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"L'espace public n'accepte pas la femme"
MME DALILA IAMARENE DJERBAL, SOCIOLOGUE ET MEMBRE DU RESEAU WASSILA /AVIFE À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 07 - 03 - 2013

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L'Expression: La femme célèbre sa journée internationale, dans quelles circonstances ce rendez-vous intervient-il cette année?
Mme Dalila Iamarene Djerbal: C'est très vaste. Il y a tellement de catégories sociales ayant différentes situations, surtout en cette période de mutations. Toutefois, la présence de la femme est remarquable de plus en plus, d'ailleurs, 75% des universitaires sont des filles ayant différentes aspirations. Aujourd'hui, un seul salaire ne suffit plus. Ainsi, tout le monde est obligé de travailler. Tout ça a un impact sur les conditions de vie des femmes. L'essentiel est qu'elles fassent des études, soient autonomes, participent dans la prise des décisions, des aspirations en tant que citoyennes. Elles veulent être utiles pour leur société.
Quel regard porte notre société envers les femmes travailleuses?
Il y a une avancée des femmes et notre société n'accepte pas encore cette situation. L'espace public les rejette. Cela se traduit par le taux élevé du chômage chez la gent féminine, différentes insultes, des menaces, des harcèlements, du chantage et des violences. De ce fait, les femmes ne se sentent pas sécurisées en sortant de chez elles, rien ne les protège, ni leur tenue vestimentaire ni leur âge! Ce fait constitue un véritable problème, voire un handicap. L'image de la femme change mais il y a beaucoup de résistance de la part de la société qui n'arrive pas à accepter la femme comme un être humain complet. Les familles sont bien contentes que leurs filles travaillent, mais elles ne sont pas prêtes à admettre que ce sont des individus complets ayant leurs droits! La femme vit avec un stress quotidien partout, chez elle, ailleurs, au boulot...C'est dire la difficulté de l'émergence des femmes dans l'espace public puisque la société patriarcale montre une grande résistance surtout quand cette société souffre du chômage, crise du logement... dans les situations de chômage des hommes! Toutefois, l'emploi des femmes est devenu un modèle social reconnu, dû aux difficultés matérielles.
A votre avis, qu'est-ce qui favorise ce regard?
Les textes sont très en retard par rapport à l'actualité. Le Code de la famille minimise la femme, c'est injuste et la femme d'aujourd'hui ne l'accepte pas puisqu'elle est armée de tous les moyens. Les deux sexes doivent être égaux sur tous les aspects, comme le dit la Constitution, par rapport au mariage, au divorce, à l'héritage... il faut changer cette loi.
Pouvez-vous nous citer des exemples d'inégalité?
Il y en a tellement. Parmi les discriminations les plus claires on trouve le cas des mères célibataires. Cette catégorie très vulnérable souffre beaucoup plus. Elles sont rejetées par la société, leur famille, leur travail... On les accuse comme si elles sont les seules responsables, c'est scandaleux! Elles sont une étiquette partout où elles se déplacent, «un cas social». Ayant un courage dingue, ces filles veulent garder leurs enfants, mais c'est très difficile à faire.
Les institutions concernées les ont livrées à leur sort, aucune prise en charge. L'unique tentative pour les aider c'était celle de Ould Abbès, l'ex-ministre de la Solidarité qui a proposé de leur allouer une pension mensuelle de 10.000 DA mais l'APN a rejeté catégoriquement ce projet. Le vrai problème de cette catégorie c'est au niveau de la loi. Elles ne peuvent pas demander quoi que ce soit notamment la reconnaissance paternelle pour leurs enfants et les juges refusent de leur permettre de faire le test ADN! Alors que ce test est un droit consacré par cette même loi pour tout homme souhaitant le faire!
Que doit-on faire alors pour changer cette vision dévalorisante de la société?
Il faut d'abord des lois d'ordre égalitaire, puis l'application de ces lois. En même temps, il faut revoir notre éducation. Commençons par la famille, il faut consacrer l'égalité entre la fille et le garçon. Malheureusement, on ne laisse pas les enfants vivre leur enfance, on les écrase dès leur jeune âge sans mesurer les conséquences. Ces enfants, qui constituent l'avenir, ne vont pas reproduire la violence plus tard s'ils apprennent à vivre dans l'égalité.


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