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De Zizou à Aïssa Dermouche, futur préfet
EXEMPLES REUSSIS DE L'INTEGRATION EN FRANCE
Publié dans L'Expression le 12 - 01 - 2004

Le 14 janvier, la France fera un nouveau pas sur le long chemin de la représentativité des populations issues de l'immigration.
L'immigration algérienne est gratifiée d'une reconnaissance supplémentaire. Après le ministre délégué au Développement durable - et dans une certaine mesure le chargé des anciens combattants - le poste de préfet promis aux Français issus de l'immigration devrait, selon les indiscrétions de la presse parisienne, revenir à Aïssa Dermouche, un universitaire de 57 ans, originaire d'Algérie. Sa nomination devrait être confirmée le 14 janvier en Conseil des ministres. Il s'agira, en quelque sorte, d'un hommage à l'une des plus anciennes immigrations de France.
Directeur de l'Audencia, l'une des meilleures écoles européennes de commerce, installée à Nantes, Aïssa Dermouche est le symbole de la méritocratie française. Né en 1947 à Laperrine (wilaya de Bouira), il quitte l'Algérie en 1970 après ses études secondaires pour entamer un cursus universitaire exemplaire dans la prestigieuse université parisienne de la Sorbonne. Docteur en sciences de l'information, diplômé de l'Ecole des hautes études en sciences sociales et titulaire d'un DEA (diplôme des études approfondies) en sciences sociales et sciences de gestion, l'enfant du petit village de Benharoun (Bouira), issu d'un milieu aisé, entre d'abord comme professeur en 1976 à l'Ecole supérieure de commerce de Nantes, avant de devenir son principal responsable en 1989. Décrit comme pétri de culture humaniste, Aïssa Dermouche est membre du club de réflexion Le Siècle, ouvert sur les horizons intellectuels les plus divers. C'est à ce titre qu'il organise régulièrement dans son école de grands débats avec des hommes politiques, des patrons, des écrivains et des philosophes.
Réputé proche de Jacques Chirac, depuis que ce dernier était maire de Paris, il est pourtant un inconnu du grand public. Discret, il ne s'est jamais affiché dans les médias ni joué le porte-étendard des Français issus de l'immigration. Le président de la République a tenu à préciser que son choix est dicté par les qualités du promu. «L'idée que l'on puisse être nommé sur son nom est profondément choquante et inacceptable», a-t-il martelé devant des journalistes, en faisant allusion à la formule de «préfet musulman» utilisée par son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy.
Dans la guerre de tranchées que se livrent les deux hommes, Jacques Chirac a voulu reprendre la main en affirmant que l'idée de nommer un préfet issu de l'immigration lui revient: «Depuis un an, j'ai donné des instructions formelles à tous les ministres de faire leur place, alors qu'ils ne l'ont pas, à celles et ceux qui peuvent accéder à des postes de responsabilité.» Tout en soulignant qu'il avait annoncé qu'il n'accepterait aucun mouvement préfectoral où il n'y aurait pas de Français issus de l'immigration. Mais Chirac refuse de voir dans son «instruction» une «discrimination positive», affirmant qu'il n'avait pas «l'intention de faire des quotas, naturellement».
La nomination de Aïssa Dermouche ne doit pas déplaire à Sarkozy qui était en Chine, lors de la publication de l'information. Le futur préfet avait commis en 1995 le même péché que le ministre de l'Intérieur en soutenant la candidature d'Edouard Balladur, lors de l'élection présidentielle contre Chirac. L'Elysée semble avoir pardonné au premier comme il l'a fait pour le second.
Aïssa Dermouche sera ainsi l'un des rares Français issus de l'immigration à intégrer le prestigieux corps préfectoral ; un des fleurons de la haute administration publique créée par Napoléon III (lire notre édition d'hier). La droite fait ainsi sa mue, même si des résistances demeurent dans ses rangs. Il en est des nominations aux hauts postes comme du vote des étrangers non européens que les députés de la majorité présidentielle n'osent pas encore accorder. La droite n'a pas encore totalement convaincu. Elle aura à affronter «le grand test» lors des élections régionales du mois de mars prochain. Les Français issus de l'immigration ne comptent pas se satisfaire de rôles de figurants.
De notre Bureau à Paris


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