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30 femmes ont été battues par leurs époux!
CELA S'EST PASSE PENDANT LE RAMADHAN À ORAN
Publié dans L'Expression le 18 - 07 - 2013

Derrière le Front de mer se dresse un véritable front de la misère qui ne cesse de générer tous les maux sociaux dont la violence faite aux femmes.
«Ecrivez dans votre journal que la violence faite aux femmes a dépassé toutes les bornes de l'entendement». Un tel aveu a été fait amèrement par un médecin exerçant dans les services médico-chirurgicaux de l'hôpital d'Oran.
Ce dernier a indiqué que «rien que durant la seule journée de dimanche dernier, pas moins 30 femmes de différents âges, toutes mariées, ont été reçues dans nos services pour recevoir des soins nécessaires après avoir été tabassées par leurs maris». «Ces actes, qui n'ont pas lieu d'être, ont été commis pendant le mois de piété et d'indulgence, le Ramadhan», a-t-elle déploré douloureusement avant d'ajouter que «les victimes ont toutes été orientées vers les services de la médecine légale aux fins de se faire délivrer des certificats faisant foi des agressions qu'elles ont subies, la finalité est de se faire valoir leurs droits». La violence tous azimuts gagne du terrain. Ce phénomène prend une ascension fulgurante de jour en jour. L'ignorance ponctuée par la loi de l'omerta prime, dans la plupart des cas, sur la dénonciation tandis que les tabous sociaux continuent à constituer de véritables remparts quant au développement de la condition féminine.
Oran n'est plus cette belle carte postale aux couleurs chatoyantes tant vantée durant les années 1960, 1970 et 1980. Ces traditions, qui ont totalement changé, ont connu des transformations radicales.
Derrière le Front de mer se dresse un véritable front de la misère qui ne cesse de générer tous les maux sociaux dont la violence faite aux femmes. Ces dernières continuent à garder à elles seules les secrets de leurs foyers en résistant aux colères et coups de gueule de leurs parents, leurs époux et dans plusieurs cas à leur progéniture, la finalité étant d'éviter la dislocation et la décomposition du tissu familial. En ce troisième millénaire, le mal est toujours résiduel. La Bastille, cette citadelle inexpugnable rongée par mille et une turpitude, a été, lundi, le théâtre d'un cas inédit d'une violence exécutée par un homme contre la femme qui l'a supporté en tant qu'embryon pendant 9 mois et veillé après sa naissance, des nuits entières pour le nourrir et l'élever en bonne santé. Il s'agit de cette mère, la cinquantaine, qui a été violemment tabassée par son propre fils pour lequel elle a été catégorique dans son refus quant à lui remettre quelques billets pour se procurer la drogue et quelques comprimés psychotropes. La malheureuse n'a dû son salut qu'à l'intervention de ses voisins. Son bourreau, ne dépassant pas la vingtaine, est déjà dans le mauvais chemin, son casier judiciaire est entaché.
Ayant été incarcéré dans la maison d'arrêt d'Oran, il a bénéficié de la dernière grâce présidentielle proclamée à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire de l'Indépendance.
La victime, ayant jugé grave l'acte irréversible qu'elle a subi, ne l'a pas gracié cette fois en se rendant tout droit au commissariat de police aux fins de déposer plainte dès qu'elle eût quitté les services de la médecine légale qui lui ont délivré la pièce maîtresse exigée par la loi, le certificat médical décrivant tout le mal qu'elle a vécu. Si la société est notoirement violente, les autorités ont une grande responsabilité dans la protection des personnes vulnérables. Pour les femmes battues, il n'y a aucun mécanisme de prise en charge ni association à même de les défendre convenablement. Les chiffres sont effrayants.
Ces dernières années, la violence, dont sont victimes les femmes algériennes, a pris des courbes phénoménales. Un peu partout dans le pays, l'on parle de plus de 11.500 femmes qui subissent des violences de toutes les formes. Pas moins de 70% des cas ont été victimes dans leurs propres familles.
Les services de l'action sociale d'Oran tirent la sonnette d'alarme. Le nombre de femmes violentées était de 120 cas en 2011, il a doublé en 2012 pour dépasser le seuil de 200 actes. La plupart d'entre elles ont été victimes des actes «accomplis» par les parents, frères, les fils ou encore leurs enfants! Dans le jargon juridique, ces actes sont classés dans la case de violence sur ascendants.
A qui se plaindre? La wilaya d'Oran ne dispose pas encore d'une cellule d'écoute qui offre un soutien psychologique et juridique aux femmes victimes de violences. Le Code de la famille, qui constitue un autre débat, a relégué la femme au statut de mineure. Il est à revoir vu qu'il la freine dans son élan et empêche son épanouissement et son émergence au sein de la société moderne en la confinant dans le conformisme et le conservatisme.


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