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L'Algérie au coeur d'un boom mondial
EXPLORATION MINIÈRE
Publié dans L'Expression le 20 - 02 - 2013

La production de matières premières minières avoisine à travers le monde les 430 milliards de dollars.
L'exploration minière est une activité fortement capitalistique et à risque dont les premiers travaux d'infrastructures sont généralement pris en charge par les pouvoirs publics, afin de constituer une base de données nécessaires et suffisantes pour drainer les capitaux nécessaires au développement des gîtes de matières premières que recèle le sous-sol.
L'exploitation minière est une industrie, à haut risque, car elle est soumise à de nombreux facteurs qui influent sur son financement et la volatilité des investissements, les prix des matières premières, la performance des entreprises, etc. Ces actions définies comme un ensemble de phases allant de l'exploration à la fermeture de la mine en passant par l'évaluation du gisement, la construction de la mine, la production et la commercialisation constituent un cycle minier dans lequel moins de 10% des cibles étudiées aboutissent à l'évaluation.
Dans ce cycle, plusieurs facteurs entrent en compétition pour faire aboutir le projet. Ceux-ci sont la minéralisation recherchée, les matériaux collectés pour traitement et
l'élaboration de rapports, la main-d'oeuvre nécessaire, la gestion de tous ces agrégats et leur financement.
L'analyse des données publiées montre qu'il y a un boom considérable dans l'exploration minière à travers le monde où la demande en ressources minérales est de plus en plus importante.
La direction la plus convoitée est celle de l'Afrique qui est un continent sous-exploré, sous-exploité et où les ressources sont immenses.
La production de matières premières minières est très importante à travers le monde. Elle avoisine les 430 milliards de dollars en 2008-2009. Les travaux d'exploration ont suivi la même courbe ascendante afin de répondre à cette demande croissante.
Généralement, les travaux d'exploration minière sont pris en charge par les Juniors minières qui offrent des opportunités d'investissement et de risques élevés alors que les grandes sociétés minières (Majors) privilégient les acquisitions auprès de ces juniors, tout en évitant les risques associés aux premières phases amont. Les Juniors constituent leurs montages financiers sur les marchés des actions (Bourse) où elles peuvent accéder à des capitaux privés.
Une aubaine pour les pays émergents
Jusqu'à une date récente, les activités minières sont conduites en Afrique par les compagnies occidentales à l'exception des compagnies sud-africaines qui exercent dans plusieurs pays de leur région. Depuis pratiquement 2005, les compagnies des pays émergents se sont frayé un chemin et deviennent de sérieuses concurrentes des compagnies occidentales du fait de l'assurance de sécurité des approvisionnements en matières premières et des perspectives commerciales, étant donné que les investissements réalisés sont souvent garantis par des accords d'Etat.
La hausse des matières premières et la libéralisation des marchés font que les économies des pays émergents commencent à profiter de cette aubaine. Le poids de ces pays émergents est de plus en plus accru dans l'exploration et la production de la totalité du cuivre (Chili), fer (Brésil), aluminium (Chine), etc. Ceci n'est pas le fruit du hasard. Il est dû aux importantes réserves/ressources qu'ils recèlent. Il est aussi la conséquence des exigences environnementales fixées dans les pays développés et par les plus-values importantes dégagées dans ces pays émergents du fait des niveaux de salaires et de charges en vigueur. L'Afrique, à elle seule, dispose de plus de 30% des réserves mondiales de matières premières minières et constitue un producteur incontournable pour un grand nombre de ressources minérales. Les dépenses d'exploration de ce continent sont de l'ordre de 15% des dépenses mondiales. Ce taux est appelé à être augmenté du fait de la tendance des marchés et de la réputation de ce continent riche en potentialités minérales, mais qui reste sous-exploré. On note que l'Amérique latine émerge comme un continent où les dépenses d'exploration dépassent largement les 20%.
Par type de société, les sociétés publiques participent avec moins de 5% des dépenses d'exploration à travers le monde, alors que les juniors et les majors dépassent les 80%. Ces dépenses d'exploration sont généralement faites par des entreprises à capitaux privés et cotées en bourse. L'importance des produits miniers et leur rareté de plus en plus affirmée exige des travaux intensifs d'exploration afin de découvrir de nouvelles ressources minérales qui alimenteront le marché. Les techniques d'approche de l'exploration et les nouvelles technologies couplées avec les modèles métallogéniques développés ailleurs, sur des gisements connus, vont permettre une meilleure connaissance, donc une grande probabilité de découverte de gisements.
L'expertise internationale nécessaire
Ainsi, les études d'exploration et de développement nécessaires pour booster le secteur minier de notre pays, peuvent être prises en charge par des entreprises nationales qui pourraient faire appel à l'expertise avérée de certains pays émergents qui manifestent une volonté de participation à l'effort engagé par les services publics pour explorer, développer et former l'expertise locale.
Notre pays qui n'exploite actuellement que des produits à faible valeur ajoutée avec une timide entrée dans le développement de gisements d'or et de métaux de base (zinc et plomb), est appelé à sortir de cette «bulle». Des gisements de métaux destinés aux industries métallurgiques, électroniques, automobiles et autres existent bel et bien dans notre pays et beaucoup d'autres peuvent être découverts dans le cadre des programmes d'exploration d'envergure mis en place. L'ouverture à l'expertise internationale est ainsi nécessaire pour permettre le développement des gisements connus et l'utilisation des nouvelles techniques d'exploration pour en rechercher d'autres. L'effort doit être orienté vers la production de matériaux qui alimenteront les secteurs-clés de notre économie (métallurgie, ciment, forage, agriculture/engrais,...) qui induiront dans leur sillage le développement d'un tissu de PME, qui à leur tour feront tache d'huile. Ainsi, le phosphate, le fer, l'or, le carbonate de calcium, la barytine, la bentonite, le zinc-plomb, les terres rares, etc. doivent avoir une place privilégiée dans l'exploration et le développement minier afin de promouvoir les autres secteurs de l'économie nationale.
La mise en exploitation et le développement de ces gisements potentiels constitueront une source appréciable de rentrée ou d'économie de devises. Ils permettront de faire face à la demande du marché intérieur qui est en plein essor et seront aussi un important vecteur d'emplois directs et indirects. Le «tout-hydrocarbures» actuel pourrait être jugulé et une autre dynamique serait mise en oeuvre.


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