Les réformes toucheront uniquement les deux premiers paliers, primaire et moyen Les propositions avancées ont été basées sur les programmes scolaires, la formation des formateurs et l'amélioration de leur niveau, les conditions de la scolarisation et la gestion pédagogique et administrative des établissements. De nouvelles réformes tant attendues dans le système de l'éducation, entreront en vigueur à partir de la prochaine rentrée scolaire prévue en septembre. Elles toucheront uniquement les deux premiers paliers, primaire et moyen. C'est ce qu'à annoncé, hier à Alger, le ministre de l'Education nationale, Baba Ahmed, lors d'une journée d'études consacrée à la présentation de la synthèse des recommandations des conférences régionales qui ont été transmises antérieurement à la tutelle qui les a ordonnées, conformément à la circulaire ministérielle de janvier 2013 relative à l'organisation de l'évaluation d'étape de l'enseignement obligatoire. «Certaines propositions émanant de la base seront lancées dès septembre prochain. A titre d'exemple, l'annulation de certains chapitres sans pour cela toucher aux manuels pour faire face à la surcharge des programmes», a souligné le ministre qui a enchaîné: «tandis que celles nécessitant plus de temps, telle la révision et les rééditions complètes des manuels seront appliquées à partir de la rentrée scolaire 2014-2015 selon les capacités du secteur». Parmi ces réformes figurent la révision de certains programmes éducatifs et le volume horaire afin qu'il corresponde au contenu des programmes et à la nature de la région. Aussi, la révision du système de coefficients est à l'ordre du jour. Les intervenants suggèrent que tous les coefficients soient équitables, entre toutes les matières essentielles pendant l'année scolaire pour tous les paliers de l'enseignement primaire. Quant à l'enseignement moyen, selon les propositions, les coefficients des matières scientifiques devraient être plus élevés alors que ceux des matières littéraires devraient être unifiés. L'accompagnement des programmes d'enseignement aura également sa part de réformes. Les trois documents, à savoir, le programme, le document d'accompagnement et le fascicule seront unifiés en un seul document et actualisés pour correspondre aux programmes et seront plus pratiques pour les enseignants. Par ailleurs, visant à «hisser le niveau du système éducatif et améliorer son rendement», Baba Ahmed a insisté sur la nécessité de former les formateurs et leur recyclage pour les mettre à niveau afin que les programmes soient appliqués selon de nouvelles méthodes et de faire en sorte que le livre scolaire soit en adéquation avec l'évolution des programmes éducatifs. «Cette nécessité vise à doter les formateurs de mécanismes d'évaluation que nécessite l'approche adoptée, à savoir l'approche par compétence», a-t-il indiqué tout en expliquant que ce fait pourrait annuler les examens de rattrapage pour la classe de première année moyenne, laissant leur organisation à l'appréciation des conseils de classe. Par ailleurs, il est à rappeler que l'objectif de cette évaluation d'étape est de faire un diagnostic de l'école algérienne en dressant un bilan des 10 ans sur les deux premiers paliers, en s'arrêtant sur les points forts et faibles en identifiant les difficultés entravant le bon fonctionnement. Tous les acteurs de l'éducation y compris les élèves ont été associés. «Ceux qui n'ont pas assez de temps, on leur accorde suffisamment de temps jusqu'au mois de juillet», a assuré le ministre. En général, les propositions avancées ont été basées en premier lieu sur quatre axes fondamentaux, en l'occurrence les programmes scolaires, la formation des formateurs et l'amélioration de leur niveau, les conditions de la scolarisation et la gestion pédagogique et administrative des établissements. Un document de travail regroupant tous les problèmes relevés sera élaboré pour être présenté lors des prochaines assises nationales prévues au début du mois de juillet qui connaîtront la participation de pédagogues et d'experts nationaux et internationaux.
