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L'Algérie néglige les blés russe et ukrainien
ALORS QU'ILS SONT PLUS COMPETITIFS ET PLUS RICHES EN PROTEINES
Publié dans L'Expression le 23 - 07 - 2013

Sur les places mondiales, les prix des céréales sont en net repli actuellement par rapport à l'an dernier
En 2012, l'importation de blé a baissé de 74 millions de dollars.
En 2012, la facture algérienne des importations de blé a atteint 2,11 milliards de dollars, contre 2,85 milliards de dollars en 2011. L'Algérie a produit 5,12 millions de tonnes de céréales lors de la campagne 2011-2012, alors que ses besoins sont estimés à environ 8 millions de tonnes par an.
Ce sont là quelques chiffres clés qui situent la position du marché algérien face à ses principaux fournisseurs potentiels, en l'occurrence la France qui mène le peloton, suivie du Canada et des Etats-Unis d'Amérique.
Pour approvisionner correctement le marché algérien, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) en opérateur averti, a saisi l'opportunité de la baisse des prix sur le marché international pour effectuer des achats de blé tendre et d'orge afin de renforcer le stock stratégique du pays en céréales, avait récemment indiqué à l'APS, le directeur général de l'Office Mohammed Belarbi.
Se gardant de révéler des chiffres sur ces opérations, ce responsable a précisé que l'embarcation de ces achats se fera entre octobre et novembre prochains et devraient couvrir les besoins du pays jusqu'à la mi-janvier 2014.
Il est cependant pour le moins curieux que les fluctuations à la baisse constatées sur les places internationales ne se reflètent jamais sur le panier du consommateur algérien, quelle que soit la denrée concernée. On peut citer le sucre, le café, le riz et autres légumes secs importés.
Leur mouvement baissier, quand il advient, ne se répercute jamais sur le lambda algérien, par contre, la moindre hausse est vite amplifiée et fort médiatisée par les responsables comme pour justifier certaines fluctuations haussières généralement mal accueillies par le citoyen, situation honnie par nos politiciens.
Selon de récentes informations sur les prix pratiqués sur les places mondiales, les prix des céréales sont en net repli actuellement par rapport à l'an dernier, incitant les pays importateurs à effectuer des appels d'offres, notent les experts du marché céréalier.
Sur l'Euronext, le marché européen des céréales, les prix étaient en baisse la semaine dernière, un mouvement provoqué principalement en prévision à la hausse de la production céréalière mondiale. Celle-ci devrait s'établir à 2,479 milliards en 2013, en hausse de 7% par rapport à l'an dernier. Le dernier rapport de l'Organisation onusienne pour l'alimentation et l'agriculture FAO a estimé la production mondiale de blé pour cette année à 704 millions/t, soit une hausse de 6,8% qui compense largement la baisse de l'année précédente. Pour sa part, la facture des importations algériennes de blé a augmenté de 8,48% durant les cinq premiers mois de l'année en cours à 913,34 millions de dollars contre 841,88 millions de dollars à la même période en 2012, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) relevant des Douanes.
En volume, les importations de blé tendre et dur ont atteint 2,451 millions de tonnes les cinq premiers mois de 2013, contre 2,586 millions/t à la même période de 2012, soit une baisse de 5,22%.
L'Algérie a importé, durant cette période de référence, 1,942 million/t de blé tendre contre 1,918 million/t à la même période en 2012. Les importations de blé dur étaient quant à elles de 501.737 t contre 668.352 t. Au-delà de ces chiffres rébarbatifs sur l'ensemble des importations algériennes de céréales, il se trouve que le blé français est de moins en moins compétitif. La France voit en effet sa compétitivité s'effriter au profit des pays de la mer Noire, en raison d'un taux de protéines insuffisant pour les importateurs, rapporte le journal français «Libération». Malgré la teneur en protéines moyenne de 11,6% jugées «correctes», les blés français tendent à être moins sollicités par leurs clients réguliers qui ont remonté d'un cran leurs exigences qualitatives. Ils se tournent plus volontiers vers les blés russes et ukrainiens dont la teneur en protéines est souvent supérieure et les prix plus compétitifs, ajoute la même source qui cite les analystes de la puissante Association générale des producteurs de blé (Agpb). Hormis la non-application des fluctuations sur les marchés internationaux sur les prix cédés sur le marché local algérien, l'autre interrogation est que, l'Algérie, grand importateur de blé, fait exception à la règle en continuant à importer presque exclusivement des blés français malgré leur carence relative en protéines et le niveau de leurs prix jugés quelque peu haussiers. D'aucuns affirment que l'Oaic confectionne des «cahiers des charges sur mesure pour favoriser l'importation du blé français» au détriment des blés originaires de la mer Noire, beaucoup moins chers et aux qualités nutritionnelles avérées. «Certaines clauses strictes de leur cahier des charges font que les origines mer Noire ont du mal à se positionner sur ce marché (algérien)», a expliqué François Gatel, directeur de France Export Céréales, selon des propos rapportés samedi soir par le quotidien français Libération sur son site Internet, propos que rapporte le journal on line «Tout Sur L'Algérie» (TSA).
La France, qui détient 80% de parts d'importations algériennes de blés, a conclu un accord avec l'Oaic pour la fourniture de 3,8 millions/t sur les cinq millions/t que l'Algérie importera pour la période 2012-2013, selon la même source. En Algérie, la concurrence avec les blés russes et ukrainiens, pourtant plus riches en protéines que le blé français, «n'existe pas» selon TSA.
Cette situation de monopole du blé français sur le marché algérien s'expliquerait par le fait que l'Oaic soit l'unique importateur de céréales en Algérie. Cet office public est en effet le seul opérateur qui bénéficie des subventions de l'Etat pour importer le blé et le vendre à un prix administré sur le marché local. Les importateurs privés de blé qui n'ouvrent pas droit à ces subventions, sont donc écartés en faveur de l'Oaic. Au Maroc, pourtant partenaire privilégié de la France, les achats passent par des meuniers privés et la part des exportations françaises diminue régulièrement depuis quelques années, à 40% avec 1,3 million/t de blé vendues en 2012-2013, selon la même source.
Selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), relevant des douanes, l'Algérie a importé au cours du premier trimestre de 2013 pas moins de 1,237 million de tonnes de blé (dur et tendre), pour un montant de 456,5 millions de dollars. Ces chiffres marquent une baisse de 6%, en termes de valeur, et de 14%, en termes de volume.


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