Jamel Debbouze donnera bel et bien ses deux spectacles en Algérie. Les autorités algériennes ont finalement accordé toutes les autorisations nécessaires pour l'organisation de sa première tournée algérienne. Selon Mme Bouteman, gérante de l'agence Think Box que nous avons contactée «les spectacles sont toujours maintenus et aucune annulation n'a été programmée». Dès ce matin, les organisateurs des spectacles de Debbouze, pris de panique par la polémique, ont fait le tour des rédactions pour expliquer le fond de cette opération culturelle, écarter toute polémique et surtout éviter le lancement d'une campane anti-Debbouze, avant la tenue des deux spectacles. Mme Boutman a tenu à démentir les informations faisant état de l'annulation des spectacles et les organisateurs affirment qu'ils ont toutes les autorisations nécessaires. La gérante de l'agence Think Box a tenu surtout à démentir les montants du cachet et les pourcentages accordés à l'humoriste marocain. Depuis ce mardi et la publication des deux articles sur Debbouze, les téléphones du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l'Intérieur et de l'hôtel Hilton n'ont pas arrêté de sonner pour mettre au clair cette ffaire et éviter surtout que cela se transforme un fiasco-médiatique qui risque de nuire à la réputation de l'Algérie. Les organisateurs ont tenu à calmer les médias et expliquer qu'avant tout, c'est un spectacle de rire non pas une bataille politique. En réalité la popularité de Debbouze n'a jamais failli en Algérie et depuis sa dernière venue à Alger pour présenter le film «Hors la loi» de Rachid Bouchareb, il a réussi à se rattraper de ses positions sur l'Algérie concernant le dossier sensible du Sahara occidental et surtout à établir des liens très forts avec l'Algérie. Même si Debbouze n'a pas «digéré» que le film «Indigènes», qu'il a produit avec la France, soit présenté au nom de l'Algérie aux Oscars en 2007 et qu'on lui refuse le visa pour présenter le film à Alger, il a tenu à retravailler avec Rachid Bouchareb pour le film «Hors la loi» pour rendre hommage à la Révolution algérienne. Lors de la présentation du film à la salle El Mouggar, Debbouze a ressorti (avec rire) cette affaire de visa et a déclaré: «Même si on n'a pas donné le visa: je dis one two tree vive l'Algérie». Mais la star franco-marocaine continue de travailler encore avec les Algériens, puisqu'il vient de terminer la production d'un film: «Né quelque part» avec le réalisateur Algérien Mohamed Hamidi et collaborera dans son prochain avec le rappeur algérien, Lotfi Double Canon. C'est dans ce contexte, que le comique avait obtenu son visa culturel et qu'il va son spectacle. Cette dernière affaire Debbouze démontre néanmoins qu'il y a une véritable bataille du rire entre les comiques algériens installés en France et la star marocaine, mais cela empêchera pas la tenue des deux spectacles de Jamel Debbouze, prévus le 25 et 26 avril, à Oran et Alger et durant lesquelles il brandira à la fin du spectacle deux énormes drapeaux algériens.
