L'ex-DG de l'OCO parle de la défaillance de la pelouse Après avoir dirigé l'Office du complexe olympique, 4 ans durant, Belmihoub quitte sa fonction sous une note bien négative. «C'est un drame de parler en Algérie de la qualité d'une pelouse naturelle en 2012», avait regretté le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, allusion aux multiples opérations de rénovation du plus grand stade d'Algérie, le 30 octobre dernier lors de sa visite d'inspection au Complexe olympique Mohamed Boudiaf. C'est ainsi que la décision de limogeage du directeur général de l'Office du complexe olympique (OCO) Mohamed Boudiaf, Noureddine Belmihoub, a été prise par le ministre, Mohamed Tahmi, bien avant le match amical Algérie-Bosnie-Herzégovine. On se rappelle bien que le 30 octobre dernier, lors de sa visite, le ministère de la Jeunesse et des Sports avait déjà décidé de procéder à la pose d'une nouvelle pelouse, selon les standards et normes internationaux. Mais, certainement pour ne point perturber la sérénité des responsables chargés d'organiser ce match amical Algérie-Bosnie-Herzégovine le 14 novembre, M.Tahmi a donc reporté cette décision. Et c'est ainsi que cette décision de limogeage de Noureddine Belmihoub de son poste de directeur général de l'OCO pour être remplacé par Youcef Kara, pour assurer l'intérim, est intervenue quelques jours après la rencontre amicale Algérie - Bosnie-Herzégovine (0-1) qui s'est déroulée au stade du 5-Juillet dans des conditions déplorables, soulevant l'indignation des joueurs et dirigeants des deux sélections, ainsi que les spectateurs et la presse nationale. Ainsi, le désormais, ex-directeur général de l'OCO, Noureddine Belmihoub, avare en déclarations en la circonstance, a tout de même tenu à avouer qu'«on m'a annoncé ma fin de mission et c'est le ministre qui m'a informé de cette décision». Ainsi et après avoir dirigé l'Office du complexe olympique, 4 ans durant, Belmihoub quitte sa fonction sous une note bien négative. Mais, il est plutôt très serein puisqu'il a tenu à lâcher: «J'ai travaillé pendant quatre années à la tête de l'Office du complexe olympique et j'ai tout fait pour améliorer la situation. Je suis prêt à rendre des comptes, je n'ai rien à craindre». Au début de la semaine qui avait suivi le match Algérie-Bosnie-Herzégovine, Belmihoub avait bien désigné comme coupable la société néerlandaise Queens Grass, qui a été chargée de la pose d'une nouvelle pelouse en gazon naturel. Cela s'était passé à partir du mois de janvier 2008 où le stade du 5-Juillet avait été fermé. Le projet a été confié début 2009 à la société néerlandaise Queens Grass, pour un coût de réalisation global (terre végétale, drainage des eaux et pose du matériel d'arrosage) estimé à 110 millions de dinars. Ainsi, Belmihoub avait précisé que «la norme de pose de la terre végétale a été mauvaise». Il précise aussi que «la situation de la pelouse a été mauvaise depuis le premier jour où a été posée cette terre.». Et au désormais ex-DG de l'OCO d'expliquer que «Nous avons eu beaucoup de problèmes avec l'entreprise qui a été chargée de la pose de cette terre non conforme; le laboratoire a prouvé après analyses que cette terre végétale n'est pas compatible et devrait donc être changée». Belmihoub avait même déclaré, également qu'il ne s'arrêterait pas avant d'obliger la société spécialisée dans la pose de la pelouse de rendre des comptes. «Nous avons un contrat avec cette société qui était chargée de la pose de la pelouse qui est obligée de remplir ses obligations. Nous lui avons demandé de refaire la pelouse car non conforme. C'est ainsi que cette société commençait à éviter le problème en arguant d'autres causes. Nous avons eu quelques réunions en appliquant la réglementation, poursuit-il, et ils nous ont assurés qu'ils vont revoir leurs travaux. Mais, ils ont finalement refusé de refaire la pelouse en nous proposant des solutions ponctuelles et non définitives». Quant à la suite à donner à ce conflit, Belmihoub a annoncé que «l'affaire est entre les mains de la justice et c'est à elle de trancher sur ce cas-là». Quant à la question de savoir pourquoi n'a-t-il pas décidé d'annuler ce match au stade du 5-Juillet puisqu'il savait que la pluie était prévue en ce jour du match, M.Belmihoub, remarque que «la pluie aurait pu nuire aux meilleures pelouses et ce qui s'est passé est normal». Seulement, Belmihoub n'a pas omis de remarquer aussi que «l'arbitre du match aurait pu arrêter la partie en voyant qu'elle était impraticable. Mais il ne l'a pas fait...».
