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Tony Blair ne savait pas !
ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE IRAKIENNES
Publié dans L'Expression le 27 - 01 - 2004

Les ADM qui ont tourné en «bourrique» Britanniques et Américains ont-elles seulement existé ?
La question mérite d'être posée après les derniers développements du dossier des armes de destruction massive irakiennes, jusqu'à ce jour introuvables. De fait, le nouveau responsable du groupe d'inspection en Irak, -l'IGS une structure de la coalition américano-britannique-, ancien chef adjoint des inspecteurs de l'ONU, Charles Duelfer, a déclaré à la chaîne publique américaine PBS que «La perspective de trouver des armes chimiques, biologiques est proche de zéro actuellement». A peu de choses près, c'est l'affirmation de son prédécesseur, David Kay, qui a démissionné en décembre pour des raisons personnelles, qui indique «(...) Pour résumer ce que je pense, basé sur ce que j'ai vu, il est très improbable que nous trouvions d'importantes quantités d'armes».Ce scepticisme est partagé par l'ancien secrétaire d'Etat à la Défense britannique, durant la guerre contre l'Irak, Lewis Moonie, selon lequel «Il est très clair qu'il n'y a rien en Irak et qu'il (Saddam Hussein) avait réellement détruit ses armes de destruction massive après le conflit de 1991». De fait, ces armes n'existent pas, ou n'existent plus, si jamais elles ont existé. Le scientifique britannique, David Kelly, dont le suicide en juillet dernier avait relancé la controverse sur les ADM irakiennes, avait accusé le gouvernement britannique d'avoir sciemment «gonflé» le dossier des armes irakiennes pour pousser à la guerre. En fait, c'est le dossier diffusé par le Premier ministère britannique le 24 septembre 2002 qui enclencha la campagne américano-britannique en faveur de la guerre contre l'Irak. Le président américain, George W.Bush, s'est même appuyé sur ce dossier, fourni par son ami Tony Blair pour convaincre du danger de la détention par l'Irak d'armes prohibées. Selon le dossier sur le programme d'armement irakien, publié par Londres en septembre 2002, «Saddam Hussein peut déployer des armes de destruction massive (ADM) dans un délai de 45 minutes». A l'évidence, cela a eu de l'effet, car, il y avait là de quoi alarmer les esprits crédules qui pouvaient supposer qu'un tel armement pût être déployé dans un laps de temps aussi court. Se portant en faux contre une telle assertion David Kelly, doutant alors de cette possibilité, a indiqué «Même si elles (les ADM irakiennes) ne sont pas actuellement opérationnelles et déployées aujourd'hui, la capacité existe pour qu'elles le soient en termes de jours et de semaines». Ce qui est quand même loin des «45 minutes» avancées par Tony Blair, ceci en partant du postulat - comme l'imaginaient Américains et Britanniques - que l'Irak disposait effectivement de telles armes. En réalité tout le monde, y compris les experts en armement prohibé, restaient sur l'impression de force que donnait de lui l'Irak de 1991, (ne l'a-t-on pas à l'époque affublé de la qualité de quatrième puissance militaire mondiale?), alors même que les ADM en possession de ce pays avaient été détruites par l'Unscom (mission de l'ONU pour le désarmement de l'Irak) qui opéra à Bagdad de mars 1991 jusqu'à décembre 1998, après son expulsion d'Irak par Saddam Hussein. En fait, tous les experts sont unanimes à dire que l'Irak, s'il avait disposé d'armes de destruction massive par le passé, n'en possède plus aujourd'hui. Et le fait qu'elles demeurent introuvables, -malgré le déploiement après la chute de Bagdad le 9 avril 2003 de 1400 experts américano-britanniques dont les recherches sont demeurées vaines-, atteste qu'effectivement l'Irak a bien été désarmé et ses armes détruites entre 1991 et 1998. Or, le Premier ministre britannique a fait tout au long des années 2002 et 2003 des déclarations tonitruantes sur les ADM irakiennes sans jamais apporter à ses dires la moindre preuve. Déjà le 10 avril 2002 Tony Blair affirmait : «Le régime de Saddam Hussein est détestable. Il met au point des armes de destruction massive (ADM) et nous ne pouvons le laisser faire ça.» Deux jours avant le déclenchement de la guerre contre l'Irak, le 18 mars 2003, le chef du gouvernement britannique catégorique indique: «On nous demande maintenant d'accepter sérieusement (l'idée) que, au cours des dernières années - en contradiction avec l'Histoire et les services de renseignement - Saddam (Hussein) a décidé unilatéralement de détruire ces armes. Je dis que de telles affirmations sont absurdes» mais les faits sont têtus et le Premier ministre britannique, Tony Blair, a quand même fini par avouer que tout compte fait, il ne savait rien, sur le compte des ADM irakiennes, l'important étant, à l'époque, de convaincre l'opinion internationale que la guerre contre le régime de Saddam Hussein était inévitable. Et pour ce faire tous les expédients étaient de mise. Aussi, lorsque la presse l'a interrogé le 11 janvier 2004 sur les ADM irakiennes il était nettement moins sûr de lui, déclarant : «Ce qu'on peut dire, c'est qu'on a reçu des renseignements sur les programmes de Saddam (Hussein) et sur ses armes, et que nous avons agi en conséquence», ajoutant : «La réponse est que je ne sais pas.» Aussi simple que cela. Ainsi, celui-là même qui avoue ne pas savoir qui, avec son compère George W.Bush, a imposé aux Nations unies et à la communauté internationale la guerre en Irak. No comment !

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