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Bush demande du temps
ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE
Publié dans L'Expression le 09 - 02 - 2004

Les Américains qui n'ont laissé aucune alternative aux inspecteurs onusiens prennent leurs aises dans le scandale des ADM.
Les armes de destruction massive n'en finissent pas d'interpeller la conscience de ceux-là mêmes qui ont détruit un pays à partir de fausses allégations, du moins des affirmations jusqu'à aujourd'hui non prouvées, alors que les ADM irakiennes demeurent introuvables. L'existence de ces armes non conventionnelles, principal motif de l'invasion de l'Irak, est ainsi de plus en plus mise en doute par tous les spécialistes qui ont eu à s'occuper du dossier. C'est ainsi que Hans Blix, le dernier responsable de la mission d'inspection et de recherche de l'ONU en Irak, revient sur les affirmations de Tony Blair, selon lequel Saddam Hussein disposait d'armes prohibées pouvant être prêtes dans les «45 minutes». Contestant cette interprétation, le diplomate suédois affirme «Dans le célèbre passage du dossier britannique de (septembre) 2002, il (Tony Blair) avait dit que certaines ADM (armes de destruction massive) peuvent être prêtes à l'emploi en moins de 45 minutes», indique M Blix sur BBC-Télévision , «Oui, mais lesquelles? (...) Et que signifie ‘‘prêtes'' ? Pourrait-il s'agir d'une fiole d'anthrax qu'on jetterait sur quelqu'un?» «On peut l'interpréter de plusieurs façon, poursuit l'expert onusien, mais l'intention était de dramatiser, comme le feraient des vendeurs qui tentent d'accroître ou d'exagérer l'importance de la marchandise». «De la part d'hommes politiques et de dirigeants occidentaux, je crois qu'on attend un peu mieux que cela» conclut Hans Blix. En fait, l'existence, ou non-existence, des armes de destruction massive irakiennes focalise l'attention des diplomates et experts dans le monde, car la guerre contre l'Irak, imposée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sous le prétexte du danger que présenterait pour le monde l'Irak baassiste, qui chaque jour se révèle un peu plus sans fondement, est un grave précédent qui donna à deux Etats nucléaires, les USA et le Royaume Uni, un droit de vie et de mort sur des gouvernements jugés, par eux, hostiles ou n'entrant pas dans leurs normes. Le président américain, George W Bush, après coup a beau jeu, maintenant que l'Irak est vaincu, d'affirmer, revenant sur le scandale de la faillite des renseignements américains «Moi aussi, je veux connaître les faits (...) Je veux être capable de comparer ce que le groupe d'inspection en Irak a trouvé avec ce que nous pensions avant d'aller en Irak». Certes, mais il semble bien que même sans les ADM, la détermination de Washington d'éliminer Saddam Hussein était telle que, à défaut d'armes prohibées, les néo-conservateurs, auront sans doute trouvé mille autres raisons de porter la guerre en Irak, pays stratégique au Moyen-Orient, au plan politique et militaire et, ce qui ne gâte rien, gorgé de pétrole. Aussi, la commission indépendante, que le président Bush avait, en grande pompe, installée vendredi dernier pour faire la lumière sur la question des ADM n'est en réalité que de la poudre aux yeux, comme l'ont immédiatement relevé les démocrates qui accusent la commission de George W.Bush de n'avoir d'indépendant que le nom. De fait, le président Bush qui, en septembre 2002, a refusé de donner du temps aux enquêteurs onusiens, demande aujourd'hui pour lui du temps indiquant : «Il est important que cette enquête prenne son temps».
Reste sans doute la question primordiale de la prolifération nucléaire qui, en réalité, fait l'objet d'un subtile distinguo entre les pays soupçonnés de produire, ou de chercher à produire, des armes non conventionnelles. Pratiquement tous les pays occidentaux européens et nord-américains disposent des capacités techniques et technologiques leur permettant de produire des armes militaires prohibées. Aussi l'interdiction ne semble en réalité concerner que les pays du sud et plus singulièrement les pays musulmans dans le collimateur des Etats-Unis et particulièrement d'Israël. L'Etat hébreu qui dispose, selon les experts occidentaux, d'au moins 200 têtes nucléaires, est le seul pays au monde à n'avoir jamais été contrôlé par l'Aiea, et est aussi, le plus acharné à surveiller ce que font les pays musulmans en général, arabes en particulier, dans ce domaine. Dès lors, l'élimination de la prolifération nucléaire demeure très sélective et ne s'adresse à l'évidence qu'à un petit nombre de pays qui, pour une raison ou une autre, n'entrent pas dans les normes américaines de sécurité. Et ces pays sont dans leur majorité des pays arabes. Il y a actuellement 41 pays dans le monde, pas un de plus, signalés par l'Aiea (l'Agence onusienne de l'énergie atomique) comme possédant les capacités nucléaires. Ce sont ceux-là mêmes dont le paraphe est indispensable pour rendre le traité CTBT (interdiction des essais nucléaires ) opérationnel. Aussi, dans l'entendement occidental d'un monde sans armes nucléaires il faut en réalité comprendre un monde où ces armes prohibées demeureront la chasse gardée d'une minorité à l'exclusion de tout autre et l'Irak a été un exemple fort convaincant, comme le montre la Libye.


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