Start-up: mise à profit des expériences internationales pour soutenir le parcours des entrepreneurs algériens    Industries agroalimentaires: l'Algérie participe avec plus de 15 entreprises au salon "AGRA 2025" en Slovénie    CHAN-2024 (1/4 de finale): l'Algérie éliminée face au Soudan (1-1, 2-4 aux TAB)    Education: Sadaoui inspecte nombre de projets de réalisation d'établissements scolaires à Alger    Le parti du FLN organise une conférence à l'occasion de la célébration de la Journée nationale du Moudjahid    «On n'a pas voulu prendre de risques avec Bouras»    Allemagne : Doublé d'Olise et triplé de Kane pour lancer la saison du Bayern    Boxe : La championne olympique Imane Khelif dément avoir raccroché les gants    Clôture de la 14e édition au théâtre en plein air «Hasni Chakroun»    Générale de la pièce de théâtre «Ibadate»    Cyclisme: participation simultanée d'une équipe professionnelle algérienne à deux prestigieux tours européens    Famine à Ghaza: l'Algérie condamne "avec fermeté" les pratiques imposées au peuple palestinien par l'occupation sioniste    La première édition des "Spectacles Humoristiques d'Oran" du 25 au 29 août au cinéma Es-Sâada    Préparatifs du concours de recrutement au grade d'"éducateur d'animation de la jeunesse" au profit des wilayas du Sud    Pluies orageuses et rafales de vent sur plusieurs wilayas du pays samedi après-midi    Agression sioniste: le PAM appelle à "une action urgente" face à la famine à Ghaza    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'élève à 62.622 martyrs    IATF 2025 en Algérie: Un leadership économique au service du développement du continent    APN-PARLACEN: examen des moyens de renforcement de la coopération et de l'échange d'expertises    500 000 personnes au bord de la famine    Tout contrat doit évaluer les opportunités et les risques    222 infractions routières relevées en un mois    Ouverture exceptionnelle de la plate-forme numérique du 25 au 31 août pour le recrutement d'enseignants    En fort déclin sur les 20 dernières années    Bientôt un groupe de travail entre Sonarem et MCC (China Metallurgical Group Corporation)    M. Sayoud préside une réunion sur les préparatifs de son secteur pour contribuer à sa réussite    De la nourriture dans les entrepôts attend le feu vert de l'occupant sioniste    Des centaines de centres de santé et de nutrition fermés    Célébration du double anniversaire du 20 août 1955-1956    CHAN-2024: "On n'a pas voulu prendre de risques avec Bouras"    De nouvelles réformes législatives pour renforcer la culture et les arts en Algérie    Khenchela : la dépouille mortelle du moudjahid Belkacem Hagass inhumée au cimetière de la commune d'El Hamma    Lancement de la 5ème édition des caravanes médicales à destination des Hauts Plateaux et du Grand Sud    Le message du Général d'Armée Saïd Chanegriha    Merad rend visite à des familles de victimes à Biskra et Ouled Djellal et leur présente ses condoléances    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach Les dépouilles mortelles de 3 victimes inhumées au cimetière de Biskra    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chérif Belkacem demande le report
PRESIDENTIELLE
Publié dans L'Expression le 23 - 12 - 2003

L'homme, dans une longue diatribe, propose une phase transitoire aux fins d'éviter «la violence de la rue».
Ancien poids lourd du FLN du temps du parti unique, Chérif Bel-kacem, dans une longue lettre, vient jeter un grand pavé dans la mare en mettant en garde contre ce qu'il qualifie de risques de «dérive sur un pouvoir débridé, personnel ou dictatorial». Ce scénario-catastrophe est mis en avant dans le cas où la présidentielle devrait se tenir dans les délais impartis par la loi et dans les conditions politiques actuelles. C'est ce que laisse entendre l'auteur de cette longue lettre parvenue hier à notre rédaction. «Dès lors que l'armée s'est désengagée du champ politique, et qu'elle a réaffirmé à maintes reprises qu'elle se cantonne au seul rôle que la Constitution lui a confié, il est fait obligation à la classe politique, c'est-à-dire les partis, l'Assemblée nationale, le Conseil de la nation, les syndicats et les mouvements associatifs, de s'engager pour une action globale de sortie de crise et pour mettre fin à cette situation de déséquilibre fatal pour le pays.» Celui qui demandait en avril 2001 l'intervention de l'armée pour déposer Bouteflika, estime donc que son retrait a laissé libre cours aux seules forces qui lui sont loyales. Un constat alarmant est en effet dressé. Il y est notamment fait état, selon l'auteur de la lettre, que «les concordes civile et nationale se sont avérées des leurres (puisque) c'est au contraire la division qui s'est partout incrustée, entre les partis, au sein des partis, des associations. Ajouter à cela la discorde et la division dans des pans entiers de la société et, plus grave, le régionalisme du pouvoir entre l'Est et l'Ouest.» Cerise sur le gâteau, «le traitement des problèmes en Kabylie reste l'exemple le plus flagrant des méthodes criminelles du pouvoir.»
Même si le document s'évertue à indiquer que la présidentielle à venir fausse tous les débats, son auteur n'échappe pas non plus aux mêmes critiques puisque sa contribution achoppe essentiellement sur cette question. «Aller à des élections dans la confusion actuelle, sans opérer préalablement la rupture, c'est reconduire la gangrène qui ronge le pays.» La sortie, qui rejoint celle d'Aït Ahmed, semble indiquer que le leader du FFS a peut-être donné le la en faveur d'une vaste campagne pour le report de la présidentielle. «Jusqu'à présent, le remplacement d'un président par un autre n'a fait que reconduire le système dans lequel se complaît le pouvoir actuel.» Telle que conçue, cette idée a de quoi plaire à beaucoup d'acteurs politiques très crédibles, ce que recherche peut-être l'auteur de ces lignes. Il n'hésite pas, ce faisant, à prédire les pires scénarios dans le cas où il ne serait pas donné suite à cette revendication : «Les résistances, bien qu'ascendantes, demeurent éparses et confuses. Elles risquent d'être anéanties et orientées dans des directions incontrôlables pour la stabilité et l'unité du pays. Ce sera alors le naufrage dont nous serons tous responsables si nous continuons de nous taire.»
Une sorte de putsch feutré est ainsi proposé. Après des phrases grandiloquentes établissant le parallèle entre la révolution de novembre 1954 et ce qui attend ces «redresseurs» actuellement, Chérif Belkacem explique concrètement ses théories et choix stratégiques : «Il s'agit de désigner une instance à même de réunir, durant une période transitoire, les conditions qu'exigent ces objectifs. Ce qui naturellement nécessitera le report de ces élections, alibi d'une démocratie inexistante, afin de s'atteler à la sortie de crise qui doit englober les aspects psychologiques et moraux, la normalisation, la lutte contre toutes les formes de régression.»
Il faudra, pour ce faire, retirer tous ses pouvoirs à Bouteflika ainsi qu'à son gouvernement. D'autant que Chérif Belkacem, sans aller jusqu'à parler de Constituante, prône «l'élaboration d'un projet de Constitution où sera consacré l'équilibre des pouvoirs avec des mécanismes empêchant toute instrumentalisation». Il y serait également question d'éliminer «radicalement les germes du pouvoir personnel et son corollaire, la cooptation, mais aussi prévenir toute dérive vers un pouvoir débridé, personnel ou dictatorial et définir le rôle du chef du gouvernement devant être issu de la majorité».
Si de plus en plus de voix se prononcent pour le report de la présidentielle, rien ne dit que cela se fera à un moment où les préparatifs continuent d'aller bon train et où, à la suite de Rachid Benyellès, beaucoup de «grosses pointures» s'échauffent sérieusement afin d'annoncer leur candidature dès les premiers jours de l'année prochaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.