Les 840 grands électeurs que comptent les Assemblées communales et de wilayas sont appelées à élire lors du scrutin sénatorial prévu pour le 29 du mois en cours, deux nouveaux prétendant au fauteuil sénatorial. Les candidats ne se sont pas fait prier pour postuler à ce poste de responsabilité qui n'a de valeur que celle du député. C'est pourquoi, dès l'annonce de la date du scrutin et avant même que l'on achève l'opération d'installation des Assemblées élues, des postulants se sont fait connaître. Jusqu'à hier, ils étaient au nombre de six à se déclarer candidats à l'unique siège qui revient de droit à Béjaïa dans la cadre de ce renouvellement partiel des membres du Sénat. M.Hamid Sadji, élu à l'APW sur la liste FLN, l'actuel président de l'APW, M.Brahim Meziani du FFS, M.Karim Chekkal du RND, le maire de Tazmalt et ex-député indépendant, M. Smaïl Mira, élu indépendant, Idir Hamour d'Adekar et M.Bourouih Mohand Akli, élu du MJD à Souk El Tenine, sont autant de noms qui brigueront le mandat sénatorial. Si l'ensemble des formations ayant un fort ancrage dans la région sont présentes à ces joutes, le RCD a choisi, croit-on savoir, la politique de la chaise vide. Dans le sillage de la politique adoptée lors des législatives, le RCD opterait pour le boycott de cette élection. «Nous restons cohérents avec nos principes de ne pas rejoindre les Assemblées nationales», affirmait hier un militant. Il reste à savoir si les élus de ce parti suivront assidûment les consignes de leur direction. Si les neuf candidats étaient confirmés après l'études de leurs dossiers par la direction de la réglementation et de l'administration générale, ils deviennent rapidement entrer en campagne pour tenter de convaincre leurs pairs au niveau des Assemblées élues pour les choisir. Là encore, on assistera à coup sûr aux marchandages des voix. Des surprises aux relents de scandales sont à prévoir durant cette courte campagne. Les candidats devront «séduire» et tous les moyens sont bons, un collège électorale de la wilaya composé de 797 élus APC et 43 élus APW. Le FFS en compte 256 élus, Le FLN 138, les indépendants 152, le RCD 125, RND 69, MPA 24, PT 08, MJD 01, RPR 16, MEN 13, PST 12, PFP 06 FNIC 04, PLJ 04, ANR 03, AHD 54 03, FNA 02, MCL 01, Jil Jadid 01, AAV 01. Des tractions sont déjà en cours entre les formations politiques. Les négociations portant sur le report des voix se fait en douce. Et les élus locaux sont fortement sollicités par les candidats. Les élus indépendants, issus de divers horizons politiques sont les plus convoités. A priori, c'est le parti de Aït Ahmed qui a toutes les chances de l'emporter, mais gare aux fins négociateurs du FLN, qui ne comptent pas lâcher aussi facilement l'un des deux sièges qu'il occupe présentement au Sénat. La bataille s'annonce rude entre ces deux formations.