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Le devoir d'inventaire
Publié dans L'Expression le 01 - 11 - 2012

Nous célébrons ce jour le 58e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954 et de la lutte pour la libération et l'Indépendance nationale, mais aussi, sans doute surtout, pour la réappropriation de notre identité nationale. C'est le 1er Novembre du Cinquantenaire et nous nous devons à ce devoir d'inventaire. Ne serait-ce que pour voir si les objectifs assignés à la Révolution ont été atteints. En effet, pourquoi avons-nous combattu, pourquoi nos aînés ont pris les armes contre le colonialisme si ce n'est pour le recouvrement de notre identité, de notre racine, de notre historicité.
Une identité, déniée - singulièrement par l'occupant français qui prétendit avoir conquis un pays sans maître et sans peuple - une identité ignorée sinon mésusée, galvaudée par ceux qui se sont investis dans la direction du pays à l'orée de l'indépendance. L'adage affirme: «Un peuple sans mémoire, c'est un peuple sans histoire; et un peuple sans histoire, c'est un peuple sans identité et sans idéal.» En occultant notre Histoire ancestrale, on prive le peuple algérien et plus particulièrement la jeunesse algérienne, de ses repères qui situent un peuple parmi les Etats et les hommes. Or, malgré les vicissitudes et les contingences, l'Algérie a existé de manière permanente tout au long de nombreux millénaires dont l'Histoire est l'une des plus anciennes du pourtour de la Méditerranée. Cet ancrage historique a été longtemps ignoré, minimisé par nos politiques qui se sont rabattus sur un idéal «importé» avec lequel la population algérienne n'avait pas de rapport si ce n'est la religion, l'islam, qu'ils avaient en partage au même titre qu'avec toute autre population croyant en le Prophète Mohamed (Qsssl). En ces jours pluvieux, nous célébrons donc 58 ans de notre Révolution. Un événement considérable qui a participé à la mutation de la vie des Algériens en leur rendant leur dignité et en les sortant de la condition «d'indigène», dans laquelle les a enfermés la puissance coloniale. Un événement mémorable, de dimension universelle, qui a bouleversé la donne coloniale induisant un combat pour les libertés devenu la priorité de la communauté des nations. Un événement marqué du sceau de l'indélébilité. Evénement devenu épopée, la Guerre d'Algérie ayant fait école. Certes, 58 ans ce n'est rien face au vécu d'un pays dont l'histoire est plusieurs fois millénaire. Tournez-vous vers Constantine, Cirta, «Sarim Batim» - noms qui désignent une seule et même entité la Ville du Vieux Rocher - l'une des plus vieilles villes du monde (trois mille ans d'histoire) témoin vivant de l'histoire de ce pays qu'elle accompagna au long des siècles. C'est cette Histoire millénaire qui est restée inconnue d'une population sevrée des faits d'armes d'un Massinissa, d'un Syphax, d'un Jugurtha, d'un Qoceila, d'un Tarek Ibn Ziad (qui donna son nom au détroit entre l'Espagne et le Maroc le «Djebel Tarek - Gibraltar -), Ibn Tachfin qui firent sonner haut le nom de ce pays quil s'est appelé Numidie ou Maghreb central. L'Amazigh Ougoustine dit Augustin d'Hippone (saint Augustin) donna au monde les pages philosophiques les plus accomplies de l'ancien monde. Il est l'un des quatre Pères de l'Eglise latine. Il est né chez nous, mais longtemps, très longtemps, occulté car ne correspondant pas à la philosophie que certains dirigeants se faisaient de l'avenir de ce pays. Un pays qui a dans ses murs l'une des plus vieilles villes du monde, ne pouvait pourtant cacher ce trésor historique, dont l'Algérie est dépositaire, sa mémoire vivante et pérenne. On a voulu être plus Arabe que les Arabes, méconnaissant une richesse fantastique où se sont mêlées plusieurs races et civilisations, constituant la mémoire ancestrale de ce pays. Massinissa a exercé son magistère avant l'avènement du christianisme. Qu'a-t-il été, païen? Croyait-il en un Dieu? Qui le sait? Juste pour dire que l'Algérie a traversé plusieurs étapes dans son existence, elle a été païenne, juive, chrétienne - a donné à l'humanité un saint Augustin, un saint Donat, un Apulée - enfin musulmane qui contribua à l'expansion de l'islam dans le monde. Ce sont des Algériens, les tribus amazighes des Kotama, qui ont formé la dynastie fatimide et fondèrent Le Caire (capitale de l'Egypte) en 973, au moment où Ibn Khaldoun donnait à l'humanité la «Muqqadima». Pourquoi revenir en ce moment de célébration de la Révolution de Novembre sur ces faits? N'est-ce pas l'opportunité de revenir en arrière pour se remémorer pourquoi des hommes libres ont décidé de prendre les armes contre le colonialisme français?. N'est-ce pas que leur objectif a été de se réapproprier l'identité, toute l'identité, de ce peuple réduit à la qualité «d'indigène» par les colons?. Une mémoire spoliée par la France et la colonisation, jusqu'à faire affirmer que ce territoire «était libre» et en «jachère» n'étant pas peuplé. Pourtant, tout au long de l'occupation, ce peuple a lutté avec acharnement pour recouvrer sa liberté, pour recouvrer sa mémoire et son Histoire. C'est cette volonté de vivre libre qui a forcé le destin de l'Algérie, Mostefa Ben boulaid, Larbi Ben M'hidi, Rabah Bitat, Mohamed Boudiaf, Mourad Didouche, Belkacem Krim ont ainsi allumé l'étincelle de la Révolution. Par leurs actions, ces révolutionnaires méritaient la gratitude de la nation, qui, quelque part, ont rejoint les bâtisseurs qui ont forgé ce pays appelé «Algérie». Ils auraient dû avec Massinissa, Syphax, Jugurtha, Qoceila, Lalla N'Soumer, l'Emir Abdelkader et autre Ahmed Bey - la liste est longue de ces personnalités qui se sont sacrifiées pour l'Algérie, dont la majorité reste encore toujours méconnue de notre jeunesse qui se rabat sur l'étranger pour se forger son identité - figurer au Panthéon de l'Histoire de la Nation. Parce que la jeunesse algérienne, ne connaît pas son Histoire, l'Histoire antique de son pays, qu'elle s'est démobilisée, ne se reconnaissant pas dans la version de l'Histoire qui lui est proposée. D'où la crise identitaire que vit le pays depuis un quart de siècle. Or, les événements qui fondent un peuple, une nation - qu'ils soient agréables ou amers - sont toujours bon à dire, doivent et être consignés dans les livres d'Histoire car ce sont eux qui éclaireront pour les génération futures, l'Histoire de ce peuple, de cette Nation. Or, tout au long d'un demi-siècle d'indépendance on a dit, ou tenté de dire, que ce pays était vierge de toute historicité. Ah, si Cirta m'était contée!

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