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Quand les élections tuent la démocratie !
DECLARATION POLITIQUE DE AHMED BENBITOUR
Publié dans L'Expression le 22 - 02 - 2004

J'ai expliqué ce constat par un incroyable règne de l'illisibilité et l'illusion.
Dès mars 2001, j'ai averti que l'Algérie se dirigeait vers l'autocratie, le blocage généralisé et une quasi-paralysie au moment où le pays dispose de tous les atouts pour un décollage économique et une stabilité politique. J'ai expliqué ce constat par un incroyable règne de l'illisibilité et l'illusion.
En juin 2001, j'ai proposé un programme politique de sortie de crise par «l'unité dans la diversité» qui devait s'appuyer sur des élections présidentielles anticipées au mois de juin 2002. J'ai averti, à la même occasion, que les événements douloureux vécus dans la région de Kabylie n'étaient qu'un premier pas vers ce qui allait arriver, s'il n'y avait pas une sérieuse prise en compte du danger qui menace la Nation. Le mauvais traitement de ce dossier confirme clairement, aujourd'hui, que l'enjeu n'est plus de gouverner le pays, mais de demeurer au pouvoir. Continuer à diviser le peuple pour s'y maintenir ne peut déboucher que sur de périlleux affrontements.
A l'approche de l'échéance normale du mandat actuel, j'ai lancé un Appel pour dire: Non! Baraket! Ça suffit! C'est assez! Non à la pyromanie ! Non à la «fitna»! Halte aux pirates! Stop à la dérive!...J'ai annoncé une vision qui permettrait à toute la société de prendre son destin en main et de faire des élections présidentielles d'avril 2004, le début d'une solution durable et d'un système nouveau fondé sur la rationalité, l'efficacité, la clairvoyance et la bonne gouvernance. Dans le Manifeste pour l'Algérie, j'ai appelé à la constitution d'un front patriotique unifié pour une véritable transition démocratique. J'ai aussi suggéré le respect d'un «code de la route» qui mettrait la société algérienne à l'abri des dérapages et de l'intérêt personnel, familial ou régional. C'était l'idée d'un partenariat politique où tout le monde jouerait un rôle de construction démocratique, y compris l'institution militaire.
C'est le sens de mon action dans le groupe des «dix».
Force est de constater la persistance de la fermeture des canaux les plus efficaces pour la mobilisation du peuple autour de ces idées.
L'usage inconsidéré des deniers publics, le maintien d'un gouvernement dont les membres sont notoirement connus pour leur allégeance au président-candidat et les pressions exercées sur les citoyens désireux d'apporter leur soutien à d'autres candidats, sont là pour attester de l'issue programmée et donc attendue de la consultation.
La défaillance des mécanismes de régulation de la société par l'instrumentalisation de la justice, la vassalisation de l'administration, la confiscation des médias audiovisuels, fait que les élections présidentielles d'avril 2004, se présentent déjà comme une rupture, encore une, du pouvoir avec le peuple.
En réalité, les urnes ne seront qu'un leurre et une piraterie légalement soutenue.
Une fois de plus, en Algérie, les forces de la fraude auront pris le dessus sur l'argumentation convaincante, en éliminant de la compétition électorale, des candidats crédibles, par la manipulation bureaucratique autour de l'opération de collecte des signatures.
Au lieu de projeter la société algérienne dans le changement et l'avenir, ces dites «élections» vont juste reproduire le passé et nous enliser dans un autre chaos...au lieu d'aller vers 2009 l'Algérie revient à 1999!
Il est certain que nous ne pouvons pas tous être président de la République, mais à travers cette opportunité déjà compromise, nous pouvions tous, toutes tendances politiques confondues dans une Algérie commune, contribuer à la sortie de crise.
A cet effet, je réitère mon cri sur:
1. La gravité de la situation et la défaillance des gouvernants aux niveaux les plus élevés de la hiérarchie de l'Etat, au moment où l'Algérie est appelée à juguler la crise identitaire, la pathologie linguistique, la discorde religieuse, le régionalisme et le tribalisme, l'anarchie politique et les atteintes contre les textes fondateurs de la République, la gabegie économique et la corruption, la fracture sociale, la marginalisation de l'intelligence et des compétences, le fossé entre l'Etat et les citoyens, le culte de la personnalité et l'improvisation individuelle, l'étouffement de la société et des contre-pouvoirs, l'inégalité et l'injustice dues à l'abus et à l'arbitraire, le conflit de générations, l'absence de vis-à-vis face aux partenaires étrangers.
2. L'unité de la nation ne pourra survivre, au-delà de 2004, à la perpétuation de la crise actuelle.
3. La constitutionnalité de la légalité étant bafouée, que reste-t-il au peuple, autre que le parallèle à l'Etat et la disqualification de tout ce qui émane du pouvoir et de ses acolytes?
Malgré mon absence de cette fausse élection présidentielle, je continuerai à militer pour les libertés démocratiques et la libération du peuple et de la nation du joug totalitaire.
· A ceux qui se sont mobilisés pour relever le défi de la collecte des signatures pour mon dossier de candidature, malgré la terreur administrative et face à une société civile écrasée par plus de dix années de violence et «le fait du prince»,
· Aux et hommes de sagesse et de lumière qui m'ont apporté un soutien réconfortant,
· A la jeunesse, aux marginalisés et aux compétences nationales qui se sont engagés avec moi, parce qu'ils ont compris qu'il s'agit d'une affaire de conviction, celle de la démocratie, de la gouvernance et du bien-être des populations et non une affaire de personne,
· A la seule voix qui reste, celle de notre presse et des professionnels engagés,
· Je dis, merci pour votre soutien. Le combat continue! L'effondrement du régime autocratique est inéluctable, la rupture est impérative!
«Ils veulent par leurs mensonges éteindre la lumière de Dieu, alors qu'il est décidé à en parachever l'éclat, en dépit de la répugnance des infidèles.» Coran (9-32)


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