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Les prédateurs de la République
MINISTRES, P-DG, ELUS ET HOMMES POLITIQUES PILLENT L'ALGERIE
Publié dans L'Expression le 12 - 02 - 2013

étouffé durant des années, le scandale retentit de plus belle
L'ouverture de cette enquête est l'occasion pour la justice de démontrer que l'appartenance à la nomenklatura n'est pas un blanc-seing.
Coup de tonnerre à Alger. L'omerta qui protégeait les complicités entre pouvoir politique et économique s'est-elle fissurée? Pour la première fois, la justice algérienne s'est exprimée publiquement sur l'un des dossiers de corruption les plus épineux, à savoir celui de Sonatrach. Corroborant les faits révélés par la presse, le procureur général près la cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, a indiqué avant-hier, qu'une information judiciaire dans le cadre de l'affaire dite Sonatrach II a déjà été ouverte. Le parquet général a confirmé, dans un communiqué, que les faits révélés par les journaux sont «en relation avec l'information judiciaire déjà ouverte auprès du pôle pénal spécialisé de Sidi M'hamed dans le cadre de l'affaire dite Sonatrach II». Plus audacieux encore, le communiqué évoque, pour la premier fois «l'implication de personnalités algériennes dans des faits à caractère pénal et plus précisément de corruption lors de l'exercice de leur fonction au sein des institutions de l'Etat». L'ouverture de cette enquête judiciaire est l'occasion pour la justice algérienne de démontrer que l'appartenance à la nomenklatura n'est pas un blanc-seing et de signifier que quelle que soit leur place dans la hiérarchie, les officiels, s'il sont accusés de corruption doivent se soumettre au verdict de cette même justice, encore faut-il qu'elle soit libre. A l'évidence, la personnalité toute désignée dans ce dossier explosif, est Chakib Khelil, ancien ministre de l'Energie et des Mines. Agé de 74 ans, M.Khelil a quitté le gouvernement en mai 2010 après avoir dirigé le département de l'énergie pendant presque 10 ans. Il n'a jamais été inquiété par la justice pour des affaires de corruption, cet autre plus vieux métier du monde.
Près de 200 millions d'euros (197.934.798 euros pour être exact). C'est le montant des pots-de-vin révélé par la presse algérienne, versé par le groupe énergétique italien ENI à des «hauts responsables» algériens pour obtenir des contrats de 11 milliards de dollars. Etouffé durant des années, le scandale retentit de plus belle. Ainsi, livré aux...médias en ces moments précis, il est à se demander si l'ancien ministre de l'Energie ne va pas entraîner dans sa chute d'autres têtes dans les sphères du pouvoir. La gangrène s'est généralisée et la criminalité financière a fini par atteindre tous les démembrements de l'Etat. Plus gave encore, le fléau dépasse même les frontières pour prendre une dimension internationale. Les méandres du scandale remontent jusqu'en Italie, en Suisse, en France, à Dubaï et à Hongkong. Il ne s'agit plus de simples affaires de corruption circonscrites, de réseaux de trafics ou de détournements d'argent. On est face à une entreprise criminelle d'une extraordinaire structure. Son personnel est constitué de ministres, de P-DG d'entreprises, d'élus et d'hommes politiques qui s'adonnent sans retenue au pillage de l'Algérie. De véritables prédateurs de la République. A ce stade de ramifications transnationales, on est tenté de dire que Chakib Khelil n'est que l'écume des choses et que l'affaire du groupe Abdelmoumen Khalifa n'est qu'un banal fait divers.
Dan ses formes les plus élaborées, cette corruption transnationale se réalise ainsi grâce à la collusion de trois partenaires: le milieu des affaires, le pouvoir politique et les professionnels de l'escroquerie. Les trois réunis pour l'occasion dans le cadre d'un joint-venture frauduleux à grande échelle. Le milieu des affaires, banques, entreprises concernées, commandite les opérations et assure le montage juridique et financier. Le pouvoir politique garantit la couverture administrative, policière et juridictionnelle des opérations. Enfin, les professionnels de l'escroquerie se chargent de l'exécution.
Ils sont capables de réaliser n'importe quelle opération financière sans le moindre soupçon et peuvent dégager des sommes importantes dont la destination échappera à toute investigation. C'est à ce genre d'entreprise qu'est confrontée aujourd'hui l'Algérie et la preuve vient d'être donnée par le dernier scandale en date qui porte désormais le nom de «l'affaire Sonatrach II».


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