Un appel est lancé pour une solution rapide et urgente qui puisse préserver l'intégrité territoriale du Mali Les menaces terroristes poussent les syndicalistes à souligner l'urgence de dégager une sortie de crise au Mali. L'Organisation de l'unité syndicale africaine a appelé à une solution rapide et urgente à la situation au Mali, préservant son intégrité territoriale, son unité et l'exercice de sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. C'est ce qui est contenu dans une résolution adoptée à la clôture du 10e congrès de l'Ousa à Alger. Les participants ont considéré que la solution à la situation dans ce pays, pour qu'elle soit durable, doit prendre en charge les questions d'ordre politique, sécuritaire, humanitaire et de développement. C'est en tous points conforme aux positions du gouvernement algérien. L'un des appuis à ces positions n'est autre que le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui a été d'un apport déterminant à l'organisation de cette rencontre qui a eu lieu le week-end dernier. Le fait que la résolution des syndicats africains puisse être adoptée à Alger est un signe selon lequel le syndicat est aussi impliqué dans la quête de stabilité des voisins du Sud. Les congressistes se sont déclarés préoccupés par la situation qui prévaut au Mali et rappellent leur attachement au principe des frontières héritées à l'indépendance. Les représentants des syndicats africains ont insisté sur le caractère sacré de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale et de la souveraineté du Mali. Ils ne sont pas moins préoccupés par la crise humanitaire et l'afflux de réfugiés dans les pays voisins et de personnes déplacées. Les participants au congrès ont relevé la menace à la stabilité du Mali et de la région, du terrorisme et du crime transnational organisé, représentée par les groupes Aqmi et Mujao. Ces menaces poussent les syndicalistes à souligner l'urgence de dégager une sortie de crise au Mali. Les organisations syndicales membres de l'Ousa affirment leur détermination à contribuer et à appuyer les efforts tendant à résoudre la crise au Mali et appuient la déclaration solennelle de la 19e session de la conférence de l'Union africaine sur la situation au Mali, ainsi que les décisions et communiqués pertinents du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine. Ils n'ont pas manqué de saluer les efforts consentis, notamment par l'Union africaine, la Cédéao et les pays du champ, comme ils accueillent favorablement l'engagement exprimé par la communauté internationale pour accompagner le Mali vers une sortie de crise. Un appel est lancé pour une solution rapide et urgente qui puisse préserver l'intégrité territoriale du Mali, son unité nationale et l'exercice de sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. Cette solution, pour qu'elle soit durable, doit prendre en charge les questions d'ordre politique, sécuritaire, humanitaire et de développement, soulignent les syndicalistes. Dans une allusion au mouvement Azawad, ces derniers ont considéré également, qu'il importe de répondre de manière appropriée aux revendications légitimes des populations du nord du Mali et de leurs représentants dans le cadre d'une solution politique négociée et dans le respect des principes de l'Union africaine. Toujours dans le sillage de la position algérienne à propos du conflit au Mali, il est rappelé que les Maliens sont les premiers acteurs d'une solution nationale et qu'il convient aux acteurs régionaux et internationaux de conforter le leadership malien. Par ailleurs, les groupes armés de la rébellion malienne sont appelés à s'inscrire dans une logique de paix, en renonçant à toute remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali et en se démarquant de manière non équivoque, du terrorisme et du crime transnational organisé. S'ensuit une condamnation ferme du terrorisme et du crime transnational organisé «qui constituent la menace à la sécurité du Mali et de la région». Les syndicalistes considèrent qu'il importe de lutter contre ces menaces de manière ferme et résolue, «y compris par le recours à la force». C'est dans ce contexte qu'ils apportent leur soutien à l'Union africaine, à la Cédéao et aux pays du champ dans leurs efforts à dégager une sortie de crise au Mali. Le dernier point de la résolution insiste sur le fait que toutes les opportunités doivent être mises à profit pour dégager une solution politique négociée entre les Maliens, et que le recours à la force ne doit être envisagé qu'en ultime ressort. Il est ajouté qu'en tout état de cause, il doit cibler les groupes terroristes et ceux affiliés au crime transnational organisé.