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Appel pour une solution «rapide» et «urgente» préservant l'intégrité territoriale du Mali Dans une résolution adoptée à la clôture du 10e Congrès des syndicats africains
Les représentants des syndicats de pays africains réunis à Alger du 1er au 7 décembre, lors du 10e Congrès de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa), ont appelé, vendredi, à une solution «rapide» et «urgente» à la situation au Mali, préservant son intégrité territoriale, son unité et l'exercice de sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. Dans une résolution sur la situation au Mali adoptée à la clôture du 10e Congrès de l'Ousa, les congressistes ont considéré que la solution à la situation dans ce pays, pour qu'elle soit durable, «doit prendre en charge les questions d'ordre politique, sécuritaire, humanitaire et de développement». La résolution a rappelé que les Maliens étaient les «premiers acteurs» d'une solution nationale et qu'il convenait aux acteurs régionaux et internationaux de «conforter le leadership malien». Dans ce contexte, les congressistes ont appelé les acteurs maliens pour qu'ils «mettent l'intérêt supérieur de leur pays au-dessus de toute autre considération» et se sont félicités, à cet égard, de la tenue annoncée d'assises nationales». D'autre part, ils ont invité également les groupes armés de la rébellion malienne à s'inscrire dans une logique de paix, en renonçant à toute remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali et en se démarquant de manière «non équivoque» du terrorisme et du crime transnational organisé. Le congrès de l'Ousa a également condamné «fermement» le terrorisme et le crime transnational organisé «qui constituent la menace à la sécurité du Mali et de la région» et considéré qu'il «importe de lutter contre ces menaces de manière ferme et résolue, y compris par le recours à la force». En outre, les congressistes ont exprimé leur soutien à l'Union africaine (UA), à la Cédéao et aux pays du champ dans leurs efforts à dégager une sortie de crise au Mali et se sont félicités de l'appui des Nations unies et des partenaires à ces efforts. Ils ont considéré que «toutes les opportunités doivent être mises à profit pour dégager une solution politique négociée entre les Maliens» et que le recours à la force «ne doit être envisagé qu'en ultime ressort et (...) doit cibler les groupes terroristes et ceux affiliés au crime transnational organisé». Enfin, les participants ont lancé un appel à la communauté internationale pour répondre «de manière adéquate» aux besoins humanitaires des réfugiés maliens et exprimé leur «gratitude» pour la solidarité des pays voisins qui ont accueilli ces réfugiés. Par ailleurs, cette centrale syndicale panafricaine (Ousa), créée en avril 1973 et qui compte 76 affiliés dans tous les 53 pays africains, soit un total de 25 millions de membres, a réaffirmé, sa «ferme» volonté de défendre et de préserver son indépendance «qui demeure à jamais l'Organisation représentative de toutes les sensibilités en Afrique». Dans une déclaration adoptée, à cette occasion, les participants ont rejeté «toute tentative de fusion et de renouvellement de leur fidélité et de leur indéfectible attachement à l'Ousa, ainsi qu'à ses principes inébranlables basés sur les valeurs ancestrales de l'Afrique». Les congressistes ont également invité le comité exécutif à «prendre toutes les dispositions pour préserver les acquis au niveau de l'Organisation internationale du travail (OIT) et à renforcer la coopération avec cette Organisation au sein de laquelle les travailleurs jouent un rôle essentiel, tant sur le plan international que sur le plan continental». Les participants ont en outre, recommandé «la promotion du patriotisme syndical et économique, l'encouragement de l'emploi des jeunes, une plus grande participation des femmes, une bonne gouvernance et une plus grande insertion du dialogue social et de la paix qui demeurent des préalables pour un développement durable en Afrique». C'était l'occasion aussi pour ses membres de «saluer l'octroi du statut d'Etat observateur à la Palestine par l'ONU», de même qu'un hommage a été rendu, aux syndicalistes de la République sahraoui (Rasd), tout en souhaitant à ce pays une «autodétermination dans le cadre des résolutions onusiennes». A. R./APS