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Coups mortels
Publié dans L'Expression le 27 - 12 - 2012

Une regrettable dispute mène au couteau. Vient s'ajouter le laxisme de nos hôpitaux pour arriver à la mort.
Un drame avait secoué la région Ouest de Zéralda où d'autres drames quotidiens surviennent à Palm Beach, Staouéli, Douaouda, Bou Ismaïl.
Et ce drame, celui de Mahelma (Zéralda), avait été l'issue sanglante d'une dispute bête où le bris du pare-brise d'une bagnole, que le propriétaire avait garée non loin des services de sécurité, qui interviendront avec un peu de retard, car Raouf H.B, 28 ans avait reçu un coup de couteau en plein coeur, et les versions données à la barre donneront d'abord le tournis au trio de juges Ramdani, Salah Tartag et Assameur bien tenus à l'oeil par les deux jurés tirés au sort.
Les versions ont été certes nombreuses et les faits précis. Il n'a pas fallu d'ailleurs beaucoup de temps pour les délibérations.
B.Mohammed Amine 20 ans, l'accusé de meurtre avec préméditation et guet-apens a surtout chialé n'arrivant pas à réaliser son acte fou, celui de s'être emporté lors qu'il s'est aperçu qu'on lui avait détruit la voiture, d'être revenu hat home et en ressortir avec deux couteaux et en planter un en plein coeur.
Mohammed H.B, le juriste, frère aîné de la victime, s'en tiendra à la version de l'entrée à la maison pour en ramener les deux armes blanches et tuer de sang-froid.
Ce même frangin de la victime le dira à la barre!
«Je flétris avec beaucoup d'amertume le laxisme des services hospitaliers de Zéralda qui auraient dû garder mon défunt frère alors gravement blessé au coeur. Non! Après avoir usé de quatre points de suture à la hâte, on lui a recommandé de regagner le plus tôt possible Mustapha- Pacha par ses propres moyens alors qu'il y a toujours des ambulances prêtes à servir. Il mourra le lendemain d'une manière inattendue!» avait marmonné Mohamed qui ne reprochera pas non plus aux copains de son frère Raouf de lui avoir offert de l'eau sans recommandation médicale. «Cette bévue a beaucoup joué dans la dégradation de l'état de la victime!» assurera plus tard le bâtonnier Yahia Bouamama, l'avocat de l'accusé Mohammed Amine qui avait tout tenté pour pousser les membres du tribunal criminel de Blida à aller vers les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, au lieu du meurtre avec préméditation et guet-apens, crime pour lequel Tarek Moussaoui, le jeune procureur général demandera la perpette, une peine maximum, car on le sait, la peine capitale est certes prononcée, mais plus jamais exécutée depuis près de 30 ans. (l'attentat de l'Aéroport Houari Boumediene) Et si le bâtonnier de Blida a décidé de plaider les coups et blessures au lieu du crime, c'est qu'il avait si bien suivi les débats qu'il avait pu arriver au verre «à moitié-vide», tout comme le feront les trois magistrats et les deux jurées. Il est vrai que ce jour-là, les deux familles, celle du mort et celle du détenu étaient dans un état psychologique, on ne vous dit pas. Il n'y avait qu'a voir de très près le torrent de larmes versées par la soeur aînée de l'accusé, une soeur venue de la lointaine Suisse vérifier, et le mot n'est pas trop cher payé, ni notre justice vaut le coup d'obtenir sa confiance et celle de toute sa famille. A l'issue du verdict (six ans ferme et cent millions de centimes de dommages et intérêt) la joie se lisait sur les faces de la famille de Mohammed Amine, contrairement à la tête d'enterrement que faisait Mohammed, la juriste de Koléa qui savait, par expérience, qu'il ne pouvait qu'accepter l'intime conviction des membres du tribunal criminel qui ont compris que les deux jeunes étaient au rendez-vous d'un destin tragique, sanglant, mortel, qu'ils auraient pu éviter en dialoguant ou encore en baissant le ton lors de la naissance du malentendu.
Mais il y a pire! le laxisme, Le laisser-aller de nos hôpitaux, les soins à la «hussarde», l'improvisation dans les prises en charge, ont été les ingrédients qui ont accéléré le décès de Raouf, que son avocat Maître Mohammed Kermache avait évoqué en termes élogieux la conduite de la victime, «qui, a-t-il ajouté, s'était vaillamment défendue malgré la différence de taille et la présence d'une lame qui a traversé le coeur au bon endroit causant une blessure et l'hémorragie faisant le reste».
L'avocat a flétri les excuses de «l'accident» et rejeté ce terme qui n'est pas à la place ce jour.
Il a aussi récusé les témoignages mal coordonnés, mal rapportés, décousus où la contradiction complétait un tableau noir sans lumière qui pouvait faire admettre les coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner car, conclut-il, Mohammed Amine ayant porté deux coups au corps et au coeur!!
Le procureur général suivra l'avocat de la partie. «Celui qui avait dit que supprimer une vie, c'était supprimer l'humanité entière ne s'est pas trompé»
Le dernier des Envoyés d'Allah (Qsssl) ne pouvait se tromper, car de sa bouche ne sortaient que les verset du Coran, un livre qui a tout dit et tout prévu surtout pour ce qui est du crime et de conclure:
«La victime aurait insulté l'accusé! Et alors? Doit-on tuer systématiquement tout auteur d'injures? Ce n'est nullement raisonnable et acceptable!» Lui succédant, le batonnier Yahia Bouamama savait qu'il aller viser juste! A présenter ses sincères condoléances à la famille de Raouf au nom de son client et de sa famille avant de s'écrier:
«Nous voulons bien croire un mort. Pourquoi alors ne pas croire un vivant?!! Il est là, debout dans le box, pleurant comme la soeur de la victime et sa propre soeur assise de l'autre côté de la salle d'audience.
Il vous a dit la vérité. L'intime conviction doit prévaloir aujourd'hui et la perpette n'est pas un verdict raisonnable, surtout que nos endroits du littoral ne sont pas des paradis; loin de là». Il conclura sur la «mère de tous les vices, l'alcool». L'alcool a poussé à la colère qui a poussé au drame. Voilà!» La fin du procès a été terrible pour toutes les parties et même Tartag...


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