'Egypte et le Cameroun. En outre, la manifestation ne sera pas l'exclusif apanage de la ville de yemma gouraya, car elle sera étendue à des localités de la wilaya comme Amizour, Bordj Mira, Tazmalt et Akbou, et à d'autres grandes agglomérations du pays, notamment Alger, Batna et Tizi-Ouzou. «Des spectacles sont d'ores et déjà programmés dans chacune de ces villes» nous informe le commissaire du festival M.Omar Fetmouche. Pour la cérémonie d'ouverture, deux plans sont concoctés par le comité d'organisation, lesquels plans dépendent des conditions météorologiques. Plan N°1, le plan idéal et officiel, prévoit le déroulement du coup d'envoi en plein air, et le plan n°2 à l'intérieur, en cas de force majeure. L'Algérie participera avec trois pièces dont deux pièces du TRB, 1930 de Bazou, et «Hannana ya lewlade, tendresse les enfants» de Kadour Naimi, et la dernière pièce primée au dernier Festival national du théâtre professionnel d'Alger et produite par le théâtre régional d'Oum El Bouagui, intitulée «Iftéradh Ma Hadatha Fiâlan, suppose ce qui s'est réellement passé», à qui revient, d'ailleurs, l'honneur d'ouvrir le bal des représentations. Inscrite sous le thème générique de «Théâtre révolutionnaire, théâtre d'engagement», la manifestation prévoit de rendre un hommage marquant, en signe de reconnaissance, à la troupe artistique du FLN historique, et autres figures post-indépendance du théâtre national d'une part et d'ouvrir un débat sur le théâtre d'engagement par un colloque scientifique tout au long de la manifestation intitulé «théâtre, histoire et révolution» d'autre part. A cet effet, en plus de l'expérience algérienne pendant la guerre de libération, la lumière sera jetée sur celle de la Roumanie durant les années de dictature d'avant 1989, de Côte-d'Ivoire, de Palestine et du Burkina-Faso. D'éminentes personnalités animeront les débats, notamment Silvia Rigon d'Italie, Heana Holtita de Roumanie, S.A Barry du Burkina-Faso et Maria Kolk des Pays-Bas. Tout compte fait, le 4e art sera donc au-devant de la scène pendant une semaine, dans la paisible ville de Béjaïa, élue Capitale internationale du théâtre et de la culture théâtrale, ce qui ne manquera pas de ravir les adeptes du 4ème art dans l'ancienne capitale hammadite. En attendant, le grain de sel... la qualité du spectacle!
