Les indus occupants de ces lieux ont attiré, à maintes reprises, l'attention des autorités compétentes sur leurs conditions de vie insupportables, sans résultat. A force d'avoir vécu dans l'obscurité des caves des cités de l'USTO, à l'air vicié, dans des conditions d'hygiène déplorables, où l'environnement est hanté, de jour comme de nuit, par toutes sortes de bestioles, dont des moustiques, des rats, les occupants de ces tristes lieux, sis aux cités des 287, 790, 1.245 et 1.500 Logements, ont fini par contracter bon nombre de maladies. La liste est longue et va des affections respiratoires avec prédominance d'asthme, aux affections allergiques, dermatologiques et infections diverses occasionnées par les vecteurs de contamination qui pullulent en force dans ces endroits. La plupart des membres de ces familles, dont certaines sont là depuis 1994, sont atteintes de ces maladies, particulièrement les enfants dont le système immunitaire est fragile. Les indus occupants des caves de l'USTO ont attiré, à maintes reprises, l'attention des autorités compétentes sur leurs conditions de vie insupportables, sans résultats. Ils en sont à leur énième requête. Aux approches de l'hiver et des chutes de pluie, ils réitèrent leur appel de détresse afin que les autorités locales compétentes se penchent enfin sur leur situation, en se mettant vraiment à leur écoute, pour procéder dans les plus brefs délais à leur évacuation et à la concrétisation de leur relogement. Dans les témoignages de ces multiples familles qui comptent des centaines d'individus, perce un sentiment de marginalisation. Ils se sentent relégués aux oubliettes de ces endroits impossibles, comme s'ils n'étaient pas citoyens à part entière. Les oubliés des caves ne disposent même pas d'un minimum de conditions de vie décente. Pas d'eau, ni d'électricité, ni canaux d'évacuation des eaux usées avec, pour couronner le tout, des monts de déchets à proximité... Ces familles qui comptent des centaines d'individus, se retrouvent perturbées, disent-elles, dans l'exercice de leur travail, en tant qu'employés des différents secteurs de l'administration. Parallèlement, il est à se demander comment les écoliers, lycéens ou collégiens, peuvent se concentrer sur leurs cours et étudier... Il faut reconnaître qu'à Oran, les autorités ne sachant plus où donner de la tête, tant la pression en matière de logement est forte, s'acquittent régulièrement du relogement des populations. Pour ce qui est des occupants des caves de l'USTO, les services concernés de l'APC, et plusieurs brigades d'enquêtes se sont rendus sur les lieux pour établir différents constats, mais jusqu'à ce jour, c'est le statu quo et il n'y a point d'évacuation. Des promesses encore des promesses... nous ont-ils encore dit. Et c'est tout... Fatigués d'attendre, ils s'agrippent encore à l'espoir fragile d'occuper un jour un logement décent, digne de ce nom.
